Propos de Harris : Un Frein aux Négociations pour la Libération des Otages
Les récents commentaires de la vice-présidente américaine Kamala Harris pourraient complexifier les discussions en cours sur la libération des otages détenus à Gaza, selon un haut responsable israélien. Harris a surpris le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son entourage en publiant une déclaration peu après leur rencontre, ce qui, selon Israël, pourrait affecter négativement les négociations.
Jeudi après-midi, suite à une réunion d’une heure avec Netanyahu, Harris a partagé ses propos à la presse et sur le réseau social X. Ces déclarations ont été faites après une conversation avec le président Joe Biden et avant une rencontre prévue avec Donald Trump. Harris, qui est devenue la candidate démocrate présumée à la présidentielle après le retrait de Biden, rencontrait Netanyahu pour la première fois en tant que candidate officielle.
Netanyahu, lors de sa visite aux États-Unis, a cherché à renforcer les liens avec Harris et Trump, prévoyant que l’un d’eux pourrait être le futur président américain. La rencontre entre Harris et Netanyahu, bien que brève et sans déclaration commune, visait à montrer un front uni entre Israël et les États-Unis dans les négociations orchestrées par le Qatar et l’Égypte, avec l’appui de l’administration Biden.
Cependant, un responsable israélien a exprimé des préoccupations : « Nous espérons que cela ne rendra pas plus difficile la conclusion d’un accord sur la prise d’otages. » Les divergences perçues entre les deux nations auraient encouragé le Hamas à durcir sa position, selon Israël.
Netanyahu estime que les récents applaudissements reçus lors de son discours au Congrès américain, combinés au soutien général des États-Unis et à la pression militaire israélienne à Gaza, ont poussé le Hamas à envisager un accord pour la libération des 115 otages restants.
Un point de discorde majeur est la déclaration de Harris sur un retrait complet d’Israël de Gaza à la fin de la deuxième phase de l’accord, une mesure qui n’a pas été convenue. Israël craint que ce genre de déclaration ne donne au Hamas des garanties non négociées, risquant de compromettre les pourparlers.
Le Hamas, ayant initialement insisté pour un cessez-le-feu permanent avant la libération des otages, a fait marche arrière, permettant des avancées vers un accord. Selon l’accord, un cessez-le-feu permanent serait discuté à partir du 16e jour de la première phase de 42 jours. Netanyahu a souligné la nécessité d’une victoire militaire totale contre le Hamas, un point crucial pour Israël.
Les propos de Harris concernant l’insécurité alimentaire à Gaza ont également frustré les responsables israéliens, qui ont rappelé les efforts humanitaires fournis par Israël. « Aucun des combattants du Hamas capturés par Israël n’a montré de signe de famine », a souligné un responsable.
Un haut responsable israélien a décrit les déclarations de Harris comme « agressives » par rapport à leur discussion en privé. Cela soulève des inquiétudes sur l’impact potentiel de ses propos sur les négociations sensibles en cours.
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