La crèche Louise Michel, située 13 rue Vergniaud, et ses gravures sont menacées de démolition.

Selon Mediapart, la société d’aménagement de la commune des Hauts-de-Seine souhaite abattre la crèche Louise-Michel et ses cinq panneaux en béton gravé signés du peintre réaliste, dont certaines toiles sont exposées à Beaubourg ou à la Tate Gallery.

La ville des époux Balkany va-t-elle être au cœur d’une nouvelle polémique? Selon un article de Mediapart publié lundi, la crèche Louise-Michel, construite en 1968 et située au 13 rue Vergniaud à Levallois-Perret, pourrait être démolie et remplacée par un immeuble de six étages. Jusque-là, rien que de très banal dans la commune des Hauts-de-Seine. Si cette destruction fait couler autant d’encre, c’est que l’artiste d’origine russe Boris Tsalitzky a gravé cinq panneaux sur le thème «Louise Michel et les enfants de Nouméa» directement dans les murs de ciment de l’établissement. À l’époque, cette réalisation répondait à une demande de la mairie, alors dirigée par le communiste Parfait Jans.

Aujourd’hui, une photo prise par le journaliste de Mediapart montre le permis de construire épinglé à même la gravure. C’est Évelyne Taslitzky, fille et unique héritière de l’artiste mort en 2005, qui aurait, la première, tiré la sonnette d’alarme après avoir été prévenue par des riverains. «La ville a joué la dissimulation en donnant le permis de construire au cœur de la torpeur estivale, le 22 juillet, ce qui nous laisse jusqu’au 22 septembre pour sauver les cinq panneaux en béton gravé de mon père», déplore-t-elle auprès de Mediapart. Outre la pétition qu’elle a lancée en ligne et qui a déjà recueilli 600 signatures [Merci de bien vouloir la signer], Évelyne Taslitzky confie vouloir «tenter un référé administratif» afin de stopper le processus de démolition.

«Aucune décision n’a été prise»

Contacté par Mediapart, le responsable de l’urbanisme auprès de la mairie de Levallois, Astier Vanderheeren, prétend avoir découvert l’existence de ces fresques via la fille de l’artiste, uniquement «après avoir accordé le permis de démolir». Il a rappelé que pour le moment, «aucune décision» n’avait été prise.

Le conseiller municipal Divers droite Arnaud de Courson, contacté par Le Figaro, espère que l’œuvre «pourra vite être déposée afin que le maximum de gens puissent encore en profiter». «Je pense qu’une solution va être trouvée, on ne détruit pas une œuvre d’art comme ça, a fortiori dans une ville qui n’a que 150 ans d’existence et dont le patrimoine doit être mis en valeur», a-t-il déclaré.

«Si les Balkany flairent à temps leur bévue et qu’ils prétendent avoir toujours voulu sauver, voire mettre en valeur les panneaux de Taslitzky, tant mieux, a encore commenté la fille de l’artiste. Ce serait pour moi et pour tous ceux qui vont se mobiliser, une victoire qui n’a pas de prix.»

  • Par Claire Rodineau
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lefigaro.fr/arts-expositions

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