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Le 31 mars 2016, une unité de production de Coca-Cola doit ouvrir ses porte dans la zone industrielle de Karni située dans la banlieue sud-est de la ville de Gaza. Bien qu’il présente un intérêt économique considérable pour la bande côtière, le projet a été repoussé à de nombreuses reprises, eu égard à l’importante consommation d’eau potable qu’il entraîne. En effet, la bande de Gaza est confrontée à une pénurie d’eau potable et ne peut se permettre d’en consommer pour la fabrication d’une boisson non immédiatement indispensable. C’est la raison du différé dans sa construction, non les frappes israéliennes de l’été 2014, même si elles ont endommagé les bâtiments destinés à l’accueillir. La question se pose donc de savoir si le Coca-Cola pourrait être le départ d’une réconciliation entre Israël et les Palestiniens de Gaza : en contrepartie d’une renonciation à la lutte armée contre l’entité sioniste et de la signature d’un accord de paix, Israël pourrait aider son voisin gazaouï à résoudre son problème vital d’accès à l’eau.
Le directeur de la société nationale de boissons palestinienne (basée à Ramallah), a indiqué que la société américaine Coca-Cola disposait d’une filiale palestinienne qui exploite déjà trois unités de production en Cisjordanie (Ramallah, Jéricho, Tulkarem). Aussi, l’unité de production de la bande de Gaza devrait y être rattachée, c’est du moins ce que prévoit le projet à l’étude depuis plus de deux ans.
En tout état de cause, la construction de cette usine serait grandement bénéfique pour la Bande côtière, touchée de plein fouet par la crise économique. Selon les chiffres de la banque mondiale, le chômage y atteint un sommet de 44% de la population active avec 39 % de la population vivant au dessous du seuil de pauvreté. Selon la société Coca Cola, le nombre de postes créés serait de 127 en avril 2016, pour se monter à 600 en septembre 2016 et atteindre finalement 1000 en janvier 2017. Dans une région frappée par un chômage endémique, la perspective d’un développement économique faciliterait la vie des Palestiniens, et ceux-ci oublieraient bien vite l’idéologie rabâchée, focalisée sur la disparition de l’entité sioniste.
L’inconvénient majeur du projet résulte de ce que l’usine de production de Coca Cola est consommatrice d’eau potable dans des proportions astronomiques. Deux autres sociétés concurrentes sont déjà présentes dans la Bande de Gaza : Seven Up (depuis 1962) et Pepsi Cola (depuis 1967). Or, ces usines utilisent entre 1 et 1,5 million de litres d’eau par jour pour fonctionner, sachant que la fabrication d’un litre de soda nécessite 9 litres d’eau, notamment pour le lavage et le rinçage.
Or, l’eau potable de la bande de Gaza est en faible quantité et de très mauvaise qualité. La nappe phréatique située à l’intersection des territoires égyptien, gazaouï et israélien, est quasiment asséchée par les stations de pompage, et est polluée à 95 % par l’activité agricole. Le taux de nitrate y atteint un niveau insupportable de 500 mg par litre, avec une moyenne située entre 100 et 150 mg par litre, alors que la norme internationale recommande un taux inférieur à 50 mg par litre. Elle est également polluée par la mauvaise qualité des réseaux d’assainissement.
Par ailleurs, les réserves d’eau souterraine souffrent d’une autre pollution, en l’occurrence les infiltrations de l’eau de mer aspirée dans les sous-sols, qui la contamine au chlorure. Actuellement, il est encore possible de traiter l’eau en y soustrayant les germes pathogènes, mais le niveau de salinité sera prochainement tel qu’il deviendra impossible de reconstituer la nappe. En somme, l’enclave palestinienne devrait être définitivement privée d’eau potable en 2020.  
 
