« Cette activité permet à l’EI de réussir à promouvoir son message sur les réseaux sociaux »

« 
 
« Islamic State Page on Facebook and Twitter »

Au moins 46.000 comptes Twitter soutenaient l’Etat islamique entre septembre et décembre 2014, selon une étude de la Brookings Institution publiée jeudi.

L’auteur de cette étude a évalué environ 20.000 d’entre eux pour tenter de comprendre leur fonctionnement.

D’après ses travaux, le compte typique provient probablement de Syrie ou d’Irak (bien que d’autres aient été localisés au Brésil par exemple) et compte 1.000 followers en moyenne.

75% des comptes publient des messages en arabe principalement tandis qu’un sur 5 préfèrent l’anglais.

Parmi les utilisateurs, il existe un noyau discipliné qui envoie des messages à une fréquence constante.

« Cette activité, plus que tout autre, permet à l’EI de réussir à promouvoir son message sur les réseaux sociaux », note le rapport.

« Les djihadistes vont exploiter tout type de technologie qui leur est profitable », a déclaré l’auteur de l’étude. Mais l’État islamique, selon lui, « connaît beaucoup plus de succès que les autres organisations. »

Le groupe a utilisé le réseau social pour faire connaître les exécutions de prisonniers, y compris des décapitations et au moins une immolation.

La guerre contre l’Etat islamique est aussi une guerre virtuelle. Et paradoxalement, le groupe terroriste utilise à  son avantage les réseaux sociaux américains. Un rapport du think tank Brookings Institute affirme que Daesh contrôlerait au moins 90 000 comptes sur Twitter pour inonder le web de messages propagandistes.

Dans les faits, le moindre compte suspect supprimé est immédiatement remplacé par un nouveau. Mais ce qui pose problème, selon le rapport, c’est le manque de volonté des acteurs du numérique. « Bien que nous ne croyons pas que les médias sociaux souhaitent voir leurs services utilisés à des fins d’actes de violence, nous soupçonnons néanmoins certains de préférer ne pas être dérangés par le défi que représente une réponse globale et cohérente à la question », expliquent les auteurs, JM Berger et Jonathan Morgan.

 

Et le rapport d’enfoncer le clou. « Nous ne connaissons aucune grande entreprise qui adopte une telle approche de non-intervention face à l’utilisation de sa plate-forme pour promouvoir la pornographie juvénile ou la traite des êtres humains par exemple ».

 

Selon les auteurs, les réseaux sociaux doivent désormais travailler avec les gouvernements pour trouver une solution adaptée. Sur les 90 000 comptes repérés, très peu étaient géo-localisables. Mais ceux qui l’étaient renvoyaient au Moyen-Orient ou en Afrique du nord. Mais aussi, en France, en Allemagne, au Royaume-Uni…

 

 

i24news

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires