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Le 20 mai 2015, le Premier Ministre d’Israël, Benjamin Netanyahou a censuré la décision prise (le même jour) par le Ministre de la défense visant à interdire l’utilisation, par les palestiniens, des bus transportant les israéliens en Cisjordanie. Moshe Yaalon avait motivé le principe de la séparation pour des raisons sécuritaires et ainsi, pour « mieux contrôler les Palestiniens qui entrent et qui sortent d’Israël et réduire les dangers liés à la sécurité ». Le projet pilote devait être expérimenté sur une durée de trois mois, pour examiner la faisabilité de cette nouvelle organisation des transports.
 
Le député du parti national juif, Mordehaï Yogev (résidant en Cisjordanie), s’était satisfait de la mesure qui aurait permis une meilleure gestion des transports des « mityachvim » implantés en Cisjordanie, tout en évitant que les soldates israéliennes ne soient victimes d’attouchements dans les bus : « A leur retour du travail, les Palestiniens remplissent les autobus si bien qu’il n’y a plus de place pour les Israéliens. De plus, les femmes israéliennes, notamment les soldates, sont souvent victimes d’agressions sexuelles ».
 
Le principe visant à séparer les populations israélienne et palestinienne dans les bus ne faisait pourtant pas l’unanimité : il était décrié par le Président Reuven Rivlin et par les responsables militaires d’Israël, peu favorables à la proposition, compte tenu du faible nombre d’attentats susceptibles d’être perpétrés dans les bus bondés de palestiniens.
 
Coté palestinien, la mesure aurait singulièrement compliqué les conditions de vie des 92 000 palestiniens qui se rendent quotidiennement en Israël. Ils auraient été obligés de franchir plusieurs postes de contrôle, tant pour venir travailler que pour retourner le soir dans leur village. De même, une partie du réseau routier de Cisjordanie n’aurait pu être utilisé par les palestiniens.
 
Bien que la mesure soit initialement envisagée pour des motifs de sécurité, les ennemis d’Israël se sont empressés de qualifier la décision « d’apartheid », comparant ce mode d’organisation des transports avec la politique officielle du gouvernement d’Afrique du Sud à l’époque où les populations noires ne pouvaient utiliser les moyens de transport des populations blanches.
 
M. Yogev s’est défendu de toute idée de ségrégation, en Israël : « Il ne s’agit en aucun cas d’apartheid. La situation est tout simplement devenue insupportable». Il n’en demeure pas moins que le besoin de sécurité, pour les israéliens, est exclusivement la conséquence du comportement des palestiniens qui cultivent la haine d’Israël et qui forment implicitement ou explicitement la jeunesse palestinienne, à s’engager dans le terrorisme. 
  
Rappelons qu’avant le déclenchement de la première Intifada, le 9 décembre 1987 (c’est-à-dire lorsque la Cisjordanie était sous souveraineté partagéed’Israël et de la Jordanie), juifs et palestiniens vivaient harmonieusement en Cisjordanie et, dans les grandes villes comme Bethléem, Hébron ou Jéricho, les magasins juifs étaient accolés aux magasins palestiniens. Les revendications d’indépendance palestiniennes s’exprimaient alors de façon verbale et sans violence.
 
La violence est véritablement née lorsque la Jordanie a renoncé à sa souveraineté sur la Cisjordanie, à compter du 31 juillet 1988.
 
Les palestiniens ont profité des négociations de paix entre Israël et l’Autorité palestinienne (pendant la période dite « d’Oslo » entre 1993 et 2000) pour mener leurs attaques terroristes contre les juifs en utilisant des moyens aussi variés que les attentats à la voiture piégée, les explosifs, les bombes dans les autobus, dans les boites de nuit ou dans les centre commerciaux d’Israël, et bien évidemment en recourant aux attentats suicides, à l’origine de centaines de morts et de blessés.
 
