Le 11 Novembre est férié depuis 100 ans grâce à un ancien élu lot-et-garonnais, Pierre Marraud, ministre de l’Intérieur du gouvernement Aristide Briand VII

Ce jeudi 11 novembre 2021, la France entière commémore l’Armistice de la première guerre mondiale. Le matin, l’Élysée célèbre le 103e anniversaire de l’armistice de 1918 au pied de l’Arc de Triomphe, en présence du président de la République Emmanuel Macron. Un hommage national est rendu à Hubert Germain, dernier compagnon de la Libération qui s’est éteint le 12 octobre dernier, à l’âge de 101 ans.

Le 11 novembre férié est ainsi l’occasion de partir sur les traces de l’Armistice du 11 novembre 1918. De nombreux hommages aux « poilus » morts pour la France sont programmés auprès des quelque 30 000 monuments aux morts édifiés dans les villes et villages français. À 11 heures précise ce 11 novembre 2021, les cloches commémoratives sonneront dans chaque village de France.

Mais ce jour n’est férié que depuis cent ans tout pile et la loi du 10 novembre 1921 qu’a fait voter un certain Pierre Marraud. … « Un homme injustement oublié de la postérité, relève le député Olivier Damaisin.

 

Les poilus, héros immortels

« La guerre est douce pour ceux qui ne l’ont pas faite », avait coutume de dire Érasme. Il y a 103 ans, la Première Guerre mondiale s’achevait, avec son cortège de morts et d’innombrables gueules cassées. Quatre années de guerre, au cours desquelles les États se firent face dans une sanglante boucherie. Les tranchées, les poilus, Verdun… Notre inconscient regorge de ces mots qui, jadis, firent la fierté d’une France qui ne se déshonorait pas. Pour ne jamais oublier ce passé et ces millions d’anonymes ayant versé leur sang pour la patrie, une date vient les honorer : le 11 novembre.

Premiere guerre mondiale 1914-1918 (1914 , 1918 , 14-18) : groupe de soldats francais dans une tranchee de reserve. Photographie envoyee par un soldat depuis le front en 1916. Sur ce cliche, trois des militaires tiennent en main un carnet, l’un d’eux est en train d’ecrire – correspondance, cigarette, vie dans les tranchees- ©Gusman/Leemage (Photo by leemage / Leemage via AFP)

Loin des tranchées, sur une petite route perdue dans l’Aisne, un bal ininterrompu de képis et de “gros bonnets” : les autorités allemandes s’apprêtent à rencontrer les représentants de l’état-major français. Parmi eux, un simple poilu, le caporal Pierre Sellier. Ce soldat est clairon au 172e régiment d’infanterie de Belfort (RI). Entre Haudroy et La Capelle, il s’apprête à entrer dans l’Histoire. C’est à lui que revient la mission de sonner le cessez-le-feu. Ce 7 novembre 1918, le caporal Sellier tient avec son clairon, le destin de l’humanité. Le fantassin prend une grande respiration. Il est 20 h 30. Le premier “cessez-le-feu” de l’armistice résonne sur le champ de bataille.

Comme Pierre Sellier, ils seront des millions à voir en cette sonnerie une délivrance. À Strasbourg, un homme attire malgré lui l’attention. Ce 27 novembre 1918, le maréchal Foch, commandant en chef des forces alliées, invite un simple poilu à se présenter au balcon de l’hôtel de ville. Il se nomme Albert Roche. Foch s’apprête à faire de lui un héros de la nation. Devant une foule de Strasbourgeois interloqués par cette présence, il déclame ces mots : « Alsaciens, je vous présente votre libérateur Albert Roche. C’est le premier soldat de France ! » Acclamé, le natif de Réauville devient le porte-voix d’une génération combattante. Ce gringalet, ni les obus ni les balles des mitrailleuses ne l’ont arrêté. Il a combattu durant toute la guerre avec la même fierté au 27e bataillon de chasseurs alpins. Honoré par la nation, il porte en 1920, le cercueil du Soldat inconnu lors de la mise en terre sous l’Arc de triomphe.

Mais tous ne jouiront pas immédiatement de cette liberté retrouvée. Dans la matinée du 11 novembre, alors que l’armistice est signé, quelques combats se poursuivent. Loin de la ferveur populaire parisienne, un dernier régiment s’apprête à monter à l’assaut. À Vrigne-Meuse, le 415e  RI fait face à l’ennemi. Cette unité combat dans les Ardennes et doit ouvrir la route de Sedan. Augustin Trébuchon fait partie de ces hommes. Le soldat quitte le poste de commandement de sa tranchée pour rejoindre les premières lignes. À 10 h 50, une balle ennemie le frappe en pleine tête. À dix minutes près, cet agriculteur ne connaîtra pas la victoire. Lui qui avait survécu à tous les combats depuis 1914 s’écroule sur le front. Il est le dernier soldat tué de la Première Guerre mondiale. Chaque 11 novembre, la mémoire de ces combattants d’hier vit dans le cœur des nouvelles générations, qui continuent de porter le bleuet, symbole de solidarité et de mémoire.

 

Que signifient le bleuet et le coquelicot portés par les militaires?

Le bleuet français

Avez-vous déjà remarqué les petites fleurs bleues arborrées par les militaires et les officiels en France chaque 11 novembre ? Comment le bleuet est-il devenu l’emblème du souvenir de la Première guerre mondiale ? En fait, pendant la grande guerre, les Poilus avaient pour habitude de surnommer « bleuets » les nouveaux soldats, en référence à leur uniforme bleu encore immaculé avant le combat. Quelques années après la fin de la guerre, en 1925, un atelier est créée à hôpital des Invalides. Les pensionnaires y confectionnent des bleuets en tissu qu’ils vendent sur la voie publique, ce qui leur fournit une activité et une source de revenus.

Dix ans plus tard, en 1935 l’État français officialise la vente du « Bleuet de France » chaque 11 novembre. Tous les fonds récoltés à l’occasion sont toujours destinés aux combattants, mais également à toutes les victimes de guerre et du terrorisme.

Le coquelicot anglo-saxon

Pourquoi côté britannique, c’est une fleur rouge qui est mise en avant ? Ici aussi, il y a un lien avec l’uniforme : la couleur des habits traditionnels des soldats britanniques, rouge vif. Autre raison  : avant la Première Guerre mondiale, peu de coquelicots poussaient en Flandre. Durant les bombardements, les terrains crayeux devinrent riches en poussières de chaux favorisant ainsi la venue des coquelicots. La guerre finie, la chaux fut rapidement absorbée et les coquelicots disparurent de nouveau.

C’est ainsi que depuis la fin de la Première guerre mondiale, dans les pays du Commonwealth, cette fleur symbolisée par un « poppy », un coquelicot en papier, est associée à la mémoire de ceux qui sont morts à la guerre. Il est le principal emblème de la Légion royale canadienne, qui en distribue des millions chaque année aux Canadiens, qui les portent le jour du souvenir qui est aussi le 11 novembre (même s’il n’est pas férié comme en France et en Belgique). On le retrouve aussi au Royaume-Uni, en Australie ou en Nouvelle-Zélande.

 

Sources : La Voix du Nord  &  Valeurs Actuelles

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Bonaparte

Qui a gagné la guerre ?

Avec le traité de Versailles on a déroulé le tapis rouge pour Hitler .