Le professeur Cyrille Cohen, à l’origine d’un nouveau traitement révolutionnaire contre le cancer

Le professeur Cyrille Cohen, directeur du laboratoire d'immunologie de l'Université Bar IlanLe professeur Cyrille Cohen, directeur du laboratoire d’immunologie de l’Université Bar Ilan
Courtesy Pr Cyrille CohenLe professeur Cyrille Cohen, directeur du laboratoire d’immunologie de l’Université Bar Ilan

Au moment même où il courait les plateaux télé du monde entier pour alerter sur l’évolution du Covid 19 et les bienfaits de la vaccination, Cyrille Cohen, directeur du laboratoire d’immunothérapie de l’Université Bar Ilan et président de l’association de recherche contre le cancer en Israël, travaillait. Ses recherches, alors bien moins médiatisées, viennent pourtant révolutionner le traitement contre le cancer.

Le 4 janvier, il révélait avoir développé, avec sa collègue le Pr. Polina Stepensky de l’hôpital Hadassah de Jérusalem, un nouveau protocole contre un type de cancer du sang. Une molécule, capable de rediriger la fonction immunitaire des patients atteints de myélome multiple, un cancer du sang qui affecte un type de cellules du système immunitaire, les plasmocytes. Les équipes de Bar Ilan et Hadassah ont ainsi, durant plusieurs années de recherche, mis au point une molécule qui, réinjectée dans les globules blancs des malades, va tuer les cellules cancéreuses.

Ce cancer du sang touche chaque année 150 000 à 200 000 personnes dans le monde, et près d’un tiers en meurent

University Bar IlanUniversity Bar IlanLe professeur Cyrille Cohen, directeur du département d’immunologie de l’université Bar Ilan

« Ce cancer du sang touche chaque année 150 000 à 200 000 personnes dans le monde, et près d’un tiers en meurent », explique le professeur Cohen. Dans la première phase des essais cliniques qui a commencé à l’hôpital Hadassah, 60 patients ont déjà été traités grâce à ces molécules modifiées et aujourd’hui une compagnie américaine, Immix BioPharma, reprend le brevet pour continuer les essais cliniques, afin d’arriver à une utilisation de grande ampleur. « Dans 90% des cas traités », explique Cyril Cohen, on a constaté une amélioration de l’état des patients, et dans 60 % des cas, le cancer a été éradiqué. Nous sommes reconnaissants envers nos partenaires à l’hôpital Hadassah et pour le soutien que nous avons reçu de la part de la fondation Adelis et de la fondation israélienne des sciences.

« Nous travaillons à appliquer le même protocole aux cancers dits solides »

Si l’équipe de chercheurs ne sait pas encore précisément quelle sera la durée de l’efficacité du traitement, elle travaille d’ores et déjà pour l’adapter aux cancers dits solides. « Nous devons trouver un moyen de permettre aux cellules modifiées, celles qui vont reconnaitre les cellules cancéreuses pour les éradiquer, de pénétrer les cellules des cancers solides, et c’est un challenge, qui nécessite de la persévérance, de l’ingéniosité mais aussi des fonds, même si nous sommes encouragés par certains résultats. Nous avons une longue route devant nous », précise le Professeur Cohen.

Eve Boccara @eveboccara i24news

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Alain

S’il est aussi bon contre le cancer qu’il l’est contre le sars cov2, les patients peuvent commander le kaddish