En 14 mois de guerre, Tsahal a arrêté plus de 6 000 Palestiniens

Israël intensifie les arrestations en Cisjordanie dans un contexte de conflit prolongé
En l’espace de 14 mois de guerre, l’armée israélienne a arrêté plus de 6 000 Palestiniens en Cisjordanie, selon un communiqué de l’IDF en décembre 2024. Ce chiffre illustre une intensification majeure des opérations sécuritaires, portée par des enjeux stratégiques et des critiques à l’échelle locale et internationale.

Depuis le début du conflit, les arrestations ciblent initialement des membres affiliés au Hamas, représentant jusqu’à 60 % des détenus. Toutefois, cette tendance s’est inversée dès le début de 2024, avec une majorité d’arrestations visant des individus non liés directement au Hamas. Aujourd’hui, seulement 39 % des personnes arrêtées appartiennent à ce mouvement, soit environ 2 350 individus. Les autres détenus incluent des membres du Jihad islamique, du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) ainsi que des groupes locaux autonomes.

Ces opérations incluent des saisies importantes, telles que la confiscation d’armes et de fonds terroristes. Récemment, plus d’un million de shekels ont été saisis dans des zones telles que Jéricho et le nord de la Samarie, accompagnés de l’arrestation de huit suspects.

Avec 10 154 prisonniers de sécurité détenus par Israël en décembre 2024, ce chiffre marque un sommet depuis la Première Intifada (1987-1991). Parmi eux, 2 003 sont des prisonniers condamnés, tandis que 2 951 attendent leur procès. Par ailleurs, 3 428 détenus administratifs sont emprisonnés sans inculpation formelle, une pratique controversée qui échappe au cadre juridique classique.

Israël détient également 1 772 individus considérés comme des « combattants illégaux », bien que ce nombre ait diminué par rapport au début du conflit, où des milliers étaient incarcérés. Dans certains cas, ces détenus sont discrètement renvoyés vers Gaza faute de preuves suffisantes pour les inculper.

Les arrestations massives et l’usage de la détention administrative suscitent des critiques de la part d’organisations de défense des droits humains, qui dénoncent une violation des droits fondamentaux des Palestiniens. Toutefois, l’attention médiatique internationale s’est largement focalisée sur les événements à Gaza, reléguant les accusations liées à la Cisjordanie au second plan.

D’un autre côté, des voix au sein des communautés israéliennes de Cisjordanie accusent l’armée d’être trop permissive, permettant une augmentation sans précédent des attaques terroristes. Cette dualité illustre le fossé grandissant entre les impératifs sécuritaires et les revendications politiques locales.

Depuis le début du conflit, plus de 750 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie, dont environ 25 civils, selon des sources de l’armée israélienne. Ces décès sont pour la plupart survenus lors d’affrontements armés dans des zones urbaines.

Alors que le conflit se poursuit, la question de la gestion sécuritaire en Cisjordanie reste une priorité pour Israël. L’intensification des arrestations et des opérations militaires met en lumière les défis croissants d’une région marquée par des tensions historiques, où chaque décision semble alimenter de nouvelles critiques et exacerbations.

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