Les Juifs doivent aller sur le mont du Temple à Pessah, dit Ben Gvir.

Le ministre de la Police, défenseur de longue date des droits des Juifs dans le lieu saint, a toutefois demandé de ne pas procéder aux sacrifices rituels d’agneaux

Le ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a encouragé avec force les Juifs à se rendre sur le mont du Temple pendant la prochaine fête de Pessah qui coïncide avec le mois sacré du ramadan, période où des centaines de milliers de pèlerins musulmans vont prier sur le site.

Il a néanmoins demandé aux groupes – marginaux en Israël – qui tentent de procéder au sacrifice rituel d’agneaux sur le mont du Temple, avant Pessah, de ne pas le faire.

Dans un entretien qui a été accordé dimanche à la Douzième chaîne, Ben Gvir a déclaré que les Juifs avaient l’obligation de se rendre sur le mont – c’est là où se dressaient les deux Temples juifs.

« Les Juifs doivent aller sur le mont du Temple. Le mont du Temple, ce n’est pas que pour les Arabes… C’est le lieu le plus important de l’État d’Israël. Nous ne l’abandonnerons pas », a-t-il dit.

Le Ramadan est une période souvent tendue et marquée par des affrontements entre Israël et les Palestiniens – et c’est particulièrement le cas autour du lieu saint, alors que les musulmans craignent que les Juifs ne tentent de renforcer leur contrôle sur le mont où a été construite la mosquée Al-Aqsa, le troisième sanctuaire le plus important de l’Islam. Israël, de son côté, répète que le pays est déterminé à maintenir le statu-quo qui autorise les Juifs à visiter le mont du Temple mais qui leur interdit d’y prier. Néanmoins, les Juifs sont de plus en plus nombreux à s’y rendre et la prière silencieuse est aussi, de son côté, de plus en plus autorisée.

Des groupes à la marge de la société israélienne tentent bien de procéder encore aux sacrifices rituels de Pessah – une pratique qui était ordinaire à l’époque biblique, mais qui n’existe plus guère aujourd’hui – mais les autorités les en empêchent.

Des prospectus ont circulé, ces derniers jours, qui appelaient les activistes à amener un agneau sur le mont du Temple pour le sacrifice traditionnel, promettant une récompense financière à ceux qui se feraient arrêter par la police dans ce cadre.

Alors qu’il lui était demandé s’il apportait son soutien à ces tentatives, Ben Gvir a répondu par la négative.

« Restez calmes », a-t-il indiqué en s’adressant aux activistes. « Je n’encourage personne à aller faire là-bas un sacrifice de Pessah. »

« Sans sacrifice, tout le monde peut y aller », a-t-il ajouté.

Un groupe nommé « Retour sur le mont » demande chaque année – en vain – à pouvoir aller accomplir ce rituel.

Cela fait longtemps que Ben Gvir réclame un changement du statu-quo sur le mont du Temple, qui autorise les musulmans à y entrer et à y prier presque sans restriction tandis que les Juifs ne peuvent y aller qu’à des horaires limités, par une seule porte et en suivant un itinéraire prédéterminé, sous escorte étroite des policiers. Le ministère de Ben Gvir contrôle les forces de police.

La majorité des responsables israéliens de la sécurité estiment que permettre les sacrifices de Pessah, sur le mont du Temple, entraînerait des protestations féroces de musulmans de Jérusalem, de Cisjordanie et des pays arabes voisins, qui y verraient une modification majeure du statu-quo appliqué sur le site.

Peu après avoir pris ses fonctions, Ben Gvir s’était rendu sur le mont du Temple au mois de janvier – une visite qui avait été critiquée avec force par les alliés arabes d’Israël. S’il a promis qu’il continuerait à aller sur le mont, il n’y est pas encore retourné.

Ben Gvir a déclaré à la Douzième chaîne qu’il avait l’intention de visiter le mont du Temple, mais il n’a pas précisé quand, sans dire s’il voulait s’y rendre pendant la prochaine fête de Pessah qui commencera mercredi soir.

En 2006, Ben Gvir avait été arrêté par la police alors qu’en compagnie d’autres activistes d’extrême-droite, il essayait de faire le sacrifice rituel de Pessah, selon un reportage diffusé à l’époque par la Treizième chaîne.

« Partout ailleurs, on dirait que c’est antisémite » d’interdire aux Juifs de se livrer au rituel, avait alors dit Ben Gvir.

En 2017, Ben Gvir — qui était alors l’avocat d’un groupe de défense juridique d’extrême-droite – avait représenté des activistes de « Retour sur le mont » lorsqu’ils avaient été arrêtés après avoir prévu de faire le sacrifice de Pessah.

Source : fr.timesofisrael.com – Par Ash Obel

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