Ben-Gvir plaide pour l’encouragement de l’émigration palestinienne de Gaza : un tournant politique ?

Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a affirmé dimanche que le moment était venu de promouvoir l’émigration volontaire des Palestiniens de la bande de Gaza. Dans une interview accordée à Army Radio, il a souligné une évolution notable dans la position du Premier ministre Benjamin Netanyahu, autrefois réticent, mais désormais plus ouvert à cette idée.

Ben-Gvir a expliqué vouloir instaurer des mesures incitatives pour faciliter le départ des Gazaouis. « Je souhaite que ceux qui le désirent puissent quitter librement Gaza », a-t-il déclaré. Il a ajouté qu’il travaillait en coordination avec Netanyahu pour mettre en œuvre cette initiative. Selon lui, le rétablissement des colonies juives dans la bande de Gaza serait également un moyen de répondre aux attaques du 7 octobre dernier. « Conquérir Gaza est une option à envisager, mais cela ne suffit pas. Il faut encourager l’émigration », a-t-il insisté.

La proposition de Ben-Gvir a immédiatement suscité des réactions internationales. Le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne a condamné ces « appels racistes » visant à déplacer les habitants de Gaza. Sur X (anciennement Twitter), le ministère a appelé la communauté internationale à protéger les droits des Palestiniens conformément au droit international.

En parallèle, Ben-Gvir s’est prononcé contre l’accord en discussion visant à libérer les otages israéliens détenus à Gaza, estimant que les concessions nécessaires seraient trop coûteuses. « Libérer 1 000 prisonniers en échange de tous les otages affaiblirait Israël », a-t-il affirmé, en référence aux exigences du Hamas.

Il a également proposé des mesures radicales pour faire pression sur le Hamas, notamment en cessant complètement les livraisons de carburant à Gaza. « Pas d’aide humanitaire sans libération des otages », a-t-il déclaré, prônant une stratégie de pression maximale.

Lorsqu’on lui a demandé si l’équilibre des forces au sein de la coalition gouvernementale limitait son influence, Ben-Gvir a répondu en soulignant son rôle clé dans la coalition de Netanyahu. Il a laissé entendre qu’il conserve une certaine capacité de pression, malgré les nouvelles alliances politiques formées par le Premier ministre.

La position de Ben-Gvir marque un tournant dans le débat sur Gaza. Si ses propositions restent controversées, elles reflètent une volonté de durcissement de la politique israélienne. La question est désormais de savoir si cette approche trouvera un écho au sein de la Knesset et si elle pourra être mise en œuvre sans provoquer de nouvelles tensions internationales.

Paradoxalement, nombreux sont les habitants de Gaza qui aspirent à quitter cette enclave pour trouver un avenir plus stable, loin des conflits qui rythment leur quotidien. Ces hommes et ces femmes, en quête d’une vie normale, se heurtent pourtant à un mur d’indifférence. Instrumentalisés dans le jeu des pressions politiques sur Israël, ils demeurent des pions dans un conflit qui les dépasse.

Peu de pays arabes offrent une véritable solution d’accueil, et l’Europe, craignant d’être accusée de contribuer à une prétendue « épuration ethnique », hésite à leur ouvrir ses portes. Ainsi, les Gazaouis qui aspirent à vivre en paix se retrouvent isolés, abandonnés dans un monde qui leur refuse une issue. Leurs espoirs de liberté s’éteignent face à une communauté internationale qui leur tourne le dos.

L’avenir des relations israélo-palestiniennes reste incertain, mais une chose est claire : le débat sur l’avenir de Gaza est loin d’être clos.

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Asher Cohen

Il y a un an, je pensais encore que, lassés par la guerre et voyant l’absence de futur pour eux à gaza, les gazaouis se décideraient d’eux-mêmes à partir construire leur vie sous d’autres cieux.

Je reconnais m’être trompé, ces gens-là n’ont aucune intention de prendre leur vie en mains. Ils considèrent qu’Allah décide tout pour eux. Leur obsession n’est pas d’assumer une quelconque responsabilité de leur vie, mais de détruire l’État Juif. Tant que l’ONU avec l’Unwra leur reconnaîtra un statut de réfugiés perpétuels, et leur fournira nourriture, soins médicaux, éducation, et même armes, pourquoi iraient-ils chercher à assumer la responsabilité de leur vie ? C’est comme si les Juifs d’Algérie étaient restés en 1962 dans les camps de transit, et avaient revendiqué de l’ONU un statut de réfugiés perpétuels, sur plusieurs générations ?

Ben Gvir est bien doux de chercher à les inciter à émigrer volontairement. En Réalité, ils ne partiront que par la force de la guerre. Quand en 1975, le Nord-Vietnam a annexé le Sud-Vietnam, la mer a été couverte de boat-people. Seule la guerre totale mènera les gazaouis à forcer la frontière égyptienne et à dégager dans le Sinaï, et à couvrir la mer de boat-people. Netanyahou l’a compris, mais a-t-il la carrure d’un Giap ou d’un Hô-Chi-Minh pour le réaliser? Sur ce site, Marco Darmon le juge trop faible et à remplacer par Ben Gvir. Netanyahou est très lent dans ses décisions. Il tire la chasse d’eau dans l’armée au compte gouttes, et a mis des mois pour changer de Ministre de la défense. On peut penser qu’il sera très lent à se décider d’expulser les gazaouis par la force, ce qui est pourtant la seule solution valable à ce problème.