Fête de l’Aïd el-Fitr : taux d’absentéisme record en classe, une tendance TikTok en cause

Le jour de la rupture du jeûne du Ramadan, certaines écoles étaient quasiment vides. Les élèves ont choisi de s’absenter après avoir été, entre autres, encouragés par un influenceur sur TikTok.

Vendredi 21 avril, les musulmans ont célébré la fête de l’Aïd el-Fitr, marquant la rupture du jeûne du Ramadan. Ce jour-là, les écoles ont connu un taux d’absentéisme record. De quoi faire réagir des élus. Auprès du Figaro ce lundi 24 avril, la maire Les Républicains (LR) de Taverny et vice-présidente de la région Île-de-France, Florence Portelli, a indiqué qu’il manquait « 400 élèves sur les 2 000 personnes scolarisées en cours élémentaire à Taverny » vendredi dernier. À Paris, un conseiller d’arrondissement a glissé au journal que seulement 20 % d’élèves étaient présents en classe de primaire.

Anne Hidalgo et autres fêtent l’Aïd-el-Fitr

Une absence jamais aussi forte

« Même si chaque année des élèves sont absents pour l’Aïd, cela n’a jamais été dans ces proportions : on voit bien que cette année, il y a une dimension anticipée, organisée, beaucoup plus que les fois précédentes », a pointé Florence Portelli auprès du Figaro, déplorant que les établissements scolaires n’avaient pas été prévenus des absences. Des écoles privées catholiques ont également connu le même problème. Des élèves, même non musulmans, auraient profité de cet effet de masse pour manquer aussi les cours.

La vidéo d’un influenceur devient virale

Pourquoi un tel absentéisme cette année ? Cela semble être lié à l’influenceur nommé masdak_trading sur TikTok. Masdak, aux deux millions et demi d’abonnés, est populaire pour ses vidéos répondant de façon simple à des questions juridiques. L’homme n’hésite pas à rappeler à ses fans qu’ils peuvent faire valoir leurs droits dans de nombreuses situations du quotidien, comme consulter leur copie du baccalauréat ou manquer l’école le jour de l’Aïd el-Fitr.

En début de semaine, Masdak a justement publié une vidéo sur ce dernier sujet. Mimant une conversation entre un élève et un professeur, l’influenceur rappelle que « la circulaire n° 2004-084 du 18 mai 2004, JO du 22 mai 2004, relative à la loi du 15 mars 2004 » prévoit que « des autorisations d’absence doivent pouvoir être accordées aux élèves pour les grandes fêtes religieuses qui ne coïncident pas avec un jour de congé ».

Dans le bulletin officiel annuel de l’Éducation nationale, publié en septembre 2022, l’Aïd el-Fitr est en effet mentionnée dans la liste des grandes fêtes « pouvant donner lieu à des demandes d’autorisation d’absence ». Toutefois, il est difficile de prévoir à l’avance la date de la fête de l’Aïd el-Fitr, qui change selon les pays. En France, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a confirmé la date de la rupture du jeûne la veille jeudi 20 avril.

École : les chiffres alarmants de l’offensive islamiste

Onze mois après l’arrivée de Pap Ndiaye au ministère de l’Éducation nationale, les chiffres et les enquêtes sur l’entrisme islamique à l’école s’accumulent.

Dysfonctionnements, oublis, dissimulations, errances de l’État, lâchetés, compromissions… Dans les Derniers Jours de Samuel Paty, le journaliste et producteur Stéphane Simon revient méticuleusement sur les douze journées qui ont précédé le martyre du professeur d’histoire-géographie assassiné en octobre 2020 par un islamiste. L’auteur, publié chez Plon, évoque un « scandale d’État » qui mènera à la mort d’un homme « devenu l’incarnation de notre laïcité face à l’islampolitique ». Un scandale d’État ? Dans son enquête, Stéphane Simon pointe notamment du doigt la responsabilité de la DGSI après plusieurs signalements sur la plate-forme gouvernementale Pharos. Il révèle aussi que certains de ces signalements sont remontés au ministère. Trente à quarante signalements parviennent chaque jour Rue de Grenelle. L’ancien ministre Jean-Michel Blanquer, que l’on ne peut pas soupçonner de laxisme, lui avouera que ce qu’il manque, ce sont les moyens humains.

