Israël compte présenter des solutions technologiques pour faire face au réchauffement climatique
Quelque 200 pays se retrouvent à partir de dimanche à Charm el-Cheikh en Egypte pour tenter de donner un nouveau souffle à la lutte contre le réchauffement climatique et ses impacts dans un monde divisé et préoccupé par d’autres crises.
Entre les critiques sur la lenteur des discussions, le format et l’inaction des pouvoirs publics, l’intérêt des conférences annuelles de l’ONU sur le climat (COP) est pointé du doigt
Inondations historiques au Pakistan, canicules à répétition en Europe, ouragans, incendies, sécheresses… Le combat pour le climat est une « question de vie ou de mort, pour notre sécurité aujourd’hui et pour notre survie demain », insistait récemment le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.
Sur la route menant à la zone de conférence de la station balnéaire de Charm El-Cheikh, en Egypte, qui se prépare à accueillir la 27e conférence mondiale sur le climat, le 20 octobre 2022. SAYED SHEASHA / REUTERS
Abdel Fattah Al Sissi
A un moment où ses opposants lui reprochent de coûteux projets de construction, le maréchal président d’Egypte apparaît à contre-emploi comme hôte de la COP 27, et des défenseurs de la sobriété.
On est fondé à exprimer quelques doutes sur l’enseignement des sciences politiques dans les académies militaires américaines quand on apprend que le maître de l’Egypte depuis 2014, parvenu au pouvoir par un coup d’Etat, avait profité de son passage dans une de ces écoles pour rédiger une thèse sur « la démocratie au Moyen-Orient ».
Le maréchal président n’a jamais brillé par sa tolérance, mais il faut dire qu’il eut fort à faire avec les extrémistes islamiques au début de son mandat. Hôte cette semaine de la conférence mondiale sur le climat, la COP 27, près des plages luxuriantes de Charm el-Cheikh, image idyllique d’une forme ludique du réchauffement, celui qu’on désigne en ne gardant de son nom que le surnom donné à l’impératrice d’Autriche, interprétée par Romy Schneider au cinéma, aura du mal à se faire passer pour un champion de l’écologie.
Bétonneur en chef
Ces derniers temps, il s’est surtout distingué comme bétonneur en chef avec ses mégaprojets, dont le plus spectaculaire est la construction d’un Caire bis, déjà renommé par ses concitoyens « Sissi-City ». Avec la guerre entre la Russie et l’Ukraine, deux pays qui fournissent 80 % du blé égyptien, les coûts de ces pharaoniques travaux se sont envolés, redonnant de l’air à ceux qui s’opposent au régime.
Pour se faire de l’argent, l’homme fort du Caire a commencé à vendre des pans entiers du secteur énergétique, mais supporte toujours aussi mal les critiques : il y a peu, il décrochait lui-même son téléphone pour exprimer en direct sa colère à l’égard de l’interview à la télévision d’une opposante. Avis à la COP 27, c’est sa manière à lui de jeter un froid.
Israël sera représenté par son président Isaac Herzog
Israël, qui ouvrira l’un des plus grands pavillons de la conférence sur le climat, y sera représenté par son président Isaac Herzog ainsi qu’un grand nombre de hauts responsables israéliens des secteurs public et privé.
Lior Assaf/Courtesy Le pavillon israélien installé en prévision de la COP27 à Charm el-Cheikh en Egypte, le 5 novembre 2022
Le directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères, Alon Oshfiz, a souligné que « le ministère des Affaires étrangères s’était donné pour objectif central de mener la lutte contre le changement climatique sur la scène internationale ».
« Les connaissances et la technologie israéliennes que nous promouvons dans le monde nous aideront à jouer un rôle important dans la gestion de la crise climatique mondiale, en mettant l’accent sur notre propre région. Nous venons en Égypte cette année – et l’année prochaine à Abou Dhabi – dans l’idée d’une coopération régionale avec nos alliés régionaux, anciens et nouveaux », a ajouté Alon Oshfiz.
Dans le contexte de réchauffement diplomatique entre Israël et l’Egypte favorisé par les accords d’Abraham et le gouvernement de Naftali Bennett, une nouvelle ligne directe entre Tel-Aviv et Charm el-Cheikh a été ouverte en avril dernier.
Je n’apprécie pas particulièrement Herzog, mais il faut reconnaitre qu’il est un des rares présidents d’Israel à être actif sur la scène internationale. Et d’après les news son action semble positive, une action assez efficace d’arrondir les angles.
Je n’apprécie pas particulièrement Herzog, mais il faut reconnaitre qu’il est un des rares présidents d’Israel à être actif sur la scène internationale. Et d’après les news son action semble positive, une action assez efficace d’arrondir les angles.