La police britannique ouvre une enquête pénale sur l’antisémitisme au travail

Un dossier expliquera en détail les messages publiés sur les réseaux sociaux par les membres du parti, notamment celui-ci: « Nous allons nous débarrasser des Juifs qui sont un cancer pour nous tous« 

Les délégués à la conférence du parti travailliste à Liverpool brandissent les drapeaux palestiniens lors d'un débat le 25 septembre 2018, sous le regard du dirigeant Jeremy Corbyn depuis le podium. (Photo AFP / Oli Scarff)

Les délégués à la conférence du parti travailliste à Liverpool brandissent les drapeaux palestiniens lors d’un débat le 25 septembre 2018, sous le regard auto-satisfait du dirigeant Jeremy Corbyn depuis le podium. (Photo AFP / Oli Scarff)

La police britannique a ouvert une enquête pénale sur des allégations de crimes de haine antisémites au sein du parti travailliste d’opposition.

La police métropolitaine a déclaré vendredi qu’elle agissait sur fondement d’un dossier d’informations remis à la chef de la police de Londres, Cressida Dick. Un porte-parole de la police a déclaré que cette information lui avait été remise le 4 septembre à la suite d’une interview accordée à la radio LBC.

Cressida Dick, chef de la police londonienne. 

LBC avait en sa possession un dossier interne au parti travailliste qui contenait 45 dossiers détaillés concernant des publications de membres du parti sur les réseaux sociaux, dont une qui se lisait comme suit : «Nous allons nous débarrasser des Juifs qui sont un cancer pour nous tous».

Selon la police, l’auteur de la plainte « a affirmé que la documentation contenait des preuves de crimes de haine antisémites. Le contenu a été examiné par des agents spécialisés. Une enquête criminelle a été ouverte sur certaines des allégations contenues dans la documentation. « 

La police a déclaré qu’elle cherchait un «avis d’enquête précoce» auprès du ministère public.

Cressida Dick, commissaire de la police métropolitaine de Londres, le 22 mars 2018 (Photo AP / Alastair Grant, Pool)

Dick a déclaré à la radio de la BBC qu’il existait des preuves de la commission d’un crime, sur la base des informations qui lui avaient été données.

«Si quelqu’un nous transmet des documents qui, à son avis, constituent un crime, nous avons le devoir de les examiner et non de les rejeter», a-t-elle déclaré.

«Nous avons évalué certains documents qui m’avaient été transmis il y a environ deux mois dans un studio de radio. Nous enquêtons actuellement sur certains de ces documents, car il semblerait que des crimes aient été commis.»

La police n’a fourni aucune information sur les crimes motivés par la haine décrits dans le dossier.

Le chef du parti travailliste, Jeremy Corbyn, subit, depuis deux ans, des plaintes pour antisémitisme au sein des rangs du parti, ainsi que des allégations assorties de preuves, selon lesquelles il aurait lui aussi une vision antisémite. Il a déclaré que le parti déplorait toutes les formes de racisme.

Dick a déclaré que l’ensemble du parti travailliste n’était pas sous le coup d’une enquête.

«Nous n’allons pas enquêter sur le parti travailliste. Nous voudrions toujours que les institutions, les partis politiques et organismes similaires puissent se réguler d’eux-mêmes », a-t-elle déclaré. « J’espère que nous pourrons résoudre ce problème très rapidement. »

Le chef adjoint du parti travailliste, Tom Watson, a déclaré à la radio de la BBC que l’annonce de cette enquête était « complètement déprimante, même si, malheureusement, je ne suis pas surpris.

Le chef adjoint du parti travailliste britannique, Tom Watson, a assisté à l’audience en prévision de l’annonce des dirigeants travaillistes lors d’une conférence du parti à Liverpool le 24 septembre 2016. (AFP / Oli Scarff)

«Si des personnes ont commis des crimes motivés par la haine, ils doivent être traités en toute légalité», a-t-il déclaré. «Ils n’ont aucun rôle à jouer au sein du parti travailliste.

« Si cela peut faire quelque chose, c’est que cette enquête sera en mesure de faire taire un très petit nombre de personnes qui croient encore que l’antisémitisme n’existe pas dans mon parti », a-t-il dit, de façon à entraver les efforts pour éluder le problème.

Les travaillistes ont déclaré qu’ils n’avaient pas été contactés par la police mais qu’ils étaient prêts à coopérer à l’enquête.

« Le parti travailliste dispose d’un système solide pour enquêter sur les plaintes d’infractions présumées aux règles du parti travailliste », a déclaré un porte-parole. « Lorsque quelqu’un se sent victime d’un crime, il doit le signaler à la police selon les créneaux habituels. »

JForum avec agences.

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