Chute de Bachar el-Assad : la droite française redoute une vague migratoire massive

La chute du régime de Bachar el-Assad en Syrie a déclenché un vif débat en France, particulièrement dans les rangs de l’extrême droite. Dimanche, les responsables des principaux partis nationalistes ont exprimé leurs inquiétudes quant à un « potentiel déferlement migratoire » vers l’Europe, appelant à des mesures préventives au niveau de l’Union européenne.

Interrogé sur France 3, Jordan Bardella, président du Rassemblement National, a évoqué les dangers qu’il perçoit suite à la prise de pouvoir des rebelles islamistes syriens. « Ce sont des milices liées à des organisations terroristes comme l’État islamique ou Al-Qaïda qui prennent le contrôle de la Syrie. Dans quelques mois, cela pourrait se traduire par une augmentation significative des flux migratoires vers l’Europe, potentiellement infiltrés par des terroristes islamistes », a-t-il déclaré. Bardella a ainsi appelé l’Union européenne à « agir en amont » pour éviter ce qu’il considère comme une crise migratoire imminente.

Eric Ciotti, leader de l’Union des Droites pour la République (UDR), a tenu un discours similaire sur le réseau social X (ex-Twitter). Il a dénoncé un « chaos aux conséquences migratoires et sécuritaires incalculables », affirmant que « les prétendus rebelles sont en réalité les pires fondamentalistes islamistes ».

Dans la même veine, Éric Zemmour, à la tête de Reconquête !, a alerté sur le risque qu’un « nouveau califat islamique s’installe dans la région ». Selon lui, cette situation pourrait mettre en danger les populations chrétiennes locales, qu’il considère comme des « otages d’un régime fondé sur une idéologie meurtrière ».

Ces déclarations alarmistes contrastent avec les messages émis par les leaders des rebelles syriens. Durant leur offensive éclair, les insurgés ont multiplié les appels à l’unité et à la réconciliation nationale. Ils ont notamment assuré vouloir protéger les minorités religieuses et ethniques, dont les chrétiens, les alaouites et les Kurdes. Ces engagements ont suscité un regain d’espoir parmi les millions de Syriens exilés depuis le début du conflit en 2011.

Malgré cela, les responsables de l’extrême droite française restent sceptiques. Ils craignent que les promesses des rebelles ne suffisent pas à endiguer les fractures communautaires et les risques de radicalisation dans la région.

Cette montée des préoccupations intervient alors que l’Union européenne doit déjà gérer des tensions liées aux politiques migratoires. Certains États membres, comme la Pologne et la Hongrie, affichent une fermeté totale sur la question des réfugiés, tandis que d’autres, comme l’Allemagne et la France, tentent d’équilibrer humanisme et sécurité.

La chute d’Assad, si elle est saluée comme la fin d’un régime autoritaire, soulève ainsi des questions cruciales sur l’avenir de la Syrie et ses conséquences pour l’Europe. Entre opportunités de reconstruction pour les Syriens et craintes de déstabilisation pour les pays voisins, le dossier syrien promet de rester au cœur des préoccupations internationales dans les mois à venir.

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Levray-Dufault

Bashar al Assad et sa famille se sont enfuis a Moscou avec, n’en doutons point, une valise pleine de milliards ….