Le supplice se poursuit pour Hillary Clinton. Mercredi 25 mai, le Washington Post a révélé le contenu d’un audit indépendant demandé par le département d’Etat à propos du dossier controversé du serveur et de l’adresse mail privés utilisés par la favorite de la course à l’investiture démocrate lorsqu’elle dirigeait la diplomatie américaine, de 2009 à 2013. Les conclusions de l’audit sont cruelles et affaiblissent les lignes de défense de l’ancienne First Lady. Au terme de ses investigations, le contrôleur général saisi de cette affaire n’a pas trouvé en effet d’éléments témoignant que Mme Clinton avait demandé un feu vert pour le dispositif dérogatoire qu’elle avait mis en place après sa nomination. Si les instances compétentes avaient été saisies, « elles ne l’auraient jamais approuvé », écrit-il en raison de «risques liés à la sécurité». L’intéressée a toujours nié, pour finir par reconnaître que c’était « une erreur », de n’avoir pas suivi les règles. « Cela prouve qu’on ne peut pas la croire », a réagi le « speaker » (président) de la Chambre des représentants, Paul Ryan.
  • La citation du jour
« Préparez des informations sur HRC [Hillary Rodham Clinton]/Whitewater aussi vite que possible. »

En effetsouligne Le Monde, le rapport indique «Mme Clinton aurait dû confier ses archives au département d’État pendant son mandat, ou au moment de quitter Foggy Bottom, le quartier de Washington où il est installé, ce qu’elle n’a pas fait. Il précise que les documents livrés par la suite, à la demande du département d’État, n’étaient pas complets, ajoute que l’entourage de l’ex-First Lady a ordonné à des fonctionnaires qui s’inquiétaient de ce dispositif de ne plus en faire état».

Hillary Clinton n’était pas la seule à avoir préféré utiliser un serveur privé. Le rapport indique que l’ancien secrétaire d’État de George W. Bush, Colin Powell, a lui aussi utilisé un compte e-mail privé alors qu’il était en fonction, indique le Washington Post.

Controverse

Nous rappelions cependant en octobre 2015 que rien de ce que l’ancienne secrétaire d’État a fait n’était alors illégal: «Comme l’expliquait Jamelle Bouie au moment du scoop du New York “quand elle est devenue secrétaire d’État en 2009, l’e-mail ne faisait pas partie des règles concernant les archives fédérales”.»

Malgré cela –et le fait qu’aucun piratage ne semble avoir eu lieu–, le New York Times estime que ce rapport ainsi qu’une enquête du FBI toujours en cours « vont raviver une controverse qui a assombri la campagne d’Hillary Clinton». L’agence fédérale américaine doit déterminer si ce «dispositif a porté atteinte, d’une manière ou d’une autre, aux intérêts des États-Unis, en exposant potentiellement des informations confidentielles», rappelle de son côté le quotidien français.

Donald Trump s’est bien évidemment déjà réjoui de ces révélations, alors que la nomination de la candidate démocrate semble se confirmer de scrutin en scrutin. Interrogé par le New York Times, le probable candidat républicain pour la présidentielle continue ses attaques sur la supposé malhonnêteté de l’ancienne secrétaire d’État: «À chaque fois, elle essaie de trouver un angle mort et à chaque fois elle se fait attraper.»

L’équipe de campagne du futur candidat républicain, Donald Trump, compte d’ailleurs attaquer la favorite de la course à l’investiture démocrate sur le scandale immobilier qui avait terni les premiers mois passés par le couple à la Maison Blanche après l’élection de Bill Clinton, en 1992. Elle a demandé mercredi 25 mai des notes à la direction républicaine, mais cette requête a été envoyée par erreur à un journaliste du site Politico, Marc Caputo, alors que la porte-parole de M. Trump, Hope Hicks, pensait l’avoir adressée à l’un de ses supérieurs, Michael Caputo.

Le Monde

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Alain

Je suis pour tout ce qui peut lui barrer la route. Nous avons vu de quoi elle était capable aux côtés d’Obama je ne veux pas prendre le risque d’en voir plus.