Celui qui prend le temps d’écouter ou de lire les témoignages de quelques-uns des rares survivants de la Shoah, saisira immédiatement la chance que nous avons d’être là.

Certains de ces derniers témoins de l’horreur des camps, des exécutions et des chambres à gaz, vont lever la main pour allumer ce flambeau de la commémoration et de l’espoir, le soir de Yom Hashoah ve Hagvoura.

Ils ont chacun, après cette tragédie, eu la force de survivre et de vivre, de se relever et de construire des familles. Leurs petits-enfants assurent à présent leur défense et celle de tout notre peuple.

Il y a quelques années, Rahel Zini, rescapée des camps de la mort, a assisté à la pose du troisième ‘’falafel’’ de général de Tsahal sur l’uniforme de son petit-fils David.

Quelle victoire sur l’horreur ! Celui qui n’a pas compris, à la sortie de Pessah’, ces trois mots essentiels, n’est pas encore sorti d’Égypte : peuple, terre et liberté.

A cette époque, entre 1933 et 1948, nous n’étions que des Juifs martyrisés, spoliés, humiliés et massacrés par toutes sortes de ‘’peuples’’, de personnages immondes, sur toutes sortes de terres maudites.

Pas d’armée pour nous défendre, pas de destination pour nous échapper et survivre aux meurtres en masse, pas de main tendue pour nous sauver.

L’étoile jaune sans défense cousue alors sur le vêtement du Juif, est devenue le Magen David flottant fièrement sur notre drapeau bleu et blanc de l’Etat d’Israël.

Les temps n’ont semble-t-il pas changé. En suivant l’actualité à Gaza, où les envoyés du Hamas brandissent leur drapeau avec une croix gammée, on comprend tout.

Ce nazisme qui a décimé 6 millions de nos frères et toute leur descendance, n’est pas mort, loin de là. Que ce soit l’Iran, la Turquie, la Syrie, le Hamas ou le Hezbollah, tous, sans exception, voudraient reprendre le flambeau d’Hitler et voir disparaitre à jamais le peuple juif de sa terre. Ce qui les en empêche ? La force collective que nous avons, depuis la naissance de l’Etat d’Israël, la force de Tsahal et la détermination du peuple d’Israël revenu enfin, après 3000 ans, sur sa terre.

Nous sommes entrés dans cette période délicate qui commence par Yom Hashoah ve Hagvoura, suivi de Yom Hazikaron et qui se terminera enfin par Yom Haastmaout.

Alors oui, nous allons nous souvenir, c’est notre devoir et notre responsabilité. Bien sûr, nous nous immobiliserons de tristesse et prierons à chaque sirène pour réveiller notre mémoire vive de peuple souverain. Et nous prononcerons aussi deux mots de remerciement, en pensant à là où nous étions et à là où nous sommes aujourd’hui: Modé Ani !

Avraham Azoulay

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