Alexandre Benalla le 19 septembre 2018 à Paris ((c) Afp)

 Alexandre Benalla a affirmé aux juges d’instruction que des SMS avaient « disparu » alors qu’il consultait son téléphone avec les enquêteurs durant sa garde à vue en juillet, rapporte Le Monde qui publie des extraits d’audition de l’ancien de chargé de mission de l’Élysée.

Sollicité par l’AFP, la présidence de la République a indiqué jeudi qu’elle ne faisait « pas de commentaires au sujet d’une procédure judiciaire en cours ».

 

« Alors qu’il (Benalla, ndlr) consulte son téléphone professionnel avec les policiers, des messages semblent être effacés à distance », affirme le journal.

« On a pu constater que des SMS disparaissaient au fur et à mesure. La date apparaissant sur le téléphone a même changé, il était noté 1970 », a raconté aux juges l’ancien chargé de mission, selon le quotidien qui interroge: « S’agissait-il d’une prise de contrôle à distance depuis le Palais ? »

Aux juges qui lui demandent les codes d’accès à certaines fonctions d’administration du téléphone, Benalla répond ensuite: « S’il y a des codes qui ne fonctionnent plus, il faut s’adresser à l’Élysée, ils ont dû changer les codes à distance ».

Lors de son audition, Alexandre Benalla a réaffirmé son innocence, comme il l’a également déjà fait publiquement lors d’interviews et de son audition par une commission d’enquête sénatoriale le 19 septembre.

« J’ai fait mon devoir de citoyen », martèle-t-il, selon les propos rapportés par Le Monde.

Insistant sur l’atmosphère tendue place de la Contrescarpe le 1er mai, « c’était la guerre civile », il assure: « J’ai fait mon devoir et si c’était à refaire je le referais de la même façon. Je suis fier de ce que j’ai fait ».

Il affirme avoir procédé à des interpellations « en (sa) qualité de réserviste de la gendarmerie ou de citoyen ». « La seule chose qui fait que je suis mis en examen et là aujourd’hui c’est parce que j’étais collaborateur du président de la République », estime-t-il.

Outre les violences en réunion, M. Benalla est aussi mis en examen pour « immixtion dans l’exercice d’une fonction publique », « port public et sans droit d’insignes réglementés », « recel de détournement d’images issues d’un système de vidéo-protection » et « recel de violation du secret professionnel ».

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