La vraie raison pour laquelle Netanyahu a maintenu Gantz dans l’ignorance sur l’accord avec les EAU

Le processus qui a conduit à l’accord de paix annoncé la semaine dernière avec les Émirats arabes unis était tout à fait différent de ce qui s’est passé à Camp David.

Il était une fois, les choses étaient différentes. De droite - Ezer Weizman, Moshe Dayan, Anwar al-Sadat, Jimmy Carter et Menachem commencent à marcher à Gettysburg lors des négociations de paix israélo-égyptiennes de Camp David en 1978 (Crédit photo: AFP VIA GETTY IMAGES)
Autrefois, les choses étaient différentes. De droite – Ezer Weizman, Moshe Dayan, Anwar al-Sadat, Jimmy Carter et Menachem Begin commencent à marcher à Gettysburg lors des négociations de paix israélo-égyptiennes de Camp David en 1978.
(crédit photo: AFP VIA GETTY IMAGES)

En septembre 1978, trois chefs d’État – le président Jimmy Carter, le premier ministre Menachem Begin et le président Anwar Sadat – se sont réunis à Camp David pour tenter de conclure un accord de paix. Treize jours plus tard, ils en ont signé un sur la pelouse de la Maison Blanche.

Begin n’est pas venu seul. A côté se trouvaient un groupe de conseillers mais aussi deux de ses ministres: le ministre des Affaires étrangères Ezer Weizman et le ministre de la Défense Moshe Dayan. Weizman à l’époque était membre du Likud de Begin, mais allait finalement changer de camp pour passer chez les travaillistes. Dayan, un indépendant, venait du camp politique opposé.

Tous deux avaient des aspirations de premier ministre, et tous deux auraient adoré remplacer Begin. Mais ils étaient là parce que Begin voulait qu’ils l’accomapagnent là-bas. Un traité de paix avec l’Égypte, l’ennemi le plus redoutable d’Israël contre lequel l’État juif avait mené quatre guerres, exigeait la participation du ministre de la Défense et du ministre des Affaires étrangères. Tous deux étaient également des héros de guerre : Dayan en tant qu’ancien chef d’état-major de Tsahal et Weizmann en tant qu’ancien commandant de l’armée de l’air.

Les deux hommes ont joué un rôle crucial lors du sommet. Weizman avait développé une amitié personnelle avec Sadate, et a pu, dans la conversation, mettre le président égyptien à l’aise; et tout en partageant quelques cacahuètes un soir avec Carter, Dayan l’a convaincu que Begin était sérieux et prêt à faire les concessions nécessaires pour parvenir à un accord de paix global.

Je me suis souvenu de la délégation israélienne il y a 42 ans après l’annonce la semaine dernière de l’accord de paix historique entre Israël et les Émirats arabes unis, et à quel point le processus qui a conduit à la déclaration de la semaine dernière était radicalement différent de ce qui s’est passé à Camp David.

Cette fois, non seulement le Premier ministre n’a pas impliqué son ministre de la Défense  (NDLR : il n’y a pas eu de guerre, ni d’hostilité avec les EAU, mais le souhait marqué d’acheter le F-35 et d’autres systèmes de pointe) et son ministre des Affaires étrangères, mais il les a laissés complètement dans l’ignorance – en ne leur fournissant une mise au courant que quelques instants avant l’annonce officielle. Et, comme si cela ne suffisait pas, il a ensuite donné une interview en disant qu’il ne le leur avait pas dit intentionnellement parce qu’il ne leur faisait pas confiance. Benny Gantz et Gabi Ashkenazi, a déclaré Benjamin Netanyahu, auraient divulgué la nouvelle.

Les problèmes inhérents à ce comportement sont immenses. D’abord et avant tout, cela concerne le niveau de responsabilités entourant le processus, mais avant d’en arriver là, concentrons-nous un instant sur l’affirmation de Netanyahu, selon laquelle Ashkenazi et Gantz – deux anciens chefs d’état-major de Tsahal – auraient « sûrement » commis des indiscrétions donnant lieu à des fuites.

Ashkenazi et Gantz sont tous deux d’anciens chefs d’état-major de Tsahal. Ils ont littéralement tenu entre leurs mains les plus grands secrets d’Israël. Ce qui est également ironique, c’est qu’Ashkenazi était chef d’état-major en 2007 quand Israël a découvert, localisé et finalement détruit un réacteur nucléaire en construction dans le nord-est de la Syrie (Al Khibar, province de Deir Ez Zor, Operation Orchard).

Opération Orchard Israël frappe aérienne Syrie 2007Une compilation créée le 20 mars d’images distribuées par l’armée israélienne montre une vue aérienne d’un réacteur nucléaire syrien présumé lors d’un bombardement en 2007. Israël affirme que la Syrie a construit le réacteur avec l’aide de la Corée du Nord. AFP / GETTY IMAGES

Gantz était alors membre de l’état-major général en tant que chef du commandement des forces terrestres. Les deux hommes ont gardé le silence absolu pendant des années. Et qui a été le premier responsable israélien à passer à la télévision et à parler ouvertement de l’opération, confirmant qu’Israël avait attaqué la Syrie? Le chef de l’opposition en 2007. Benjamin Netanyahu.

RETOUR sur le processus politique et hiérarchique: dans un pays normal où le système fonctionne réellement, un accord historique et important de ce type aurait été discuté parmi les hauts dirigeants du gouvernement. Netanyahu aurait tenu une réunion avec son ministre de la Défense, le ministre des Affaires étrangères, le chef d’état-major de Tsahal et le commandant de l’armée de l’air, leur aurait parlé des pourparlers de paix et les aurait informés qu’il était probable que les EAU – qui ont demandé à plusieurs reprises, ces dernières années de pouvoir acheter des avions de combat F-35 – recevraient l’approbation des États-Unis en vue d’acheter l’avion de pointe à la suite de l’accord.

Netanyahu aurait alors fait le tour de table et demandé à entendre l’opinion de tout le monde. Le point de vue du commandant de l’armée de l’air aurait été crucial. Si le commandant avait dit, par exemple, que les F-35 entre les mains d’un pays arabe constitueraient une menace existentielle pour Israël, cela aurait fait réfléchir tout le monde. Si, d’un autre côté, il avait dit que c’était une situation avec laquelle Israël pourrait vivre, cela lui aurait donné la confiance nécessaire pour faire avancer le plan.

Nous n’avons rien vu de tout cela.

Lors de la réunion du cabinet de sécurité de mercredi, certains ministres ont demandé à Netanyahu si l’accord avec les EAU incluait la vente de F-35. Netanyahu avait préparé une réponse imprimée : le 2 juin, son conseiller à la sécurité nationale Meir Ben-Shabbat s’est entretenu avec le chef de l’IAF (Israeli Air Force, ou Heyl Ha’avir) Amikam Norkin pour entendre son opinion sur une vente potentielle de F-35; le 7 juillet, Netanyahu a déclaré qu’il avait personnellement exprimé son opposition lors d’une réunion avec l’ambassadeur américain en Israël, David Friedman; le 8 juillet, Netanyahu a déclaré avoir envoyé une lettre dans ce sens au secrétaire d’État Mike Pompeo; le 29 juillet, il a mis Gantz au courant ; et le 3 août, l’ambassadeur d’Israël aux États-Unis, Ron Dermer, a rencontré Pompeo et a réitéré la position (d’opposition) d’Israël.

Ça sonne correctement à l’oreille? Malheureusement, ce n’est pas ainsi que les choses se sont vraiment déroulées. Il est vrai que Ben-Shabbat a appelé Norkin pour obtenir son avis sur une vente de F-35 à un pays arabe, mais il n’a pas mentionné les Émirats arabes unis, et il n’a pas mentionné qu’un accord de normalisation était en cours. C’était un appel tellement aléatoire (et flou) que Norkin n’a même pas mis le chef d’état-major ou le ministre de la Défense au courant.

Lors de la propre réunion de Netanyahu fin juillet avec Gantz – l’une des dernières réunions que les deux ont tenues ces dernières semaines, à cause de leurs querelles politiques – les deux Premiers ministres ont abordé quelques dizaines de sujets. À un moment donné, Netanyahu a demandé à Gantz ce qu’il pensait d’une future vente de F-35 à un pays arabe, et Gantz a dit qu’il ne pensait pas que c’était une bonne idée. Netanyahu n’a rien dit sur l’accord de normalisation imminent, ni sur le fait que le pays arabe était les Émirats arabes unis.

Des responsables qui ont ensuite été informés de ce qui s’est passé lors de la réunion ont déclaré que l’explication de Netanyahu ressemblait à l’attitude de quelqu’un sur la défensive, quelqu’un qui avait préparé son dossier à l’avance. On désigne cette façon de faire, en Israël, comme de «parler selon le protocole» -il s’agit de remarques qui sont faites pour que la personne qui parle puisse être protégée, un jour, au cas où il y aurait une enquête.

Voici comment les choses se sont déroulées : parce que l’accord de normalisation est si important et stratégique pour Israël, il se pourrait même qu’il n’y ait pas eu d’opposition à l’accord si cela avait été fait d’une manière normale et correcte. Un certain nombre d’anciens généraux de Tsahal ont pesé sur ce que la livraison de F-35 aux EAU signifie pour Israël, et les opinions varient. Certains pensent qu’Israël s’en sortira bien ; d’autres pensent qu’Israël doit essayer d’empêcher une telle vente.

Mais croire qu’Israël peut, tout simplement stopper, une transaction de F-35 traduit un malentendu sur le fonctionnement des ventes d’armes aux États-Unis.

Selon la loi, le Département de la Défense est tenu de veiller à ce que les ventes d’armes aux pays du Moyen-Orient s’accompagnent d’une garantie américaine que l’avantage militaire d’Israël est préservé, ce que l’on appelle le processus Qualitative Military Edge (Avantage militaire Qualitatif). Israël peut s’opposer, il peut faire pression sur l’administration et même faire appel aux représentants et aux sénateurs, mais finalement, si l’Amérique veut vendre ses armes, c’est ce qui arrivera fatalement. Le meilleur exemple est la célèbre vente d’AWACS à l’Arabie saoudite dans les années 1980, ainsi que la vente de missiles guidés par satellite à l’État du Golfe il y a quelques années à peine.

Boeing E-3 Sentry (« sentinelle »), communément dénommé AWACS (Airborne Warning & Control System), d’une valeur de 8,5 milliards de dollars, vente concernant cinq avions-radars AWACS. En repoussant, mercredi 28 octobre 1981, par 52 voix contre 48, le projet de veto présenté par certains de ses membres, le Sénat américain a, en effet, levé le dernier obstacle qui pesait sur cette transaction controversée.C’était une victoire personnelle pour M. Reagan, dont le prestige aurait été atteint par un vote contraire du Sénat. Le gouvernement israélien, hostile à cette vente depuis le début,  » a déploré  » dans un communiqué publié jeudi 29 cette décision, alors qu’au Caire on manifeste une vive satisfaction. L’allégresse était perceptible en Arabie Saoudite. À Washington, le prince Bandar Bin Sultan, commandant de l’armée de l’air saoudienne, a estimé, de son côté, que l’approbation du Sénat  » accroissait les chances  » du président Reagan de parvenir à une  » paix globale au Proche-Orient « . 

 

Netanyahu aurait facilement pu expliquer aux Israéliens – en annonçant l’accord – que les EAU décrocheraient probablement la permission, dans les années à venir, d’acheter des armes avancées aux États-Unis. Abu Dhabi, en effet, ne veut pas que des F-35. Il s’intéresse aux drones d’attaque, aux cyberarmes et aux capacités de défense antimissile.

Honnêtement, il n’y avait aucune raison de le cacher. Après l’accord de paix avec l’Égypte, par exemple, l’armée égyptienne a commencé à recevoir plus d’un milliard de dollars d’aide militaire étrangère annuelle des États-Unis, qu’elle a utilisée pour acheter des F-16, des hélicoptères d’attaque Apache et bien plus encore. Après l’accord de paix avec la Jordanie, le royaume hachémite a également commencé à recevoir l’autorisation d’acheter des armes américaines avancées, y compris des avions de combat F-16.

Les Saoudiens volent déjà avec des F-15 et les Émirats arabes unis possèdent certains des F-16 les plus avancés au monde. Le fait que les EAU puissent désormais acheter davantage d’armes américaines a du sens. En termes simples: quand un pays fait la paix avec Israël, il passe du club des méchants au club des bons, et quand vous êtes dans le club des bons, vous profitez des avantages.

LE PROBLÈME est que Netanyahu n’a pas raconté toute l’histoire. Au lieu de quoi, il a préféré se vanter d’avoir conclu un accord «paix contre paix» et non un accord «la paix contre la terre» comme la gauche. Il a essayé de présenter aux Israéliens une Fata Morgana – un mirage : perturbations des rayons lumineux au passage à travers un gradient thermique dans l’atmosphère – comme si cet accord avait eu lieu simplement parce qu’il était fort, et par conséquent, qu’Israël devient fort.

Mais ce n’était pas vrai. C’était faux, et maintenant Israël en paie le prix. Au lieu de célébrer un accord de paix historique avec le potentiel de changement positif au Moyen-Orient, les Israéliens sont occupés à se demander qui a trompé qui, qui a triché avec qui, s’il était juste pour Netanyahu de garder Gantz dans l’ignorance, et si Israël livrera, un jour  prochain, bataille au Congrès contre une vente de F-35 à son nouveau partenaire de paix (nous pouvons probablement convenir que ce n’est peut-être pas la meilleure façon de commencer une nouvelle amitié).

Rien de tout cela ne devrait constituer une surprise. Quiconque suit ce gouvernement sait que ses différentes composantes se méprisent. Netanyahu et Gantz peuvent à peine supporter d’être dans la même pièce ensemble, et certaines parties du camp de Netanyahu pensent que la mise en place de ce gouvernement était une erreur stratégique – qu’avoir Gantz et son groupe en tant que membre de celui-ci n’a fait que mettre le Premier ministre et sa famille en difficulté et de malchance.

