Comme le dit le professeur norvégien Dov Waxman, faire la paix avec les Palestiniens dans les Territoires avec une solution à deux États «sera, au mieux, une solution incomplète ». Si l’on prend en compte à quel point les citoyens arabes d’Israël sont concernés par le conflit,  la «solution à deux États» ne peut résoudre globalement le conflit, que si elle répond aussi aux préoccupations des citoyens arabes d’Israël.

Deux problèmes insolubles liés au conflit israélo-palestinien, touchent directement les citoyens arabes israéliens : leur identité et le droit palestinien au retour. Cependant, dans une étude menée en 2013 par le sociologue israélien Sammy Smooha, environ 60% de la communauté arabe en Israël s’identifie plus ou moins au qualificatif de «palestinien».  Les citoyens arabes veulent que l’État d’Israël les reconnaisse comme une minorité nationale afin de renforcer leur autonomie culturelle, religieuse et éducative, ce qui peut conduire à une plus grande égalité. En outre, environ 50% d’entre eux considèrent que le Naqba (Catastrophe en 1948) est importante pour eux, ce qui signifie que le droit au retour et la solution à la crise des réfugiés palestiniens le sont aussi, pas seulement pour les Palestiniens des territoires et des camps de réfugiés.

En effet, pour parvenir à une solution globale au conflit israélo-palestinien, les préoccupations des citoyens arabes israéliens doivent aussi être pris en compte, et par conséquent il faut les inviter à participer au processus de paix. Ils peuvent y participer en prenant part à la société civile israélienne et aux élections.

Avant et après la Première Intifada, les citoyens arabes israéliens ont contribué à la sensibilisation à la question palestinienne en organisant des manifestations sur les campus universitaires israéliens. Par exemple, le Syndicat arabe des étudiants de l’Université de Haïfa a organisé des manifestations pour sensibiliser le public à la question palestinienne en amont des Accords d’Oslo.

En 2006-2007, les intellectuels israélo-arabes ont rédigé des manifestes demandant à Israël de renoncer à son caractère juif, et de reconnaître la société civile palestinienne en Israël en répondant à ses préoccupations concernant leur identité et le droit au retour, leur responsabilité dans la Naqba, et de reconnaître le caractère Palestinien de ses citoyens arabes.

Les intellectuels Dov Waxman et Illan Peleg se sont  inspirés de ce document et ont suggéré, que plutôt que de renoncer au caractère juif d’Israël, il s’agirait de redéfinir l’identité d’Israël comme patrie du peuple juif  et tous ses citoyens, et les arabes en tant que minorité palestinienne.

L’électorat israélien a également permis efficacement aux citoyens arabes d’Israël de participer au processus de paix. Par exemple, ils ont apporté leur soutien au gouvernement travailliste (1992-1996) lors des Accords d’Oslo. Tout aussi important, leur boycott des élections de 1996 a permis à Benjamin Netanyahou de devenir premier ministre au lieu de Shimon Peres, en plein processus de paix. Comme on peut le voir, la participation arabe dans l’électorat israélien peut faire la différence dans le processus de paix. Néanmoins, le vote arabe a diminué au cours de la dernière décennie.

Une étude réalisée par le Fonds Abraham en 2012 a révélé que seulement 53% des électeurs arabes admissibles ont voté aux élections de 2009, contre 75% une décennie plus tôt. Cependant, il convient de noter que leur boycott des élections ne traduisait pas un désir de prendre ses distances avec Israël, mais plutôt parce qu’ils estimaient que cela aurait peu d’impact. Comme le dit Mohammad Daraweshe, « seulement 17% des citoyens arabes boycottent les élections pour des raisons idéologiques ».

Le scrutin a révélé que les citoyens arabes d’Israël voteraient plus volontiers si leur voix était davantage prise en compte dans les prises de décision du pays. 59% des Arabes qui n’ont pas voté disent qu’ils l’auraient fait s’ils avaient plus de représentation à la Knesset et 52% ont dit: « Si les dirigeants juifs faisaient en sorte que les Arabes puissent participer davantage à la gestion des affaires de l’Etat, cela renforcerait leur volonté de voter ». Les Arabes ont déclaré qu’ils voteraient davantage si leurs dirigeants étaient unis et si les jeunes (58%) et les femmes (50% pour les femmes et 28% pour les hommes) étaient mieux représentés dans les partis arabes.

Le gouvernement israélien et les partis arabes peuvent prendre les mesures nécessaires pour encourager les citoyens arabes d’Israël à participer davantage à la société civile israélienne et au processus électoral. Cela les aiderait à exprimer leurs préoccupations concernant le processus de paix et permettrait d’aboutir à une solution plus globale et plus viable. Leur participation renforcerait également leur intégration dans la société israélienne ainsi que la cohésion sociale et le caractère démocratique d’Israël.

MATZAVBLOG

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zoro

Les conseilleurs ne sont pas les payeurs !
Merci pour tout ce bavardage inutile. Faire participer en politique les arabes dit israélien plus que nous le faisons actuellement non seulement ne servirait à rien et ne donnerait aucuns résultats crédible à cause de leur implication sans conditions avec leurs frères arabes dit palestiniens. Mais au contraire, leurs donneraient encore plus de raisons d`agir contre nous. On le voit déjà trop bien avec 13 députés qui nous mènes la vie dure dans le pays, sans compter les jets de pierres à Jérusalem ou ailleurs et les attentats commis par ces arabes dit israéliens ils n`y a que la carte d`identité qui les intéresses pour être libre de circuler et mieux nous importer les terroristes.
Oui il y a quelques un qui sont crédibles mais combien ? à cela, il serait bien de leurs octroyer les mêmes avantages que les juifs s`ils ne les ont déjà.
On ne leur jette pas la pierre c`est naturel de suivre sa race comme on devrait le faire nous-même. Malheureusement pas pour tous les juifs au monde, il y a beaucoup trop de juifs renégat qui rejette non seulement la torah qui est notre identités sur cette terre, mais aussi leurs peuple en le vendant aux ennemis d`Israël.