Couvre-feux et restrictions d’accès à Internet ne peuvent être évités si on veut maîtriser le terrorisme de la rue palestinienne. 

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Après près d’un mois de violence palestinienne déchaînée et de meurtres, les dirigeants d’Israël et leurs forces de l’ordre s’approchent à grande vitesse, samedi 10 octobre, de la décision inévitable d’imposer un couvre-feu sur la Vieille Ville de Jérusalem – à la fois pour ramener sous contrôle les attaques au couteau à chaque coin de rue et pour isoler cette source de contagion des désordres qui se propagent dans la bande cisjordanienne de Judée-Samarie et à travers les communautés arabes israéliennes.

Dès qu’un couvre-feu sera instauré, les autorités sécuritaires- qui puisent dans leurs forces jusqu’à la limite de leurs ressources à cause des multiples explosions de violence qui prolifèrent à travers le pays – seront en mesure de gérer calmement et systématiquement l’étendue des désordres.

Un obstacle majeur à cette reprise de contrôle a été, jusqu’à présent, le refus des chefs de gouvernement, en particulier le Premier Ministre Binyamin Netanyahu et le Ministre de la Défense Moshe Ya’alon, d’évaluer de façon réaliste les dynamiques de cette vague de terreur, et leur insistance à minimiser cette irruption de violence dans un endroit après l’autre comme aléatoire et incontrôlée.

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Affiches à la gloire d’ Ishaq Badran, un jeune terroriste imprimé dès le lendemain de son acte par l’Autorité Palestinienne de Mahmoud Abbas. 

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Autre affiche du Fatah d’Abbas à la gloire de Mohammed Ali, l’un des assassins de la Porte de Damas, qui a blessé trois policiers. 

Ils continuent de rabâcher sur l’incitation et les mensonges propagés par Mahmoud Abbas et les dirigeants de l’Islam radical israélien, bien que les rues ont été, depuis, prises d’assaut.

Vendredi soir, Ya’alon a fait un commentaire lors d’une interview télévisée déclarant que les terroristes n’avaient réussi à commettre « que » quatre attentats mortels au couteau, pour une population de 4 millions d’habitants.

Ces paroles de défiance ont entraînées un climat de vengeance. Cette nuit-là, les Arabes israéliens ont provoqué des désordres émeutiers du nord au sud d’Israël, en attaquant les forces de sécurité et en bloquant la circulation sur les routes et autoroutes 6, 444 et 65, en lançant des pierres et des pneus incendiés.

Le matin suivant, l’épicentre de la violence a rebasculé sur Jérusalem et sur les Palestiniens : un Palestinien de 16 ans a poignardé et gravement blessé deux Juifs religieux drapés dans leurs Taliths, âgés de plus de 62 et 67 ans.

Il s’est fait aussitôt abattre, alors qu’il brandissait son couteau contre les policiers en approche. Un deuxième palestinien a été tué après avoir poignard » trois officiers de police à la Porte de Damas.

Dimanche matin 11 octobre, une femme de 31 ans, originaire de l’Est de Jérusalem s’est faite exploser au barrage routier d’A-Zayim, près de Maalé Adoumim. Elle transportait une bonbonne de gaz dans son véhicule, destinée à commettre un attentat de grande ampleur à Jérusalem. Elle a visiblement quitté la ville vendredi ou samedi et s’est dirigée vers une zone au sud de la ville, où elle a obtenu ces explosifs de la part des commanditaires de cet attentat et elle a été renvoyée vers la capitale pour commettre l’attaque. Des efforts sont actuellement entrepris pour localiser le propriétaire de la voiture, puisqu’elle porte des plaques d’immatriculation israéliennes.

[NDLR : On observe donc le passage d’un cran supérieur dans le type de méthodes qui ont cours jusqu’à présent, rappelant la période des attentats-suicide de la 2nde Intifada entre 2000 et 2006. Cette opération, pouvant survenir d’un fief du Hamas dans le secteur d’Hébron (?), semble dans le droit fil des « manifestations » organisées par le même mouvement, à la lisière de la Bande de Gaza, poussant en avant certains de ses activistes pour provoquer Tsahal. Tant qu’une nouvelle guerre n’éclate pas à Gaza, le Hamas peut compter sur le mouvement islamiste israélien de Raed Salah pour tenter de faire la jonction et déstabiliser autant Netanyahu que Mahmoud Abbas, afin de s’emparer du contrôle de Ramalah et du mouvement djihadiste sur Jérusalem et le Mont du Temple].

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Cette séquence d’événements indique que, bien qu’il n’y ait pas de bras politique qui les dirige, ils sont néanmoins orchestrés d’une telle façon que cela maintient tout Israélien en état d’alerte à constamment regarder par-dessus son épaule, par crainte de se faire prendre par surprise par une nouvelle attaque – que cela soit sur une autoroute israélien ou dans une ville comme Afula ou Petah Tikvah, ou en Judée et Samarie. Mais Jérusalem demeure le principal point de focalisation parce que c’est un fédérateur puissant.

Les porte-parole officiels israéliens ont tenté de relayer des messages en direction d’Abbas et ont fait diffuser des reportages indiquant qu’il aurait répondu favorablement à ces appels. Samedi, Netanyahu a demandé au Secrétaire d’Etat américain, John Kerry d’intercéder auprès du dirigeant palestinien pour qu’il aide à calmer les choses.  Cependant, aucun des trois, pas plus que le roi Abdallah de Jordanie, ne détient les leviers ou les freins pour rétablir le contrôle sur les événements actuels.

C’est parce qu’ils sont orchestrés dans une large mesure grâce à des messages d’incitation et de fausses informations d’intoxication inflammatoire qui vont et viennent et rebondissent entre les téléphones portables et les réseaux sociaux des jeunes palestiniens et arabes israéliens avides de désordres.

Lors des derniers exemples, ces réseaux sociaux ont été inondés toute la journée par des appels à torpiller le match de football international entre Israël et Chypre se déroulant samedi soir au Stade Teddy Kolek de Jérusalem – et même d’incendier tout le stade.

Ce mouvement a deux objectifs : diluer les forces de police présentes dans la Vieille Ville, pour devoir renforcer la sécurisation du stade et terrifier le public en le contraignant à se tenir bien loin des places de spectacle ou de jeu.

Les autorités sécuritaires d’Israël découvrent qu’elles ne peuvent plus éviter de renforcer les mesures, telles qu’un couvre-feu sur la Vieille-Ville de Jérusalem et de bloquer des téléphones portables, les connexions Internet et les IP de Palestiniens triés sur le volet et d’incitateurs à la violence connus des services de police. Cette méthode a été employée par le Président turc Erdogan pour contenir la vague d’opposition contre lui en 2014.

Ces mesures sont très loin d’être agréables et feront froncer les sourcils à beaucoup de gens, y compris parmi les Israéliens. Mais elles peuvent éventuellement calmer les turbulences et sauver des vies autant israéliennes que palestiniennes.

Le temps file vite. Mercredi 14 octobre, des membres du Quartette pour le Moyen-Orient doivent arriver en Israël. Le gouvernement Netanyahu ne peut pas se permettre de se trouver en situation de perte de contrôle face à une menace importante contre son autorité à Jérusalem.Les mesures inefficaces ne servent plus à rien en ce moment.

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DEBKAfile Analyse exclusive 10 octobre 2015, 8:04 PM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski.

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