A woman holds a sign which reads "Boycott Israel" in front of symbolic coffins while attending a demonstration supporting Palestine, in Berlin August 1, 2014. Israel launched its Gaza offensive on July 8 in response to a surge of rocket attacks by Gaza's dominant Hamas Islamists. Hamas said that Palestinians would continue confronting Israel until its blockade on Gaza was lifted. REUTERS/Steffi Loos (GERMANY - Tags: POLITICS CIVIL UNREST) - RTR40YJG

Le mouvement anti-Israélien BDS doit faire face à une campagne de guerre économique sans précédent contre son mouvement
Le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions est en perte de vitesse et subit conséquences des attaques financières contre son mouvement, inspirées de l’éventail de sanctions imposées à l’Iran pour contraindre Téhéran à renoncer à son programme d’armes nucléaires illicites.

Andrew Cuomo, le Gouverneur de New York est désormais célèbre pour son commentaire anti-BDS du mois dernier :  » C’est très simple: si vous boycottez Israël, New York vous boycottera « . Il faisant allusion par là, à la stratégie adoptée par l’Union européenne pour cibler les entreprises qui font affaire avec le régime iranien, à savoir que les banques et les entreprises européennes verraient leurs avoirs gelés sur le lucratif marché américain, si elles persistaient à entretenir des relations commerciales avec Téhéran.

La menace de Cuomo de pénaliser les entreprises soutenant BDS, fait partie intégrante d’une vaste campagne entreprise par les gouvernements des États américains pour délégitimer BDS. La législation anti-BDS  adoptée en Illinois, conjuguée à l’appel du sénateur de l’État Mark Kirk d’ouvrir une enquête sur les comptes bancaires allemands de BDS, a joué un rôle essentiel pour mettre à mal le financement de BDS.

La Commerzbank, la deuxième plus grande banque d’Allemagne, a fermé un compte BDS, le mois dernier, une première pour ce pays, qui est le moteur économique de l’Union européenne. Cependant, il est encore trop tôt pour dire si dans le sillage de la décision de la Commerzbank, il est permis de tabler sur une vaste opération d’investigation auprès des organismes bancaires allemands, pour pouvoir dénoncer ceux qui entretiennent des relations financières avec les organisations de BDS.

Alors qu’aux États-Unis, BDS est circonscrit aux milieu universitaire, en Europe de l’Ouest et en Europe centrale  les pressions exercées contre les campagnes BDS contre Israël sont quasiment au point mort.
Le nouveau ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson, qui est fermement anti-BDS, ne parvient pas à prendre la juste mesure de la nocivité de ces campagnes de BDS extrêmement bien organisées, à la fois dans son pays et sur le continent. « Je pense qu’on se trompe à ce sujet, » a déclaré Johnson l’année dernière. « Les partisans de ces soit-disant boycotst sont vraiment un tas de… vous savez bien… d’universitaires en chemises et pantalons de velours côtelés. Ce sont majoritairement des universitaires de gauche qui n’ont pas réellement de poids sur le terrain, et je pense qu’ils sont très peu susceptibles d’être à même d’influencer l’opinion publique en Grande-Bretagne. Il s’agit d’une infime minorité de personnes dans notre pays qui appellent au boycott. « 

Il est de notoriété publique que ce sont précisément des professeurs d’université britanniques qui furent les pionniers des opérations d’animation appelant au boycott d’Israël sur les campus. De plus les coups portés par les entreprises qui effectivement pénalisent Israël, proviennent du Royaume-Uni et du Continent. La plus grande société de sécurité au monde, la GS4 britannique, a annoncé en mars vouloir se retirer d’Israël. BDS s’est empressé de revendiquer cette victoire et de l’attribuée à son mouvement.

Or, le magazine Tablet a publié fin Juin, un article d’Eugene Kontorovich, un professeur de droit à la faculté de droit de l’Université du Nord-Ouest qui se spécialise dans les conflits, qui écrit : «Il se trouve que l’un des plus grands succès présumés du mouvement  BDS est un échec colossal. On doit cette échec cuisant à la nouvelle vague de lois anti-boycott adoptés par les Etats, il en résulte que bien loin de boycotter Israël, le géant de la sécurité G4S prévoit de continuer à faire commerce avec israël et à y rester implanté indéfiniment « .

C’est grâce à loi anti-BDS adoptée par l’Illinois que le boycott d’Israël de G4S s’est vu contrarié. En effet, Kontorovich a écrit: « l’Illinois a envoyé à la société un avis, lui expliquant que la société pourrait avoir à essuyer un désinvestissement de l’Etat et devoir renoncer à ses subventions.  »

Israël a annoncé une salve de mesures contre BDS, en particulier en Europe, a révélé le Jerusalem Post en Avril. Gilad Erdan, le ministre de la Sécurité publique avait dit alors: « Nous continuerons d’exhorter toutes les institutions financières de considérer avec attention les conséquences juridiques qu’il y aurait à favoriser les activités des groupes BDS, ainsi que les conséquences éthiques, ainsi que les effets négatifs que cela aurait sur leur réputation ». Depuis ces mises en garde d’Erdan destinées au réseau bancaire européen pour attirer leur attention sur cette question, cinq institutions financières couvrant la France, l’Autriche et l’Allemagne ont fermé des comptes de BDS.

Tout cela contribue à confirmer que la guerre économique tous azimuts menée contre BDS, à la fois sur les plans politique et juridique, conjuguée à une pression financière soutenue, peut porter ses fruits et induire un changement étonnamment rapide de comportement de la part des entreprises.

Les liens entre BDS et le terrorisme

Les responsables de la lutte antiterroriste et les militants anti-BDS doivent découvrir quelles sont les organisations ainsi que les Etats islamiques radicaux qui ont alimenté les groupes BDS en liquidités pour soutenir leurs activités en Europe. Il convient de rappeler que le Hezbollah désigné comme un soi-disant parti politique est une organisation qui reste légale en Europe (sauf aux Pays-Bas). Or dans son nouveau rapport paru en juin, le service de renseignement fédéral allemand a révélé que la République fédérale abritait 950 membres et partisans du Hezbollah en son sein ainsi que 300 membres actif du Hamas et ses militants.

Pour mieux comprendre le lien qui existe entre BDS et terrorisme, il convient de pointer quelles sont les sources de financement du Hamas et du Hezbollah en Allemagne. ‘Exposition A’, un évènement culturel qui a eu lieu en avril, au centre culturel autrichien-arabe, est révèlateur de l’interaction entre le terrorisme et BDS. En effet, Leila Khaled, qui est membre du Front populaire pour la Libération de la Palestine, une organisation terroriste aux États-Unis et en Europe, a été invité à cette occasion. Pour mémoire, Khaled est tristement célèbre pour ses détournements d’avion, dont celui du vol TWA 840 en 1969 et celui du vol  EL AL 219 un an plus tard. Le centre culturel basé à Vienne soutien BDS, et Khaled s’est illustré dans son discours en défendant le droit de tuer des civils israéliens. À la suite de cette apologie du terrorisme, la banque autrichienne Bawag a fermé le compte bancaire du centre en Juin dernier.

BDS et l’Iran

Les exemples de liens entre financement du terrorisme et BDS abondent. Prenons l’exemple du Centre islamique de Hambourg et sa ‘Mosquée Bleue’ parrainée par l’Iran. Selon le quotidien ‘Hamburger Morgenpost’, cette institution soutenue financièrement par l’Iran, a joué un rôle clé dans la marche pro-BDS en mars dernier à Berlin, qui a eu lieu étrangement, le jour anniversaire de la ‘Journée des brigades al-Qods’, les unités d’élite iranienne. Le journal a rapporté que l’agence de renseignement allemand a déclaré qu’environ 200 personnes, qui assistent régulièrement à des offices à la Mosquée Bleue, ont participé à la manifestation, au cours de laquelle ils ont appelé à rayer Israël de la carte. A noter, que le chef du Centre islamique de Hambourg (IZH) est Reza Ramezani, un fidèle disciple du guide suprême Ali Khamenei.
La banque de Hambourg Sparkasse a ouvert un compte à l’IZH. Bien que l’Allemagne, et la plupart des pays européens, n’aient pas développé de service sophistiqué permettant la traque des financements du terrorisme, comme il en existe dans le département du Trésor américain, la République fédérale a toutefois été capable de mettre à jour les sources de financement de BDS liées au terrorisme. C’est possible, encore faut-il en avoir la volonté politique.

