Le renouvellement du mandat de la FINUL reporté suite aux objections du Royaume-Uni et des États-Unis
Le projet de résolution visait à restreindre la liberté de la force de maintien de la paix d’effectuer des patrouilles sans coordination préalable avec l’armée libanaise.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a reporté mercredi matin un vote sur le renouvellement du mandat de la force de maintien de la paix de la FINUL le long de la frontière israélo-libanaise, forçant un vote probable jeudi quelques heures avant l’expiration du mandat.
Une source diplomatique israélienne a déclaré mercredi au JNS que la résolution proposée par la France visant à renouveler le mandat de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban s’était révélée trop problématique pour que le Conseil puisse la voter, notamment en raison d’un langage qui aurait encore une fois restreint la liberté de mouvement de la FINUL. .
La FINUL a été créée en 1978 pour confirmer le retrait d’Israël du Liban. Après la guerre de 2006 entre le Hezbollah et Israël, les Nations Unies ont élargi le mandat de la force intérimaire en vertu de la résolution 1701 du Conseil de sécurité pour surveiller la cessation des hostilités. Elle sert désormais de tampon entre le Liban et Israël le long de la Ligne bleue, désignée comme ligne de retrait. Les deux pays du Moyen-Orient restent techniquement en guerre.
Les Français sont les rédacteurs des questions liées au Liban aux Nations Unies et, en consultation avec le gouvernement libanais, ont déposé un projet de résolution retirant une disposition du renouvellement du mandat de l’année dernière qui exigeait que toutes les parties autorisent les troupes de la FINUL à effectuer des patrouilles. sans coordination préalable avec l’armée libanaise, en plus des patrouilles annoncées.
L’intention à l’époque était de donner à la FINUL une plus grande liberté de mouvement, avec moins de chances de détecter le groupe terroriste Hezbollah, qui contrôle le sud du Liban et contrecarre souvent les opérations de la FINUL.
On ne sait pas exactement quel avantage pratique ce changement a apporté au cours de l’année dernière.
Néanmoins, la suppression de cette disposition et l’ajout d’un libellé exigeant que la FINUL coordonne à nouveau toutes les visites avec le gouvernement libanais n’ont pas été bien accueillies par au moins deux membres permanents du Conseil de sécurité : les États-Unis et le Royaume-Uni. Les Émirats arabes unis, membre non permanent, ont également exprimé leur désapprobation.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a écrit au Conseil de sécurité le 3 août que la FINUL continuait de faire face à des restrictions de sa liberté de mouvement et à des retards dans l’accès aux lieux d’intérêt.
« La capacité de la mission à mener des patrouilles et des activités de manière indépendante doit être maintenue », écrivait alors Guterres.
Le Conseil de sécurité doit maintenant voter jeudi sur un projet de résolution amendé de la France. Selon une source diplomatique, les Français ont rétabli une disposition autorisant les patrouilles annoncées et inopinées de la FINUL.
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré lundi que si le Conseil de sécurité adoptait le même langage que l’année dernière concernant la liberté de mouvement des troupes de l’ONU, la résolution « resterait de l’encre sur papier ».
Gilad Erdan, ambassadeur d’Israël auprès des Nations Unies, a déclaré mercredi que « les demandes du Liban visant à limiter la liberté de surveillance et de surveillance du personnel de la FINUL concernant ce qui se passe dans le sud du Liban ne sont pas acceptées ».
JForum avec MIKE WAGENHEIM jns
Tsahal et la FINUL coordonnent leurs activités à la frontière israélo-libanaise. Crédit : FDI.
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