Le problème d’accès à l’eau est grandement problématique pour les Gazaouïs : la pénurie en eau dans la bande de Gaza est à l’origine de maladies respiratoires, cutanées, oculaires et de gastro-entérites. En outre, les affections liées à l’eau représentent 26 % des maladies dont des maladies virales et parasitaires. Enfin, la contamination de l’aquifère par les nitrates représente un danger pour les nourrissons et les femmes enceintes à l’origine de la méthémoglobinémie, ou « syndrome du bébé bleu », particulièrement fréquent dans le territoire palestinien.
Les Palestiniens sont donc contraints de s’approvisionner régulièrement auprès de fournisseurs privés qui livrent l’eau douce dans des citernes (il s’agit d’une eau saumâtre qui n’offre aucune garantie). Actuellement, des centaines de distributeurs privés ne disposent pas d’autorisation officielle et commercialisent de l’eau non testée. En outre, le coût d’approvisionnement est considérable et sans fiabilité au regard de la qualité, faute de contrôle. Résultat, les Gazaouïs souffrent régulièrement de formes d’empoisonnement et de maladies digestives.
La solution immédiate consiste dans la transformation de l’eau de mer en eau douce, propre à la consommation. Une centrale a été construite à Gaza mais ne peut toujours pas fonctionner en raison du blocus israélien qui empêche l’acheminement du matériel nécessaire à sa mise en route. Aussi, l’Union pour la Méditerranée, La Commission Européenne et l’Autorité palestinienne débattent-ils actuellement, de la construction d’une usine de dessalement qui fournirait l’eau à la population gazaouïe, soit 1.8 million d’habitants. L’investissement, dont le montant s’élève à 350 millions d’euros, devrait être financée par une conférence de donateurs prévue en 2016 avec un lancement de la construction en fin d’année.
Une fois encore, la paix entre Israël et les Palestiniens de la bande de Gaza apparaît comme la solution pour régler les problèmes économiques des palestiniens et assurer la sécurité des Israéliens. Il suffirait, pour les palestiniens, d’abandonner le fantasme de la destruction de l’entité sioniste, et de consacrer les dotations de la communauté internationale, non à l’achat d’armes ou à la propagande pour alimenter la haine anti-juive, mais bien à leur développement économique. En contrepartie, Israël pourrait les aider à monter cette usine de dessalement indispensable à leur survie sur le territoire.
Bien évidemment, cette renonciation, par les Palestiniens, à leur projet historique visant à détruire Israël aurait une conséquence immédiate sur le terrain existentiel et plus précisément sur leur identité « palestinienne ». La Charte de l’Organisation de Libération de la Palestine de 1967 (que l’on traduit en arabe par le mot Fatah) a institué le concept de « palestinien » et fait de la destruction d’Israël (sur un fondement national et laïc), leur unique raison d’être. En d’autres termes, la Charte Olp a lié de façon inséparable « palestinien » et « destruction d’Israël ». Le projet a, par la suite, été repris en 1987 par le Hamas (sur un fondement religieux) dont la Charte interdit toute négociation de paix avec l’entité sioniste. Si les Palestiniens renonçaient à leur idéologie et envisageaient une cohabitation avec leurs voisins juifs, ils se placeraient en décalage avec le message dont ils ont toujours été nourris.
Pour autant, la raison finit toujours par prendre le pas sur les thèses absurdes. Ils est donc temps, pour les ressortissants de Gaza, d’en finir définitivement avec la haine des Juifs. Qu’ils viennent donc serrer la main des Israéliens et se retrouver autour d’un verre de Coca produit, grâce à la construction prochaine de l’usine de dessalement israélienne. La boisson sucrée, dans le territoire côtier, ne symbolisera plus jamais le grand Satan américain mais bien la réconciliation définitive des Palestiniens et des Israéliens.
Par Maître Bertrand Ramas-Muhlbach

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Ixiane

Ce ne sont que des vœux pieux !! jamais les palestiniens arabes ne renonceront à leur Haine du Juif , à moins que l’Occident y renonce en premier et sermonne cette bande d’assassins !

Richard

A l’heure ou de nombreux imams vendent les méritent de la pisse de chameaux, je ne sais pas s’ils seront prêts à boire un bon Coka bien frais, sur une chaise longue au bord de la plage…Haine oblige.

Jcg

La logique n existe pas .
Pour ces gens , la haine est leur moteur ,depuis 1400 ans !

DE PERIDAVID

La création par Yasser Arafat et Ahmed Choukeiry de l’OLP, organisation pour la libération de la Palestine , ne date pas de 1967 mais du 28 mai 1964. A cette date précise, la guerre des six jours n’a pas encore eu lieu et rien n’empêchait les susdits de créer un état de Palestine y compris Jérusalem est, dans ce qui allait devenir les territoires « disputés ».
Comme ils ne l’ont pas fait , qu’entendaient-ils par « Palestine » à l’époque ? Cette « Palestine » serait-elle ensuite passée d’un côté à l’autre de la ligne verte par un coup de baguette magique? Bizarre , vous avez dit bizarre ?