Pour sa première intervention après quatre jours de protestations en Iran, dimanche 31 décembre 2017, le président Hassan Rohani a joué les acrobates sur la corde raide. Tantôt, ce modéré a semblé favoriser les manifestants, tantôt il fait un geste vers ses propres adversaires conservateurs qui demandent une répression féroce contre « les agitateurs ».

Si, dans un passage de son discours diffusé à la télévision nationale, M. Rohani a tenté de légitimer les protestataires et leurs revendications – « pas seulement contre l’état de l’économie, mais aussi contre la corruption et l’absence de transparence », a résumé le président –, il a aussitôt menacé « ceux qui vandalisent les biens publics et qui sèment le désordre ».

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Pour le président, le maintien d’un équilibre a été d’autant plus difficile que l’enjeu est de taille. Cette vague de contestation est la première depuis les grandes manifestations de juin 2009, à la suite de la réélection contestée de l’ancien président Mahmoud Ahmadinejad. Contrairement à 2009, l’usage de force est resté, pour l’instant, relativement limité. Deux personnes auraient trouvé la mort à Doroud, dans le sud-ouest du pays, et deux cents personnes ont été arrêtées samedi 30 décembre à Téhéran. Au centre, à Arak, l’arrestation d’une centaine de manifestants a été confirmée par les autorités.

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