Les attaques terroristes palestiniennes, en Israël, ont été menés principalement à Jérusalem, (le 21/08/95, le 25/02/96, le 4/03/96, le 30/07/97, le 4/09/97, le 2/11/2000, le 9/08/2001, le 17/10/2001, le 1/12/2001, le 2/03/2002, le 9/03/2002, le 12/04/2002, le 18/06/2002, le 21/11/2002, le 11/06/2003, le 19/08/2003, le 29/01/2004) mais aussi à Tel Aviv (le 19/10/94, le 22/01/95, le 4/03/96, le 14/02/2001, le 1/06/2001, le 2/01/2003, le 9/09/2003), à Netanya (le 1/01/2001, le 4/03/2001, le 18/05/2001, le 27/03/2002, le 12 juillet 2005,  le 5/12/2005), à Haifa (le 2/12/2001, le 5/03/2003) mais aussi à Afula (le 6/4/94), hardera (le 13/04/94, le 22/11/2000,) Kfar Darom (le 9/04/95), Ramat gan (le 24/07/95),  Ashkelon (le 25/02/96), à Gaza (28/12/2000), à Ofra (le 31/12/2000),  à Ramallah (3/03/2002), à Emmanuel (le 12/12/2001), à Rishon lezion (le 07/05/2002), à Megiddo (5/06/2002), à Neve Yamin (28/03/2001), à la frontière bande de Gaza (10/05/2001), à Hébron (15/11/2002), Beit Shean (28/11/2002), Erez 14/01/2004, ou encore Beersheva 31/08/2004…
 
Les palestiniens ne peuvent ainsi s’en prendre gratuitement et impunément aux juifs, sans qu’Israël ne prenne des mesures pour protéger sa population. Autrement dit, les palestiniens ne sauraient, d’une part, revendiquer le droit de tuer les juifs et, d’autre part, leur reprocher une soit disant politique d’apartheid lorsque le gouvernement prend des mesures pour sécuriser sa population. Depuis la mise en place de la clôture de sécurité, le nombre d’attentats a considérablement chuté même si le niveau « 0 » n’est pas encore atteint.  Pour autant, le mur de protection du territoire israélien est aussi qualifié faussement de « mur d’apartheid » alors qu’il ne s’agit que d’un mur destiné à assurer la protection des populations juives.
 
L’inconvénient résulte de ce que les palestiniens répètent sans interruption dans leur presse, leurs communications, et tous les supports audio visuels, qu’Israël est implanté sur un « territoire occupé », qu’il s’est choisi une capitale dans la ville « occupée de Jérusalem » et que cette occupation est le fait de « colons juifs », souvent présentés comme étant « extrémistes ». Ainsi, toute la culture locale palestinienne repose sur le matraquage intellectuel des palestiniens autour d’une terre « faussement occupée », pour susciter les vocations meurtrières chez les palestiniens qui se considèrent comme étant des résistants. D’ailleurs, la presse palestinienne et arabe israélienne, distingue les « territoires occupés de 1967 » (l’ancienne Jordanie) et ceux « occupés depuis 1948 » c’est-à-dire Israël (sic).
 
Plus grave, les palestiniens sont cautionnés par la communauté internationale qui recourent également à la notion de « territoires occupés », lorsqu’elle parle de la Cisjordanie alors que c’est la Jordanie qui était occupée dans sa partie occidentale (du 10 juin 1967 au 31 août 1988) et que ce territoire est devenu un bien sans maître à compter de cette date, avec des prérogatives administratives et militaires partagées entre les palestiniens et les israéliens dans le cadre des accords contractuels de Oslo. Toutefois, en continuant d’employer le terme de « territoires occupés », la communauté internationale encourage indirectement les palestiniens à poursuivre leurs actes de « résistance », comme si la Palestine historique, qui comprendrait aussi Israël, était occupée par des juifs « sans droit ni titre ».
 
Il n’y a point d’apartheid. C’est la cruauté et la haine palestiniennes des juifs qui sont seules à l’origine des craintes israéliennes. Lorsque les palestiniens viendront et diront aux juifs « vous êtes chez vous en Israël, faisons la paix », les Juifs pourront partager les bus avec les palestiniens sans redouter de se faire assassiner.
 
Par Maître Bertrand Ramas-Muhlbach
 

 

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