L’opération « des Martyrs de Quneitra », soutenue par l’Iran, en hommage au Général Ali Allah Dadi, afin de s’emparer du Golan a, pour la première fois, amené des combattants chi’ites afghans et pakistanais sur une frontière d’Israël, selon les sources des renseignements militaires de Debkafile, qui révèlent que 2000 de ces combattants ont rejoint un nombre équivalent de miliciens du Hezbollah, qui sont le fer de lance d’une percée, à marche forcée, sur le Golan, en provenance du sud de la Syrie, marchant directement derrière des tanks syriens. Ils agissent sous les ordres directs du haut-commandement iranien en Syrie, consistant à intégrer des combattants chi’ites venus d’Asie Centrale dans les combats du secteur du Golan de la frontière.
Ces combattants ont été recrutés dans deux milices chi’ites formées par les Brigades al Quds des Gardiens de la Révolution iranienne, parmi les communautés minoritaires, notamment les milices Hazara et Zaynubienne.
Les unités Hazara sont constituées à partir des deux millions de réfugiés chi’ites afghans qui se sont enfuis, à la suite des persécutions des Talibans et d’Al Qaïda. La milice zaynubienne est composée de Chi’ites pakistanais envoyés en Iran pour y subir un entraînement militaire.
Du point de vue israélien, l’arrivée de ces combattants venus renforcer les rangs du Hezbollah, dans cette contre-offensive dans le Sud de la Syrie atteste de l’intention du Hezbollah d’élargir l’effort de guerre du Hezbollah contre Israël – à la fois depuis la Syrie et le Liban. L’injection de cette nouvelle force est conçue pour consolider l’état de siège autour d’Israël, de l’Est au Nord, par une ceinture d’encerclement chi’ite libano-afghan continuel, sous commandement iranien et à les former au combat contre Israël en tant que force parfaitement intégrée.
Actuellement, tout le monde, au sein du Haut–Commandement de Tsahal, n’évalue pas à leur juste mesure les capacités de combat de ces contingents afghano-pakistanais. Certains comptes-rendus insistent sur le rythme très ralenti de cette offensive irano-syrienne, au début de cette semaine, et l’expliquent du fait des performances décevantes de ces forces chi’ites et leur incapacité à mettre, comme prévu, tout leur poids dans la bataille.
Les sources militaires de Debkafile restent plus circonspectes et disent que la vérité en la matière n’a pas encore montré sa pertinence, si on tient compte de la ferme détermination de Téhéran de s’octroyer, coûte que coûte, un front avancé sur le Golan – même si, pour atteindre cet objectif, il devient nécessaire d’importer toujours plus de main d’oeuvre, qu’elle soit pakistanaise, afghane, irakienne, etc., au fur et à mesure qu’on y ajoute plus d’armement lourd.
Point intéressant, un petit groupe d’Hazaras a connu sa première expérience de combat en Syrie, il y a deux ans, lorsqu’il s’est trouvé jeter dans la bataille poure la conquête d’Alep par l’armée syrienne. Ces Chi’ites ont dû encaisser un grave revers de la part des forces rebelles syriennes, puisque leur manque de familiarité avec les méthodes de guérilla urbaine et les conditions locales les mettaient en sérieux désavantage. L’Iran les , alors, retiré du jeu pour les envoyer subir des entraînements plus poussés et une restructuration et ne les a, finalement, renvoyés en Syrie que tout récemment, au début de cette année 2015.
Chacun de ces miliciens chi’ites est payé 500 $ par mois, somme qu’ils peuvent transférer à leurs familles dans le besoin, en Iran et en Afghanistan.
D’autre part, les rebelles syriens ont rapporté, dernièrement, avoir capturé une soldate russe, chargée de servir du matériel russe sophistiqué, et de conseillère, ainsi qu’un colonel des forces Al Qods iraniennes. Ils auraient éliminé environ 300 membres du Hezbollah, dont de nombreux Afghans, au cours de la première phase de cette offensive « syrienne ».
DEBKAfile Reportage exclusif 17 Février 2015, 7:24 AM (IDT)
Adaptation : Marc Brzustowski.
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