7 personnes arrêtées en Iran pour complot visant à assassiner un scientifique nucléaire israélien et un maire

Les suspects de Jérusalem-Est, âgés de 19 à 23 ans, ont été accusés d’avoir aidé un État ennemi en temps de guerre, de tentative d’attaques contre des véhicules de police et contre un soldat de Tsahal.

Par Lidor Sultan

Une nouvelle affaire d’espionnage a été révélée aujourd’hui (mardi), impliquant sept habitants de Jérusalem-Est arrêtés en septembre. Les suspects sont accusés d’avoir planifié de graves attentats, notamment des assassinats visant un scientifique nucléaire de haut rang et un maire du centre d’Israël. Selon les enquêteurs, la cellule s’est vu promettre environ 55 000 dollars pour les assassinats.

Le principal suspect, un homme de 23 ans originaire de Beit Safafa, a avoué lors de son interrogatoire avoir établi des contacts avec un agent iranien, reconnaissant qu’il travaillait pour un État ennemi. Il a admis avoir reçu des fonds des Iraniens et avoir transmis des informations cruciales à la cellule tout en recrutant des proches pour diverses missions. Selon son témoignage, ses motivations étaient nationalistes et il cherchait à nuire à l’État. Il a également déclaré que ses liens avec l’agent iranien lui donnaient un sentiment de pouvoir.

La fausse plaque d’immatriculation de la police. Crédit photo : Police israélienne

Lors des perquisitions aux domiciles des suspects, la police a saisi environ 14 000 $, une fausse plaque d’immatriculation de police et de nombreuses cartes de crédit.

Les suspects, âgés de 19 à 23 ans, ont commencé par des tâches relativement simples, comme peindre des graffitis à la bombe, avant de passer à des missions plus dangereuses. Ils ont notamment incendié deux véhicules à Jérusalem, tenté d’attaquer des véhicules de police et planifié de lancer une grenade sur la maison d’un soldat, opération qui n’a finalement pas été menée à bien. Dans le cadre de leurs tâches, les suspects ont peint des graffitis associés aux slogans de protestation des otages, notamment des messages tels que « [Ramenez-les à la maison] maintenant ».

Malgré son implication, le suspect n’était pas actif dans des groupes iraniens connus et aucun matériel sensible en matière de sécurité n’a été retrouvé en sa possession. Les procureurs prévoient de l’accuser d’avoir aidé un ennemi en temps de guerre, ainsi que d’autres chefs d’accusation liés au terrorisme, sur la base de ses actes et de ses aveux lors de l’interrogatoire.

Les enquêteurs ont découvert que les suspects connaissaient le soldat dont ils prévoyaient d’attaquer la maison à la grenade. Un membre de la cellule connaissait le soldat juif à Jérusalem et ils avaient commencé à planifier l’attaque et à se procurer des grenades, mais le complot a été déjoué avant l’exécution. La cellule avait atteint un stade avancé d’acquisition d’armes, notamment de grenades et d’armes à feu, destinées à attaquer des civils et des biens.

Leurs principales missions consistaient à assassiner le maire d’une ville du centre d’Israël et un éminent scientifique nucléaire israélien, dans le but de démontrer leur capacité à mener de telles opérations contre Israël.

Chaque suspect est lié à divers incidents, certains étant accusés de charges plus graves que d’autres. La méthode de recrutement – ​​que ce soit par Internet ou par d’autres moyens – fait toujours l’objet d’une enquête. Les inculpations sont attendues demain, notamment pour assistance à un ennemi en temps de guerre et complot en vue de commettre des attentats.

Une enquête plus approfondie n’a révélé aucune implication d’entités turques ou russes, contrairement à d’autres affaires. Le lien était direct entre l’agent iranien et le principal agent de la cellule. Concernant le projet d’assassinat du maire, la cellule a reçu des informations détaillées de la part du contact iranien et a mené une surveillance sur le terrain. Ils ont réussi à recueillir des informations sur leur cible mais ont été arrêtés avant d’exécuter leur plan.

L’enquête a également révélé que le représentant iranien n’avait pas cherché à obtenir des informations sur les installations nucléaires israéliennes mais avait l’intention de démontrer la capacité de l’Iran à cibler des responsables israéliens, ce qui a conduit à l’assassinat d’un scientifique nucléaire de haut rang. Les suspects, arrêtés à Beit Safafa, n’avaient aucun antécédent judiciaire ni de sécurité et n’étaient affiliés à aucune organisation connue.

Cartes de crédit saisies chez les suspects. Crédit photo : Police israélienne

Les enquêteurs ont appris que certains suspects s’étaient approchés de la résidence du scientifique principal et, pour environ 140 $, avaient photographié les lieux pour faciliter l’assassinat prévu.

Même si l’appât du gain n’était pas leur seule motivation, les jeunes suspects ont agi pour des raisons nationalistes, recevant une rémunération minimale pour des tâches de base. Ils étaient conscients des implications de leurs actes et du risque pour la sécurité nationale.

Une fois l’enquête terminée, les procureurs ont rassemblé suffisamment de preuves contre les suspects et ont déposé une déclaration du procureur en début de semaine. Leur détention a été prolongée jusqu’au 24 octobre et le bureau du procureur du district de Jérusalem devrait déposer des actes d’accusation pour des infractions graves à la sécurité.

Selon un haut responsable du Shin Bet, « les renseignements recueillis par les services de sécurité indiquent que des scientifiques, des maires, de hauts responsables de la défense et d’autres responsables israéliens sont ciblés par des entités iraniennes. »

Cette enquête révèle une fois de plus les efforts déployés par l’Iran pour recruter et exploiter des citoyens et des résidents israéliens, notamment des habitants de Jérusalem-Est, afin de mener des attaques en Israël. Les agences de sécurité israéliennes, notamment le Shin Bet et la police israélienne, poursuivront leurs efforts de collaboration pour détecter les activités iraniennes et poursuivre tous ceux impliqués dans de telles opérations dans toute la mesure permise par la loi.

La police a déclaré : « La police du district de Jérusalem et le Shin Bet continuent de concentrer leurs efforts de lutte contre le terrorisme contre les menaces à tout moment et en tout lieu, s’efforçant de protéger les citoyens israéliens. Ces derniers jours, à la suite d’une autre enquête conjointe, un acte d’accusation a été déposé contre un suspect du quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est, qui avait planifié une attaque contre les familles des otages qui manifestaient à Tel-Aviv. »

Lundi, sept juifs israéliens, dont deux mineurs, ont été arrêtés depuis septembre, soupçonnés d’espionnage pour le compte de l’Iran. Ils auraient opéré pour des centaines de milliers de shekels. Aujourd’hui, les procureurs ont déposé une requête demandant leur détention jusqu’à la fin de la procédure. Les responsables de la sécurité tentent toujours de comprendre comment ils ont opéré sous le radar pendant environ deux ans sans être détectés par le Shin Bet, l’armée israélienne, la police et le Mossad.

JForum.fr avec ILH

Les membres de l’équipe ont recueilli des informations sur les habitudes et les déplacements du maire.

 

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