Susan Rice dit définitivement « Non » à Israël.
Le conseiller israélien à la Sécurité Nationale, Yossi Cohen était invité à se joindre à deux responsables américain de premier plan, pour dîner à Washington, le 15 juin et défendre le dossier d’Israël, afin d’amender l’accord nucléaire désastreux qui prend forme à Vienne, entre les six puissances mondiales et l’Iran, avant qu’il ne soit trop tard. Debkafile révèle le contenu des entretiens durant ce dîner, en exclusivité. Il était organisé par la Conseillère américaine à la Sécurité Nationale, Susan Rice et la principale négociatrice, cheffe de la délégation américaine, sur le projet nucléaire, la Sous-Secrétaire d’Etat Wendy Sherman.
Cette occasion a été impulsée par le Directeur de la CIA, John Brennan, à l’issue de sa visite à Jérusalem, la première semaine de juin. Il était venu offrir aux dirigeants d’Israël, conduits par le Premier Ministre Binyamin Netanyahu, un résumé de coulisses, sur les conditions que l’Administration Obama avait accepté, en vue de l’accord final avec l’Iran nucléaire, qui doit être signé le 30 juin.
Ce briefing a été accueilli à Jérusalem par un état de choc et d’alerte. Très peu des conditions pour un accord, telles que stipulées par les Etats-Unis, au moment du lancement des négociations, n’y survivaient : l’Iran continuerait à enrichir son uranium, serait autorisé à interdire toute inspection de ses installations militaires suspectées d’héberger une activité de recherche nucléaire (où sont donc passées les fameuses « inspections intrusives » d’Obama?) et les responsables israéliens l’entendaient pour la toute première fois – l’installation UCF iranienne d’Ispahan pourrait s’étendre et se développer. Or, ce site est impliqué dans la conversion du « Yellow Cake » en matériel nucléaire enrichi.
Ils ont aussi découvert avec stupeur que le Président Obama, qui avait initialement promis que cet accord apporterait la garantie » d’un retour sous le régime des sanctions », en cas de violations, avait assuré Téhéran que dès que les sanctions seront suspendues, on ne les réimposerait plus.
Netanyahu a demandé à Brennan un peu de temps pour digérer toute la pleine mesure de la façn dont l’administration Obama a battu en retraite face aux aspirations de l’Iran d’obtenir la bombe atomique. C’est ensuite qu’il a demandé à ce que son conseiller à la sécurité nationale puisse avoir la chance de proposer des changements qui puissent modérer cette proposition en fonction des préoccupations d’Israël.
Brennan a rapidement arrangé une date pour que Cohen soit reçu à Washington.
Les sources de Debkafile à Washington révèlent que, lors du dîner, le responsable israélien a tenté une nouvelle approche auprès de ses hôtesses, Rice et Sherman, déléguées par Obama. Comprenant fort bien que les clauses essentielles de cet accord nucléaire avaient déjà été finalisées et avaient depuis longtemps franchi le stade de pouvoir être amendées, il a néanmoins suggéré un certain nombre d’insertions de diverses clauses, qui aurait permis un meilleur accord, plus favorable à la sécurité des Américains et des Israéliens. Rice et Sherman, au nom d’Obama, lui ont poliment permis de terminer de parler et ont catégoriquement refusé toutes ses propositions.
Les sources officielles américaines et israéliennes sont d’accord sur ce point : l’invitation de Cohen n’était absolument pas destinée à provoquer aucune discussion sérieuse entre les deux gouvernements concernant la question nucléaire iranienne. Les deux dirigeantes américaines sur ce dossier ont à peine écouté un mot de ce que disait Cohen. Son déplacement à Washington représente une perte totale de temps.
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