SALMAN RUSHDIE POIGNARDÉ: BERNARD-HENRI LÉVY APPELLE À DÉCERNER LE NOBEL DE LITTÉRATURE À L’AUTEUR BRITANNIQUE

L’an passé, le Nobel de littérature avait été décerné au romancier tanzanien Abdulrazak Gurnah.[Sameer Al-DOUMY / AFP]
L’écrivain Salman Rushdie, hospitalisé dans un état grave après avoir été poignardé aux Etats-Unis vendredi, doit obtenir le prix Nobel de littérature, qui sera décerné en octobre, plaide le philosophe français Bernard-Henri Lévy dans le Journal du dimanche (JDD).
Salman Rushdie et personne d’autre. Dans une tribune au JDD, le philosophe français Bernard-Henri Lévy a appelé ce dimanche à décerner le prix Nobel de littérature à l’auteur britannique, poignardé vendredi en marge d’une conférence aux Etats-Unis.
«Je n’imagine pas un autre écrivain avoir l’outrecuidance, aujourd’hui, de le mériter plus que lui. La campagne commence maintenant», écrit Bernard-Henri Lévy au sujet de l’auteur britannique naturalisé américain, cible depuis 1989 d’une fatwa de l’Iran en raison de son livre «Les versets sataniques».

Selon le règlement du prix Nobel de littérature, récompense suprême pour un écrivain, la liste des cinq finalistes est déjà arrêtée depuis mai, et le jury est actuellement en train de lire l’ensemble de leur oeuvre.
Cette liste est confidentielle et il n’est donc pas possible de savoir si Salman Rushdie, souvent pressenti pour le Nobel, y figure.
L’annonce du vainqueur aura lieu début octobre à Stockholm.

POUR «UNE RIPOSTE ÉCLATANTE»

«Cet écrivain puni pour avoir écrit, depuis trente ans, des textes libres et qui rendent libre mérite réparation», juge Bernard-Henri Lévy dans le long texte publié par le JDD, intitulé «Immortalité de Salman Rushdie».
Selon BHL, «cet acte de terreur absolue qui, par-delà son corps poignardé et ses livres, est une terreur sur tous les livres et tous les mots du monde, appelle une riposte éclatante».
Évoquant la «vie presque normale» que menait Salman Rushdie à New York, l’essayiste français souligne: «Ce genre de tueurs ne lâche jamais». «Vous pouvez les mépriser, oublier les chasseurs de primes ou les fous que l’Histoire lâche à vos trousses, la meute, elle, ne vous oublie pas», ajoute-t-il.
L’an passé, le Nobel de littérature avait été décerné au romancier tanzanien Abdulrazak Gurnah.

Par CNEWS avec AFP

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Pierre

Pourquoi pas. Pour prouver notre combat, notre opposition, notre colère face à l’islamisme que Mr Macron n’a pas été capable de dénoncer, ayant tout simplement oublié que le terroriste était un islamiste. « A mal nommer les choses… ».