La Suède, qui, avec l’Allemagne a été la plus accueillante, a dû laisser environ 50 réfugiés dormir sur le plancher de son siège social, jeudi soir, tandis qu’ils essayaient de trouver un logement pour les derniers arrivants.

« Il y a des pénuries de lits superposés, matelas et couettes » dans certains magasins en Allemagne et en Suède, a déclaré Josefin Thorell, porte-parole d’Ikea, dans un courrier électronique lorsqu’on lui a demandé si l’entreprise avait été touchée par le plus grand afflux de migrants depuis la Deuxième Guerre Mondiale.

« Si la situation persiste, nous prévoyons que ce sera difficile de suivre et de maintenir un approvisionnement suffisant », a déclaré Thorell.

sans-titrehgIkea a fourni les autorités locales qui gèrent la crise des réfugiés en literie.

Jusqu’ici, 120.000 demandeurs d’asile sont arrivés en Suède cette année et 190 000 sont encore attendus dans un pays de 10 millions de personnes.

Bien que le ministre des Finances Magdalena Andersson a déclaré aux journalistes vendredi que la pression sur les finances publiques « n’est pas aiguë, » le gouvernement suédois affirme qu’il n’est plus en mesure d’offrir des logements aux nouveaux arrivants.

« Ceux qui viennent ici doivent savoir que nous ne pouvons plus assurer des logements pour eux », a déclaré le ministre de l’immigrations Morgan Johansson aux journalistes. « Soit vous aurez à vous organiser vous-même, ou bien vous n’avez qu’à retourner en Allemagne ou au Danemark. »

3 millions de migrants devraient arriver en Europe d’ici la fin de 2017, a mis en garde l’Union européenne.

 

Dans un rapport qui fait pavé dans la marre les économistes de l’UE prédisent que la crise va encore empirer avec une hausse de 50% d’augmentation d’entrées l’année prochaine.

L’avertissement est venu du ministre du gouvernement en charge de la réponse internationale de la Grande-Bretagne sur la crise de la migration engloutissant l’Europe qui est susceptible de durer 20 ans.

Justine Greening, Secrétaire international du développement  a dit que la crise humanitaire en Syrie était si grave qu’il était peu probable que les nombreux réfugiés rentreraient chez eux dans les deux décennies.

Elle a également condamné les frappes aériennes de la Russie dans la zone de guerre, affirmant que les bombardement controversés avait aggravé la crise en forçant encore plus de Syriens à fuir en quête d’asile.

Et elle a fustigé les pays occidentaux pour ne pas avoir «mis la main à la poche» pour financer adéquatement la mission d’aide à la région – ou faire face à de nouveaux déplacés obligés de faire le voyage vers l’Europe par des moyens mettant la vie des migrants en danger.

A Bruxelles, la Commission européenne a affirmé que le ‘afflux sans précédent »des migrants pourrait aider à stimuler l’économie, mais les critiques ont averti qu’ils avaient besoin d’avoir une emprise sur le phénomène pour éviter le chaos.

«Dans l’ensemble, 3 millions de personnes sont supposées arriver dans l’UE au cours de la période qui vient selon les rapports sur les, ‘prévisions économiques de la Commission européenne pour 2015-2017″ a-t-il dit.

Il a prédit qu’il n’y aurait pas de répit dans les arrivées avant la fin de l’année prochaine, avec un million au total au cours de 2015, une flambée de 1,5 millions en 2016, puis une retombée   à un demi-million en 2017.

La Commission a affirmé que cela représenterait une augmentation de la population de l’UE de 0,4%, une fois que les demandes d’asile déboutées auront été prises en compte.

Les fonctionnaires en Allemagne ont déclaré hier qu’ils avaient enregistré plus de 758.000 demandeurs d’asile jusqu’à présent cette année, dont les Syriens qui représentent une personne sur trois.


Le HCR a averti que 5.000 personnes vont arriver de Turquie chaque jour pendant cet hiver. Malgré la détérioration des conditions climatiques, il prédit qu’il y aurait 600.000 passages dans les quatre prochains mois.

Le Ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a déclaré que cela coûrerait au pays 20 milliards d’euros en 2016.

dailymail

3 millions d’arrivants : comment la Commission européenne favorise le chaos migratoire

Alexis Théas estime que la Commission encourage un appel d’air aux migrants : au lieu de traiter la question, elle accroîtrait le problème pour se poser en rempart ultime face aux Etats.

«Au total trois millions de personnes supplémentaires devraient arriver dans l’Union européenne» de 2015 à 2017, révèle aujourd’hui la Commission européenne, dans son rapport de prévisions économiques. Selon elle, l’impact de cette arrivée devrait être «faible mais positif». Les mots utilisés sont ambigus. Chaque année, depuis vingt ans, le chiffre des entrées de nouveaux migrants publié par Eurostat fait état de bien plus d’un million de ressortissants non communautaires qui s’installent dans l’Union européenne: 1.455.953 en 2010, 1.399.934 en 2011, 1.170.665 en 2012. La nouvelle annonce de Bruxelles semble ainsi paradoxale.

Les arrivées massives de migrants clandestins en Europe, en plus du flux habituel, sans aucun précédent historique, étant évaluées à un million en 2015, (250 000 pour le seul mois d’octobre) comment une baisse globale de l’immigration pourrait-elle se concevoir pour les années 2015, 2016 et 2017? La clef du mystère réside probablement dans le mot «supplémentaire».

Les trois millions de migrants «supplémentaires» en trois ans annoncés par le rapport publié ce jour, sont probablement à comprendre comme «en supplément» du flux habituel, normal. Dès lors, on observerait, à compter de 2015, un quasi doublement du flux migratoire sur l’Europe qui avoisinerait, dans cette hypothèse, deux à deux millions et demi chaque année en incluant toutes les formes d’immigration: des chiffres considérables.