La France, voisine de l’Allemagne, a eu recours à sa loi Lellouche anti-discrimination de 2003 pour combattre les campagnes BDS, ainsi qu’à l’application de solides sanctions pénales. En revanche si des mesures juridiques anti-BDS  coercitives sont appliquées aux Etats-Unis, en France et dans les conseils municipaux britanniques, les politiciens allemands rechignent à avoir recours aux sanctions pour contrer BDS.

L’Allemagne sponsor de BDS

Le journaliste André Anchuelo a interrogé les politiciens allemands de tout le spectre politique en avril derneir. Écrivant pour l’hebdomadaire de la communauté juive ‘Jüdische Allgemeine’, Anchuelo a rapporté que Petra Pau, la député du parti de gauche a déclaré qu’une loi contre le boycott d’Israël serait « disproportionnée. »

Son collègue le député Jan Korte a affirmé de son côté qu’une loi irait «dans le mauvais sens» et préfèrerait davantage d’éducation. La député du NPD et député social présidente du groupe parlementaire germano-Israélien Kerstin Griese, considère quant à elle le cadre juridique comme suffisant pour l’instant. Enfin, Gita Connemann, député de l’Union chrétienne-démocrate fait valoir qu’une loi anti-BDS serait «difficile» à faire adopter parce qu’elle pourrait s’avérer anticonstitutionnelle.

Les municipalités allemandes et leur soutien à BDS

Les municipalités allemandes qui financent BDS ne sont pas rares. Les villes de Munich et de Brême, pour ne citer que ces deux-là, permettent à des groupes de BDS des groupes et leurs militants d’utiliser les locaux financés par la ville pour promouvoir BDS. Le centre ‘Villa Ichon de Brême’ a fourni des locaux pour ses bureaux au groupe BDS local ‘ Peace Forum de Brême’. Ce groupe, qui pousse au boycott de tous les produits israéliens, a pris d’assault les magasins de Brême en novembre dernier pour enlever les produits israéliens des rayons et  diaboliser l’état Juif.
En Avril, le conseil de la ville de Bayreuth, célèbre pour son festival d’opéras de Richard Wagner annuel, a attribué un prix de 10.000 € au groupe pro-BDS ‘Code Pink’ pour son travail sur la tolérance et sa contribution à l’humanité. Code Pink a immédiatement annoncé qu’il utiliserait le montant du prix pour financer une conférence pro-BDS en Europe afin de dénoncer « comment les fausses allégations d’antisémitisme ont été utilisées pour faire taire ses critiques « .

Bayreuth est un cas d’école qui montre pourquoi la guerre économique contre le BDS  en Allemagne en particulier, et en Europe en général, est indispensable. Aucune offensive de guerre financière contre la ville bavaroise et ses actifs aux Etats-unis n’a été entreprise. D’où le succès obtenu par BDS. Or, près de la moitié des États américains ont passé des lois anti-BDS ou adopté des mesures coercitives.

Par conséquent ce qu’il faut retenir, c’est que c’est grâce à cette relation transatlantique, qui fournira un florilège d’opportunités pour combattre BDS, qu’il sera possible de venir à bout de  la nocivité de ces campagnes de boycott en Europe.

Jerusalem Post

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André

« Il est de notoriété publique que ce sont précisément des professeurs d’université britanniques qui furent les pionniers des opérations d’animation appelant au boycott d’Israël sur les campus. »
_________

Soixante dix ans plus tard le King’s David leur est toujours resté en travers de la gorge comme le fait que des petits juifs de rien du tout foutent dehors à coups de pompes et de bombes dans l’cul le puissant et arrogant Empire britannique en Palestine…