Une nouvelle attaque à la roquette défie les planificateurs militaires israéliens sur la façon de stopper la percée de l’Etat Islamique et du Hezbollah à Gaza. 
 
 

Les frappes systématiques de Tsahal, samedi 6 juin au soir, contree des campas d’entraînement du Hamas évacués par avance – à la suite de la troisième attaque à la roquette, en provenace de la Bande de Gaza en deux semaines – indiquait qu’Israël est à court de réponses, face à cette nouvelle escalade, moins d’un an près la guerre de l’été dernier. Cette fois, juste après qu’une roquette ait frappé Ashkelon, le Ministre de la Défense Moshe Ya’alon a aussi fermé les passage frontaliers de Kerem Shalom et Erez, excepté pour la « circulation humanitaire » et seulement « temporairement », jusqu’à ce que la situation sécuritaire soit rétablie ». 

Mais les responsables israéliens ont prudemment évité de pointer du doigt « l’Etat Islamique » ou « Al Qaïda » comme responsables des tirs de roquettes – ne faisant référence qu’à « des organisations voyouses enfermées dans une lutte de pouvoirs avec le Hamas dirigeant ». Israël continue de dénoncer le Hamas comme la seule boîte aux lettres des messages de représailles. En effet, Amos Gilead, coordinateur politique au Ministère de la Défense, a déclaré, lors de l’émission « Rencontre avec la Presse », samedi soir : « Notre dissuasion et puissante et efficace.Le Hamas le comprend très bien et fait tout ce qu’il peut pour empêcher les tirs de roquettes ». 

Trois heures plus tard, les sirènes du code rouge résonnaient à nouveau à travers les secteurs d’Ashkelon et cde Lachish, alertant les civils de courir se mettre à l’abri afin d’éviter les victimes. 

Israël a promis la « tolérance zéro » et une réponse leste à toute répétition d’attaques à la roquette qui menacent une vaste population de passer encore un autre été aux abris. Mais la vérité, c’est que le Hamas n’a pas non plus de réponse contre la tentative de l’Etat Islamique de faire main basse sur la Bande de Gaza, pas plus que le reste du Moyen-Orient, face à la percée des Islamistes en Syrie, en Irak et en Egypte. Il y a plusieurs mois, « le Pelotons Omar Haddad », qui ont revendiqué les trois dernières attaques à la roquette, et d’autres groupes salafistes extrémistes opérant à Gaza, se sont raccordés à l’Ansar Bait al Maqdis voisin, qui a prêté allégeance à Abu Bakr al Baghdadi, en prenant le nom de « Province du Sinaï de l’Etat Islamique ». 

Cette organisation est, d »sormais, dirigée par des officiers formés de l’Etat Islamique, à travers la Jordanie vers le Sinaï égyptien et passant par le trerminal frontalier de Rafah, pour se rendre dans la Bande de Gaza palestinienne. 

L’Etat Islamique n’est pas le seul groupe terroriste à avoir infiltré ses cadres supérieurs à Gaza. Le Hezbollah chiite soutenu par l’Iran a suivi une route similaire depuis le Liban. 

Les sources des renseignements militaires de Debkafile révèlent que des officiers du Hezbollah, ont établi dans la bande de Gaza un nouveau modèle de comportement, comme au Yémen et en Irak – et maintenant, dans la Bande de Gaza, où ils ont formé une nouvelle milice palestinienne dissidente des factions du Jihad Islamique, en peline divergence avec les cercles dirigeants du groupe qui se sont brouillés avec leurs parrains de téhéran. C’est cette nouvelle milice qui a tiré des missiles Grad de longue portée contre Gan Yavné, le 27 mai, alors que les disciples d' »Omar Haddad », appartenant à l’Etat Islamique sont responsables de l’attaque du 3 juin contre Nétivot et de la frappe à la roquette contre Ashkelon, samedi. Aucune n’a causé ni victime ni dégâts. 

Cependant, l’étroite Bande de Gaza a acquis la distinction douteuse d’être devenue la seulle parcelle de terre au Moyen-Orient où les terroristes de l’Etat Islamique sunnite et du Hezbollah chiite opèerent simultanément, bien que séparément, contre les deux mêmes ennemis déclarés : le Hamas et Israël.  

Cette situation n’est, en soi, pas moins volatile que celle régnant en Irak , en Syrie ou au Liban, étant donnée la tendance innée de ces groupes de changer constamment d’endroits pour organiser l’escalade de leurs violence. Cela réclame qu’autant Israël que l’Egypte s’engage à les traquer sans plus de délai. 

Le Maire d’Ashkelon Itamar Shimoni a déclaré samedi que le gouvernement d’Israël est confronté au « moment de vérité ». Les résidents, a t-il alerté, ne doivent pas être « tenus en otage » à cause des rivalités internes inter-palestiniennes et exhortent le gouvernement d’infléchir ces tirs de roquettes au compte-gouttes, avant que la situation de se détériore à une toute autre échelle. 

cependant, la situation à laquelle les planificateurs d’Israël sont confrontés, aujourd’hui, n’est pas la même que celle qui prévalait l’été dernier. L’Etat Islamique s’est emparé de l’infrastructure terroriste bâtie par le Hamas au fil des années et le contrôle de la bande de Gaza échappe peu à peu à des mains du Hamas,alors que des organisations plus radicales et plus violentes rongent son autorité et prennent le contrôle de l’offensive de roquettes contre Israël. 

Bombarder des centres d’entraînement vides du Hamas est, plus que jamais, devenu un exercice de style tout-à-fait futile. Une répétition de la campagne de l’été dernier contre le Hamas ne servirait aucun objectif utile et l’Etat Islamique, ainsi que le Hezbollah sont des menaces d’une nature toute différente et ne seraient guère affectés par un tel plan d’opération. 

Niyamin Netanyahu à la tête d’un nouveau gouvernement, le Ministre de la Défense Moshe Ya’alon et le nouveau chef d’Etat-Major Gady Eisenkott, sont encore en quête de la bonne formule visant à dissuader ces nouveaux adversaires. 

Il se pourrait qu’il n’y ait aucune option plus facile que de (re)partir de zéro, en se fondant sur de bons renseignements sur ces nouvelles organisations terroristes et l’emploi de combattants des forces spéciales menant des raids précis contre leurs bastions et leurs chefs. Construire et instaurer une nouvelle infrastructure afin de mener à bien une telle stratégie peut prendre du temps. Des tactiques purement défensives, dont l’uitlisation du système de batteries anti-roquettes Dôme de Fer ne constitue pas, en soi, une réponse unilatérale. Et, effectivement, les batteries déployées vendredi n’ont pas arrêté les roquettes tirées le lendemain. 

DEBKAfile Analyse Exclusive 7 juin 2015, 8:30 AM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski

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