Iran infiltré : Ahmadinejad révèle la puissance du Mossad

Iran infiltré : Ahmadinejad révèle la puissance du Mossad

Les récentes opérations et assassinats attribués à Israël, que ce soit au Liban, à Gaza ou même en Iran, comme le rapportent des sources étrangères, ont ravivé les débats au sein de la République islamique sur l’efficacité des services de renseignement iraniens, notamment ceux des Gardiens de la révolution. Un témoignage frappant a émergé ce lundi avec l’intervention de l’ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad sur la chaîne CNN en Turquie. Lors de cette interview, il a révélé des informations troublantes concernant l’infiltration du Mossad en Iran, mettant en lumière la faiblesse des contre-mesures iraniennes face à l’agence de renseignement israélienne.

Ahmadinejad a ainsi déclaré : « Israël est parvenu à instaurer une telle puissance en Iran, via son réseau d’espionnage et d’opérations dirigé par le Mossad, qu’il pourrait même menacer la sécurité du guide suprême Ali Khamenei ». Pour illustrer la profondeur de cette infiltration, Ahmadinejad a donné un exemple datant de 2021. À cette époque, une unité spéciale avait été formée par le gouvernement iranien pour contrer les actions du Mossad sur le territoire iranien. Cependant, à la tête de cette unité, se trouvait un agent israélien infiltré, chargé de superviser les opérations censées lutter contre l’espionnage israélien. Une ironie tragique qui, selon Ahmadinejad, montre l’ampleur des failles au sein des renseignements iraniens.

Il a poursuivi en soulignant qu’Israël est capable de mener des opérations extrêmement complexes au sein même de l’Iran, réussissant à obtenir des informations de grande importance tout en éliminant des cibles clés sans grande difficulté. « Les unités iraniennes restent silencieuses sur cette situation, et à l’intérieur du pays, elles ont atteint un pouvoir si grand qu’elles peuvent tuer qui elles veulent », a ajouté Ahmadinejad, pointant du doigt l’inefficacité des services iraniens face à ces actions de plus en plus audacieuses.

Ce n’est pas la première fois que des responsables iraniens dénoncent l’infiltration du Mossad. En 2022, Ali Younisi, ancien ministre du renseignement et conseiller de l’ex-président Hassan Rohani, avait déjà averti de l’étendue de cette pénétration. Il avait déclaré que « le Mossad avait infiltré plusieurs secteurs de l’État iranien ces dix dernières années » et que désormais « tous les hauts responsables devaient craindre pour leur vie ». Cette déclaration résonne particulièrement dans un contexte où, après chaque opération attribuée à Israël, des mesures de sécurité draconiennes sont mises en place en Iran pour protéger ses dirigeants.

La crainte d’une infiltration israélienne s’est récemment manifestée après des événements mystérieux, comme l’explosion d’un talkie-walkie qui aurait pu provoquer l’accident d’un hélicoptère transportant le président Ebrahim Raïssi. Bien que les autorités aient rapidement écarté l’hypothèse d’une implication israélienne dans cet incident, la suspicion demeure vive.

Mais le point culminant de cette inquiétude est sans doute survenu après l’assassinat du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, attribué à Israël. Cet événement a provoqué une onde de choc en Iran, amenant les Gardiens de la révolution à prendre une mesure drastique : le transfert d’Ali Khamenei, guide suprême de la République islamique, dans un lieu ultra-sécurisé pour assurer sa protection. Une décision sans précédent qui illustre la panique au sommet du pouvoir face à la montée en puissance des opérations israéliennes sur le sol iranien.

Ces révélations d’Ahmadinejad, tout comme les inquiétudes exprimées par d’autres figures politiques, mettent en lumière l’ampleur du défi sécuritaire auquel l’Iran est confronté. La capacité d’Israël à pénétrer des secteurs stratégiques iraniens, et à opérer avec une telle précision, ébranle non seulement les services de renseignement iraniens, mais aussi la confiance des responsables iraniens dans la protection de leurs propres vies. Ce constat, révélé au grand jour par d’anciens dirigeants iraniens, montre à quel point l’appareil sécuritaire du pays doit repenser ses méthodes pour faire face à cette menace croissante.

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