Leiter: Israël va « très bientôt » s’attaquer au renforcement militaire égyptien dans le Sinaï
L’Egypte a construit des bases militaires dans le Sinaï « qui ne peuvent être utilisées que pour des opérations offensives », a confirmé l’ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis.
AKIVA VAN KONINGSVELD
L’ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis, Yechiel Leiter, a accusé l’Egypte de violations « très graves » du traité de paix conclu il y a 45 ans avec l’Etat juif, affirmant que le gouvernement de Jérusalem allait suspendre « très bientôt » le renforcement militaire du Caire dans le Sinaï.
L’Égypte a construit des bases militaires dans le Sinaï « qui ne peuvent être utilisées que pour des opérations offensives, pour des armes offensives – c’est une violation flagrante », a déclaré Leiter lors de sa première réunion avec des organisations juives américaines le 28 janvier, dont un enregistrement a été partagé en ligne par la Conférence des présidents des principales organisations juives américaines vendredi.
La violation de l’accord par l’Egypte « est un problème qui va être mis sur le devant de la scène car il n’est pas tolérable », a expliqué l’envoyé diplomatique israélien. « Pendant longtemps, ce sujet a été mis de côté et cela continue. C’est un problème que nous allons mettre sur la table très bientôt et de manière très catégorique ».
Des images satellite indiquant des changements dans le déploiement de l’armée égyptienne dans la péninsule du Sinaï auraient conduit les coordinateurs de sécurité des villes frontalières israéliennes à brosser un tableau inquiétant des récents développements.
Le lieutenant-colonel de réserve de l’armée israélienne Eliyahu Dekel, qui surveille le respect par le Caire de l’accord de paix depuis sa signature en 1979, a déclaré la semaine dernière à Israel Hayom que « si les dernières images sont vérifiées, l’inquiétude ne concerne pas seulement les forces dans le Sinaï, la question clé est le type de chars. Les images montrent des chars Abrams, qui sont les meilleurs chars de combat d’Égypte, réservés aux unités d’élite ».
« La question se pose : que font ces forces spéciales dans le Sinaï ? Ces dernières années, trois nouveaux aérodromes ont été construits dans le Sinaï et d’énormes tunnels ont été creusés, en violation flagrante du traité de paix. Le traité autorise la présence de camps militaires pour 47 bataillons ; actuellement, il y a des camps pour 180 bataillons, soit quatre fois le nombre autorisé. »
Ces derniers jours, la rhétorique officielle du Caire s’est intensifiée en réponse au projet du président américain Donald Trump de reloger les Palestiniens de Gaza. Le président Abdel Fattah el-Sisi a clairement fait savoir qu’il ne permettrait pas que cette mesure soit prise, allant même jusqu’à reporter une visite prévue à la Maison Blanche.
Dans son discours à la Conférence des présidents, Leiter a déclaré que Sissi « joue sur les deux tableaux, mais il est menacé par les Frères musulmans ».
Si l’armée israélienne parvient à vaincre de manière décisive la branche des Frères musulmans dans la bande de Gaza, le Hamas, Sissi « sera plus ouvert à coopérer avec nous le ‘jour d’après’ le Hamas », a-t-il soutenu.
L’envoyé israélien a qualifié d’« inadmissible que l’Egypte n’envisage pas la possibilité d’héberger au moins temporairement certains des réfugiés [palestiniens], en particulier à la lumière du fait que des membres de la famille de Sissi dirigent une agence de voyage dans laquelle ils prennent des dizaines de milliers de dollars aux Gazaouis qui veulent quitter la région ».
Dimanche, Sissi a déclaré au président du Congrès juif mondial, Ronald Lauder, que l’établissement d’un État palestinien en Judée-Samarie et dans la bande de Gaza était « la seule garantie » d’une paix durable au Moyen-Orient.
Lors de sa rencontre avec le leader juif au Caire, Sissi a appelé à la reconstruction de la bande de Gaza déchirée par la guerre « sans déplacer ses habitants de leurs terres », selon un communiqué publié par son bureau.
Selon le communiqué de la présidence égyptienne, Lauder a pour sa part salué les « efforts sages » du Caire pour rétablir la stabilité au Moyen-Orient.
JForum.fr avec jns
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L’Egypte a investi 5 milliards de dollars en armements modernes, alors qu’elle se trouve dans une situation économique désastreuse : qui la menace réellement ?
Il faut se méfier de ce pays qui relève la tête après son immense défaite durant la Guerre de Kippour en 1973, qui avait convaincu le président Sadate à faire la paix avec Israël, parce qu’il avait compris qu’il ne pouvait pas le vaincre par les armes.
Nous avons tous été surpris par le comportement d’Al Sissi lorsque Israël a voulu entrer à Rafah, après que Biden le grabataire actionné par Obama et sa clique, aient tout fait pour empêcher cette intervention sans laquelle le hamas n’aurait pas subi autant de défaites avec la fin de sa direction, et l’élimination de plusieurs milliers de ses terroristes les plus odieux, planqués comme des rats dans les tunnels.
La diffusion d’images sur le comportement haineux de foules égyptiennes qui promettent « aux sionistes » une fin très prochaine, ont dû choquer plus d’un.
Les zarabes ne changeront jamais, ils sont toujours prêts à la guerre, et plus ils reçoivent de branlées mémorables, et plus ils en veulent encore.
Vas comprendre, Charles…
Il était temps qu’après Danone quelqu’un d’autre évoque ce problème qui est très grave. Je rappelle qu’Eliahou Dekel avertit depuis longtemps sur le comportement egyptien. Il faut prendre les mesures adéquates et ne pas oublier que l’egypte a volontairement laisse entrer dans le Sinaï tout l’armement qu’avait le hamas et le matériel de forage des tunnels. De là , on peut se demander si le hamas s’agissait pas comme des éclaireurs ? Il faut aussi regarder du côté de la syrie où se trouve la turquie, ce qui est sûrement coordonné avec l’egypte !