Une confrontation rare entre la Chine et l’Iran: à qui appartiennent les îles d’Abu Musa et Little Tunb.
En 1971, au lendemain du départ des Britanniques de la région et deux jours avant la création des Émirats arabes unis, Téhéran s’est précipité pour s’emparer de trois îles du Golfe qui, selon lui, lui appartenaient historiquement. Abou Dhabi n’abandonne pas encore et le soutien qu’il a reçu de Pékin, l’un des plus grands partenaires commerciaux de l’Iran, qui lui a permis de se relever.
L’île d’Abu Musa et les deux îles de Little Tunab et Big Tunab font l’objet d’un différend entre Téhéran et Abu Dhabi depuis plus de cinq décennies : l’Iran affirme que d’innombrables documents prouvent que les îles lui appartenaient, mais qu’en 1921 elles sont tombées sous la tutelle. contrôle des Britanniques. Le 30 novembre 1971, un jour après le départ de l’armée britannique et deux jours avant que les sept émirats qui composent les Émirats arabes unis n’annoncent la création de leur fédération indépendante, l’Iran prend le contrôle des trois îles et les détient depuis toujours.
Aujourd’hui, les Émirats arabes unis sont un allié des États-Unis et de l’Arabie saoudite sunnite et maintiennent bien sûr la paix avec Israël. Comme d’autres pays sunnites de la région, ils considèrent également l’Iran comme une menace pour eux, et au cours de la dernière décennie. était un partenaire assez actif dans la guerre contre les mandataires houthistes de l’Iran au Yémen et a subi des attaques de leur part.
Les médias d’État iraniens ont écrit que le soutien de la Chine aux revendications de propriété des Émirats sur les trois îles est sans aucun fondement et que le ministère iranien des Affaires étrangères souligne qu’elles constituent une partie inséparable du territoire iranien et s’attend à ce que la Chine corrige sa position sur ces trois îles. la question. L’ambassadeur de Chine à Téhéran, Kong Feiyu, a été convoqué par un haut responsable du ministère iranien des Affaires étrangères pour lui montrer la protestation officielle de l’Iran.
Le président chinois Xi Jinping et le guide suprême iranien Ali Khamenei.( Photo : Reuters, Alex Kent / GETTY IMAGES )
La confrontation diplomatique entre la Chine et l’Iran est particulièrement intéressante si l’on considère que Pékin est l’un des principaux partenaires commerciaux de Téhéran au cours de la dernière décennie. Avec la Russie, elle complète également un axe qui exerce un contrepoids diplomatique et militaire aux États-Unis et menace l’hégémonie de Washington.
Dans les reportages publiés aujourd’hui par les médias officiels iraniens, il est évident que Téhéran tente d’exprimer son mécontentement sans pour autant obscurcir excessivement ses relations avec la Chine. L’agence « Tasnim » a rapporté qu’un représentant du ministère des Affaires étrangères a souligné les relations spéciales et « parfaites » entre Téhéran et Pékin, et a déclaré que le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des pays est un principe fondamental des relations internationales.
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