Un différend en haut lieu sur la réponse d’Israël laisse perdurer les lancers de ballons incendiaires du Hamas

Attisé par l’absence de représailles d’Israël, le Hamas a déclaré dimanche soir 19 janvier qu’il continuerait à tirer des ballons incendiaires de la bande de Gaza vers Israël jusqu’à ce que «ses demandes soient totalement satisfaites». Cette nuit-là, plusieurs autres groupes de ballons ont atterri sur les Israéliens, de l’autre côté de la frontière pour le quatrième jour consécutif, certains avec des explosifs attachés pour provoquer la panique.

Les stratèges du Hamas voient leur chance de tirer parti du différend par le harcèlement, entre les principales autorités de sécurité d’Israël, sans risque d’une confrontation totale. Le ministre de la Défense, Naftali Bennett, le chef d’état-major de Tsahal, le lieutenant-général Aviv Kochavi, et le directeur de Shin Beit, Nadav Argaman, sont à la traîne sur la façon de gérer ce dispositif malveillant et bon marché que les terroristes palestiniens du Hamas ont imaginé pour harceler Israël. Il y a eu une pause de quelques mois dans les agressions par ballons après les incendies quotidiens qui ont fait rage l’été dernier.

Les jouets mortels ont été améliorés pour cette campagne renouvelée: des billes de plomb sont désormais mélangées aux explosifs habituels attachés aux ballons afin de maximiser les pertes.

Si cela dépendait du ministre de la Défense récemment nommé, Tsahal riposterait à cet assaut de la même manière que pour les tirs de roquettes. Leur source est connue. Le Hamas a sous-traité les ballons à des clans palestiniens du sud de Gaza et ils utilisent ce dispositif pour servir leurs propres intérêts. Certains, par exemple, font pression pour augmenter les quotas d’importation israéliens pour leurs cultures de fraises.

Le chef de Tsahal et son commandant du sud, le général de division Hertzi Halevy, sont convaincus qu’une attaque militaire accrue contre les lanceurs de ballons faisant des victimes palestiniennes allumerait tout le front et déclencherait une nouvelle série de tirs de roquettes contre le sud d’Israël et même au-delà. En minimisant les améliorations de la menace des ballons, les généraux croient que les quartiers israéliens jouxtant Gaza peuvent le supporter pendant un certain temps jusqu’à ce phénomène il s’éteigne.

Argaman, directeur du service de sécurité du Shin Bet, qui est le principal dépositaire de renseignements internes de la bande de Gaza, conteste cette évaluation. Il ne voit pas les assauts par ballons s’estomper en l’absence de dissuasion ; Le Hamas continuera aussi longtemps qu’il le pourra sans risque.

Ce groupe palestinien n’est pas très impressionné par les avertissements de risques sde représailles envoyés par Israël à travers l’Égypte, certains d’un grand écart entre ces avertissements et la volonté d’Israël de donner suite. Les dirigeants du Hamas voient le manque de prise de décision au sommet du gouvernement israélien. Normalement, le Premier ministre Benyamin Netanyahu interviendrait pour résoudre les différends entre les différents tsars de sécurité. Mais pour le moment, il a les mains trop liées par ses propres problèmes – mener une campagne pour la réélection de son parti le Likoud, tout en luttant pour obtenir l’immunité parlementaire face aux poursuites, après avoir été inculpé pour trois chefs d’accusation.

Les luttes intestines au sommet assaillent également les dirigeants du Hamas de Gaza, opposant le pugnace Yahya Sinwar au chef politique du groupe, Ismail Haniyeh. Ce dernier a été accueilli avec les honneurs dignes d’un chef de l’Etat par les dirigeants iraniens à son arrivée à Téhéran pour les funérailles nationales de leur général Qassem Soleimani.

Le voyage de Haniyeh à Téhéran s’est effectué en violation flagrante d’un engagement qu’il avait pris au Caire – qui a été renvoyé à Washington et à Jérusalem – en échange de l’autorisation de voyager à l’étranger. Pour cet acte de défi, la popularité de Haniyeh dans le mouvement terroriste a grimpé en flèche. Cela pourrait lui faciliter le déclenchement d’une nouvelle action agressive.

Cette évaluation a généré les redéploiements cette semaine de batteries Dôme de Fer contre les roquettes, autour de la bande de Gaza et dans les zones densément peuplées du centre d’Israël.

Samedi, le quotidien de l’ Autorité palestinienne  Al-Hayat Al-Jadida ( The New Life) a appelé à des meurtres à Jérusalem pour mettre un terme à l’événement diplomatique à venir marquant le 75 e anniversaire de la libération d’Auschwitz à laquelle participent plus de 40 leaders mondiaux. L’article d’opinion dit: « Un coup de feu perturbera la cérémonie et un corps annulera la cérémonie. » Le Hamas peut voir cet événement comme une chance unique pour une attaque à la roquette bouleversante sur la concentration sans précédent de dirigeants mondiaux à Jérusalem.

High-level dispute on Israel’s response keeps Hamas incendiary balloons coming

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Ratfucker

Où trouvent-ils l’hélium nécessaire pour gonfler les ballons incendiaires?
Réponse: dans les fournitures médicales destinées aux hôpitaux de Gaza.
Quel est l’usage médical de l’hélium: 1) Dans les caissons hyperbares destinés à la remontée des scaphandriers atteints d’embolie gazeuse (il y en à Gaza?),2) Pour refroidir les installations d’IRM (combien à Gaza? Ils viennent se faire examiner en Israël)

Damran

Il est complètement effarant de lire pareilles infos.
Comment imaginer qu’Israël, dont la réputation en matière de hautes technologies innovatrices, est connue de toute la planète, ne trouve pas de solutions à l’envoi de cerf-volants meurtriers, réservés généralement, à des jeux d’enfants ?
Il semblerait que les responsables de la sécurité n’arrivent pas à définir des lignes de conduites efficaces, qui répondent à la situation intenable posée par les terroristes de Gaza.
L’argument des criminels gazaouis repose sur un raisonnement simple : Israël n’a pas envie de s’engager dans un conflit dur dans la Bande de Gaza, ils le savent, et ils en usent et en abusent, même pour augmenter leurs exigences, cagnottes et aides financières, tout en posant de plus en plus de conditions qui relèvent d’un chantage permanent.
Pourquoi ne pas envisager l’élimination physique de tous ceux qui tirent les ficelles de ce terrorisme vicieux, impuni et qui prend régulièrement, des formes nouvelles ?
Ceux qui donnent des ordres devraient être conscients du fait que s’ils envoient des ballons incendiaires/armés vers Israël, ils prennent le risque de laisser leurs têtes dans ce jeu.
La terreur ne doit pas se trouver qu’en Israël; à Gaza, la mort doit guetter les terroristes.
Pourquoi ne pas essayer cette stratégie contre ces assassins sans âme ???