Le plus surprenant est le ton sur lequel cette annonce est faite: comme un événement banal, sans grande conséquence, sinon qu’il serait plutôt positif pour l’économie européenne… La Commission a fait de l’accélération de l’immigration sur le continent européen l’un de ses objectifs depuis longtemps. Le 3 juin 2003, delà, dans une communication sur l’immigration, l’intégration et l’emploi, elle déclarait «les flux d’immigration vont continuer à s’accroître et seront plus que jamais nécessaires.» La Commission se déclarait attachée au droit d’asile, à l’accueil en Europe des victimes de persécutions qu’elle a favorisé à travers de nombreux règlements et directives. Pourtant, jusqu’alors, Bruxelles tenait un discours équilibré, souhaitant une hausse de l’immigration régulière et un respect scrupuleux du droit d’asile, mais acceptant le principe de la lutte implacable contre l’immigration clandestine.

En 2015, un spectaculaire basculement idéologique est intervenu. Depuis l’été 2015, le verrou a sauté. Les distinctions classiques se sont effacées. Tout est désormais confondu: immigration légale destinée au travail ou à une vie familiale, réfugiés fuyant les persécutions, et immigration illégale, par voie maritime, aérienne, routière, qui jusqu’alors devait être farouchement combattue. Les flux de personnes sont désormais englobés sous le vocable de «migrants» et considérés sans nuance comme un bienfait que l’Europe doit accepter sinon favoriser, pour des raisons multiples, démographiques, économiques, civilisationnelles – favoriser la diversité – morales et humanitaires. Les barrières ont été levées. Sous l’impulsion de la Commission, l’Europe a renoncé à contrôler ses frontières, à reconduire dans leur pays d’origine les migrants clandestins. «Il est temps de faire preuve d’humanité et de dignité» a proclamé le président de la Commission M. Juncker le 9 septembre 2015 devant le Parlement européen, en plaine harmonie avec la chancelière allemande Mme Merkel, en appelant à une large ouverture de l’Europe. Un gigantesque appel d’air a été ainsi déclenché, dont nul ne voit quand et comment il pourrait prendre fin ou se ralentir.

Pourquoi cette soudaine conversion de l’Europe officielle, jusqu’alors prudente, à un accueil désormais massif et inconditionnel? Il faut y voir d’abord un aveu d’impuissance. Puisque ces événements nous échappent, feignons de nous en féliciter! En outre, la presse, les médias, les lobbies humanitaires, certains milieux patronaux, exercent une pression constante sur les hauts responsables européens et les bureaux pour les convaincre du devoir d’ouverture généralisé et de sa nécessité sur le plan économique et démographique.

L’ouverture inconditionnelle fait désormais partie d’une stratégie de la Commission. Quand M. Juncker exigeait des Européens qu’ils se répartissent les migrants par quotas, il était dans une logique de pouvoir. La Commission est en quête d’un nouveau rôle, absolument décisif, s’attribuant un pouvoir colossal, sans équivalent historique, celui de plate-forme de répartition des populations sur tout le continent. Alors que le marché unique est achevé, elle tente ainsi de se replacer au cœur du processus de décision européen.

Enfin, à long terme, dans une Europe en crise, l’acceptation voire l’encouragement de mouvements considérables de populations vers le vieux continent sont vécus comme un levier de relance du rêve européen: puisque les passions nationales ne s’effacent pas d’elles-mêmes, les flux migratoires massifs, grâce à l’arrivée de nouvelles cultures, nouveaux modes de vie en Europe, vont contribuer peu à peu à l’effacement des vieux réflexes nationaux au profit d’un homme nouveau, vierge, propice à l’émergence d’une culture européenne multiple et fondée sur la diversité. Dans le même texte du 3 juin 2003, la Commission en appelait à «un engagement clair à promouvoir des sociétés pluralistes

Les Palais bruxellois sont à des années-lumières des enjeux concrets engendrés par la hausse brutale de l’immigration en Europe: la prolifération partout sur le continent des squats et bidonvilles, à l’image de la Jungle de Calais, le drame des banlieues ghettoïsés, les taux de chômage gigantesques d’une partie de la population issue de l’immigration, les coûts sociaux comme l’aide médicale d’Etat (AME) d’un milliard d’euros par an en France pour les migrants clandestins, les phénomènes de désintégration, de chaos, de repli identitaire et religieux, les risques de violences liées aux difficultés de l’intégration dans le contexte de flux migratoire que les sociétés européennes sont dans l’incapacité absolue d’intégrer, surtout sur leur marché du travail.

Face à la perspective d’une sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, des vives tensions qui ont frappé l’Europe centrale et orientale, en particulier la Hongrie, la Slovénie, l’Autriche, la construction de barrière de fils de fer barbelé entre les Etats, le recours aux armée pour contenir les migrants, les soubresauts incohérents, erratiques et inquiétants de l’Allemagne, la montée fulgurante du racisme et du vote d’extrême droite dans toute l’Europe, la Commission pourrait s’inquiéter du spectacle tragique et affligeant de cette Europe politique en pleine implosion sous l’impact des migrations qu’elle ne cesse d’encourager. Ce n’est pas du tout le cas. Elle est aujourd’hui dans la stratégie du pire. La Commission pense consciemment ou inconsciemment tirer son épingle du jeu d’une Europe en plein chaos, dont les gouvernements nationaux sont totalement désemparés, se voyant ainsi en ultime recours sur les ruines du vieux continent. Le pari est risqué…

Alexis Théas est universitaire, juriste, et spécialiste de l’immigration.

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