C’est le camp qui veut qu’il laisse la Knesset se dissoudre lundi soir.

Il y a un autre camp au sein du Likud qui craint qu’une autre élection soit trop risquée, que finalement – après quatre élections – la chance de Netanyahu s’épuise. Ce sont les éléments les plus modérés au sein du parti, les membres qui ont tout fait pour consolider le bloc de droite avec Netanyahu à plusieurs reprises et qui aujourd’hui se taisent.

Certaines parties de ce camp pensent que les effets du coronavirus en Israël ne sont pas encore entièrement connus; que la crise économique est loin d’être terminée; et qu’aller aux élections maintenant n’est pas seulement un énorme pari politique, c’est irresponsable.

Au beau milieu de tout cela, il y a Netanyahu, qui a le sentiment qu’il doit essayer une fois de plus d’obtenir une majorité de droite avant que son procès ne passe à la vitesse supérieure dans cinq mois. Dissoudre la Knesset maintenant et organiser des élections en novembre pourrait être sa dernière chance d’éviter d’avoir à siéger trois jours par semaine dans une salle d’audience en janvier.

Que 800 000 Israéliens soient sans travail, ou que les Israéliens ne puissent pas prendre l’avion vers l’Europe ou ailleurs à cause de la flambée des infections, ne signifie pas grand-chose, à présent, pour Netanyahu. Il se concentre davantage sur le ministre de la Justice Avi Nissenkorn, au ministère de la Justice qui, selon lui, fait tout son possible pour le faire trébucher.

Personne ne peut faire semblant de penser que la crise politique de cette semaine était liée à un désaccord sur la durée du budget, que ce soit pour un an ou deux. Même les Likoudniks ne peuvent pas cacher que ce qui est vraiment en jeu, c’est que Netanyahu essaie d’obtenir plus d’influence sur la nomination d’un nouveau chef de la police, d’un nouveau procureur général et d’un nouveau procureur. Cela n’a rien à voir avec le peuple. Tout ne concerne que lui et encore lui.

Ce qui s’est passé lors de l’accord avec les Émirats arabes unis illustre un malentendu sur la façon dont un gouvernement responsable est censé fonctionner. Dans un système de gouvernement comme celui d’Israël, les décisions de ce type sont prises par la coalition et non par un seul individu. Netanyahu, bien sûr, ne voit pas les choses de cette façon, et il a systématiquement essayé depuis 2015, de débarrasser le pays de tous les freins à la gouvernance et contre-pouvoirs.

C’est ce qu’il a essayé de faire avec une législation contre les tribunaux, des décisions contre la police, des attaques contre les médias, et même une législation qui lui permet de contourner le contrôle parlementaire de la Knesset : pousser tout le monde à l’écart pour qu’il puisse décider seul. et régner seul.

Si la Knesset se dissout la semaine prochaine, les Israéliens auront une chance de décider ce qu’ils veulent: un pays qui fonctionne, ou un gouvernement qui se soucie d’une chose en particulier et d’une seule chose – le sort de son chef.

Adaptation : Marc Brzustowski

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Eisenfeld

C’est tout a fait normal pour des gens qui couchent sans vergogne avec les partis arabes allies des terroristes palestiniens.

Elie de Saint Cloud

Faux et archi faux : « Tout ne concerne que lui et encore lui »

Il ne s’agit pas de « lui et encore lui » mais du « Premier Ministre nommé par le peuple » et encore  » du « Premier Ministre nommé par le peuple »

Ce qui veut dire qu’il s’agit de stopper un pays gouverné par sa Police aux ordres des Juges, qui découvre pas moins de trois cent témoins à charges, désignés au moyen – on l’a vu largement – de la coersion et du chantage pour faire chuter le Permier Ministre nommé par le Peuple,

Il s’agit de faire obstacle au Gouvernement de la Cour Suprême devenue la « Cour des Palestiniens » !!!

Il s’agit aussi de faire obstacle au pouvoir du Procureur devenu l’organe exécutif de la Cour Suprême devenue le « Gouvernement des Juges », nommé par lui-même, non par le peuple,

Par conséquent, il s’agit de s’opposer à la « Dictature des Juges » dont le système policier et le Procureur Général ne sont autres que les instruments…

Michaël BELLON

« Pousser tout le monde à l’écart pour qu’il puisse décider seul. et régner seul. » ?
Le directeur du Mossad a joué un rôle essentiel dans le rapprochement récent entre Israël et plusieurs pays arabes du Golfe. Cette semaine, cette figure familière aux Israéliens était aux Émirats arabes unis avant de se rendre bientôt à Bahrein. Il fait partie des successeurs potentiels de Benyamin Netanyahou.https://www.jforum.fr/yossi-cohen-au-service-plus-si-secret-disrael.html