bien qu’agressé Israël est condamné par le chef de l’ONU??

Israël critique le chef de l’ONU pour ses commentaires sur les frappes au Yémen

Le secrétaire général « n’a pas pu se résoudre à mentionner » que les citoyens israéliens ont été « sans relâche attaqués par les Houthis », a déclaré le ministère des Affaires étrangères.

Le ministère israélien des Affaires étrangères a fustigé vendredi le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, pour ses critiques des frappes aériennes de représailles de Tsahal contre les terroristes houthis du Yémen.

« C’est incroyable. Il suffit de lire le texte de la déclaration du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Pouvez-vous penser à un pays qui est manifestement absent du paragraphe qui décrit les attaques des Houthis ? Monsieur le secrétaire général, pourquoi ne pouvez-vous pas prononcer le mot « Israël » lorsqu’il est question d’attaques terroristes ? », a écrit le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Oren Marmorstein, sur X.

« Israël a été attaqué des centaines de fois par des terroristes houthis. Des millions d’Israéliens sont terrorisés par les attaques de missiles des Houthis chaque nuit. Toutes ces attaques contre Israël n’ont pas été provoquées et ont été menées par des terroristes opérant à 2 000 kilomètres d’Israël », a poursuivi Marmorstein.

« Et pourtant, le secrétaire général Guterres n’a pas pu se résoudre à mentionner que l’État d’Israël et ses citoyens ont été attaqués sans relâche par les Houthis – et qu’Israël agissait en état de légitime défense. Quelle honte », a-t-il ajouté.

Guterres a fréquemment critiqué Israël pour avoir mené des frappes contre ses ennemis au cours des 15 derniers mois dans sa guerre sur plusieurs fronts, tout en restant largement silencieux lorsque Israël poursuit ses attaques.

« Le Secrétaire général est gravement préoccupé par l’escalade de la violence au Yémen et en Israël. Les frappes aériennes israéliennes menées aujourd’hui contre l’aéroport international de Sanaa, les ports de la mer Rouge et les centrales électriques au Yémen sont particulièrement alarmantes. Les frappes aériennes auraient fait de nombreuses victimes, dont au moins trois morts et des dizaines de blessés », selon le communiqué publié jeudi par un porte-parole de Guterres, que Marmorstein a critiqué.

« Les frappes aériennes d’aujourd’hui font suite à près d’un an d’actions de plus en plus violentes menées par les Houthis dans la mer Rouge et dans la région, qui menacent les civils, la stabilité régionale et la liberté de navigation maritime. Le Secrétaire général souligne que le droit international, y compris le droit humanitaire, le cas échéant, doit être respecté à tout moment, et il appelle tout le monde à respecter et à protéger les civils et les infrastructures civiles. Le personnel humanitaire ne doit pas être pris pour cible et doit être respecté et protégé à tout moment », poursuit le communiqué.

« Le Secrétaire général demeure profondément préoccupé par le risque d’une nouvelle escalade dans la région et réitère son appel à toutes les parties concernées pour qu’elles cessent toutes les actions militaires et fassent preuve de la plus grande retenue », a-t-il ajouté.

Plus tôt jeudi, l’armée de l’air israélienne a mené une série de frappes sur la côte ouest et à l’intérieur du Yémen, notamment à l’aéroport international de Sanaa, dans la capitale contrôlée par les Houthis.

L’opération serait l’attaque israélienne de plus grande envergure au Yémen depuis que les Houthis ont commencé à lancer des munitions sur l’État juif en signe de « solidarité » avec les Palestiniens de Gaza.

Les terroristes houthis ont lancé plus de 200 missiles et 170 drones sur Israël en soutien au Hamas depuis l’invasion terroriste de Gaza dans le nord-ouest du Néguev le 7 octobre 2023.

Le groupe terroriste yéménite a intensifié ses attaques ces derniers jours, frappant notamment la région centrale densément peuplée d’Israël.

JForum avec jns

Le secrétaire général António Guterres s’adresse à la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation au Moyen-Orient, le 14 avril 2024. Crédit : Eskinder Debebe/Photo ONU.