La culture islamique gagne du terrain

Il serait faux de croire que rien n’a changé depuis la mort de Samuel Paty. Au contraire, la situation semble même avoir empiré tant la culture islamique gagne du terrain à l’école. Une récente enquête sur “les atteintes à la laïcité et les tensions religieuses à l’école”, menée par l’Ifop pour la revue Écran de veille, permet de quantifier la question dans les établissements scolaires. Que faut-il en retenir ? Qu’un enseignant sur cinq (21 %) a, dans sa carrière, été confronté à une menace ou une agression liée à des tensions de nature identitaire ou religieuse. Un chiffre qui monte à 39 % en zone Rep (réseau d’éducation prioritaire), où près d’un tiers des enseignants (30 %) dit avoir déjà subi une agression physique. « On sait que c’est souvent de la part des élèves musulmans et — dans une moindre mesure — évangéliques, que l’on a le plus d’expressions de religiosité dans l’espace scolaire », pointe sans ambages François Kraus, le directeur du pôle politique/actualité du département opinion de l’Ifop, dans la Dépêche. Fin septembre, deux notes des services de l’État faisaient mention d’appels sur Twitter et TikTok notamment, ciblant les jeunes, les encourageant à porter des vêtements islamiques ou encore à prier pendant les heures de classe.

Dernier exemple en date, ce vendredi 21 avril, jour de l’Aïd-el-Fitr, marquant la fin du ramadan, où certaines écoles d’Île-de-France étaient presque désertes. Nos confrères du Figaro révèlent le témoignage d’un conseiller d’arrondissement parisien qui comptait seulement 20 % d’élèves présents au primaire. Si une circulaire de 2004 prévoit que « des autorisations d’absence doivent pouvoir être accordées aux élèves pour les grandes fêtes religieuses qui ne coïncident pas avec un jour de congé », cet absentéisme est presque toujours imposé aux établissements scolaires sans qu’une demande préalable ait été faite par les familles. Ainsi, des élèves pas forcément musulmans utilisent l’Aïd-el-Fitr pour obtenir un nouveau jour férié — ce qui contrevient aux dispositions de la circulaire. Si nous sommes loin de l’assassinat de Samuel Paty, cette petite affaire montre l’étendue de l’offensive islamique à l’école. Une offensive qui ne semble pas intéresser le ministère de l’Éducation nationale, qui n’a pas demandé aux académies de faire remonter le taux d’absentéisme lié à la fin du ramadan.

Un enseignant sur cinq a, dans sa carrière, été confronté à une menace ou une agression liée à des tensions de nature identitaire ou religieuse.

En août 2022, quelques mois après l’arrivée de Pap Ndiaye, une note du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR) s’inquiétait des velléités de port de tenues islamiques dans les écoles. Le ministre a été contraint, en octobre, avec prudence, de reconnaître le problème, sans pour autant apporter de réponse. « Il est vrai que, depuis un an, le nombre de signalements relatifs à des tenues, disons islamiques, augmente. » Alors qu’en septembre, 313 signalements d’atteinte à la laïcité avaient été recensés dans les 59 260 écoles et établissements du second degré — un chiffre stable par rapport au trimestre précédent (904 d’avril à juillet) mais en hausse sur le moyen terme (627 atteintes à la laïcité entre le 1er décembre 2021 et le 31 mars 2022).

Une majorité de ces signalements concerne le port de signes et tenues prosélytes (54 % en septembre 2022, 38 % en février 2023), “disons islamiques”. Des tenues pourtant interdites par la loi de 2004 relative au port de signes ou tenues religieux à l’école. La nouvelle génération n’en a cure. Elle réclame désormais des menus conformes aux prescriptions de leur religion, demande le droit de s’absenter du cours de natation, conteste les repas de Noël.

La culotte courte a laissé place aux abayas et aux qamis

D’autant plus qu’une partie du corps enseignant ne semble plus vouloir s’opposer à cette offensive : 52 % des professeurs disent s’être déjà autocensurés afin d’éviter de possibles incidents (Ifop, décembre 2022). Au point même de devenir indifférents : 57 % des professeurs de moins de 30 ans sont favorables au port de signes religieux ostensibles par les étudiants à l’université (33 % pour l’ensemble des professeurs) et 59 % à l’autorisation du burkini (contre 26 %) (Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès, juillet 2021).

La culotte courte a laissé place aux abayas et aux qamis. L’affaire du foulard à Creil en 1989 est très loin. Alors que les entorses à la loi de 2004 se multiplient, Pap Ndiaye implore les « valeurs de la République » et affirme que seul le dialogue peut permettre de « dissiper toute tension ». En octobre 2021, un an après l’assassinat de Samuel Paty, 56 % des jeunes musulmans estimaient que la démarche du professeur était “une provocation inutile” (Ifop). C’est à se demander si le dialogue prôné par le ministre est possible. Les chiffres, eux, sont implacables et alarmants.

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Guy Poron

Pap N´Diaye,Ministre, ministre de quoi? Copinage macroniste, rien d´autre!

Bildiou

Je suis dégoutté par ce qui se passe en France pays judéo chrétien.