AVEC L’AIDE ASIATIQUE, L’IRAN POURRAIT RÉSISTER AUX NOUVELLES SANCTIONS AMÉRICAINES SUR LE PÉTROLE

Les importations de pétrole de l’Inde seront réduites, mais compteront toujours plus d’un million de barils par mois.

DERRICKS D'HUILE.

Mât de forage de pétrole .. (crédit photo: REUTERS)

Bien que la mise en œuvre des sanctions américaines contre l’Iran concernant le pétrole va peser lourdement à partir de dimanche, un expert en matière d’économie iranienne a déclaré au Jerusalem Post qu’ils ne seraient pas suffisants pour contraindre la république islamique à accepter un nouvel accord nucléaire plus sévère. 

Selon Barak Seener, expert en sanctions contre l’Iran, le problème pour forcer la main de l’Iran est que même sans l’Union européenne, Téhéran conserve un soutien essentiel de la part de l’Asie.

En fait, jeudi, on a annoncé que les Etats-Unis accordaient à l’Inde une dérogation sur les sanctions pétrolières en échange de la réduction d’un tiers par Delhi de ses importations de pétrole iranien. 

Seener est consultant en risques politiques chez Strategic Intelligentia et a publié un livre intitulé « Les risques commerciaux pris en entrant sur le marché iranien », publié par le Centre de relations publiques de Jérusalem. Le livre, rapporté par le Post en juillet, a été publié à temps pour l’imposition des sanctions américaines, moins dommageables, du 6 août dernier. 

Seener avait alors exprimé le même point de vue : même si les entreprises européennes réagissaient aux sanctions américaines (contre la volonté de leur gouvernement), le soutien de la Chine, de la Russie, de l’Inde et de la Corée du Sud serait encore trop fort pour isoler suffisamment l’économie de la République islamique.

En dépit de nombreuses informations selon lesquelles l’économie iranienne a beaucoup souffert des sanctions d’août et de l’escalade des sanctions dimanche, M. Seener a déclaré que la dynamique fondamentale protégeant l’Iran d’un effondrement total était encore plus solide. 

S’agissant de la Chine, il a déclaré que la poursuite de la guerre commerciale avec les Etats-Unis – sans laisser présager d’une fin prochaine », orientera la Chine vers l’Iran », de sorte qu’elle « cherchera à développer des infrastructures dans le cadre de son initiative dite de la route de contournement (Belt Road) et qu’elle accroîtra son commerce et son approvisionnement en énergie en provenance d’Iran.  »

Dans le passé, des ministres israéliens ont confié au Post que la guerre commerciale que Trump entretient avec la Chine pourrait saper sa volonté d’isoler l’Iran. 

Ensuite, il a déclaré : « La Russie tentera de tirer parti des sanctions iraniennes en s’alignant étroitement sur l’OPEP et en augmentant la production de pétrole afin de permettre à l’Arabie saoudite de renforcer ses quotas d’approvisionnement. » 

Comme on l’a noté, les importations de pétrole de l’Inde seront réduites, mais resteront au premier rang, avec plus d’un million de barils par mois. 

Toute cette dynamique aidera l’Iran à survivre et à supporter plus longtemps l’impact des sanctions, même si l’impact négatif est grave, a-t-il déclaré. 

D’un autre côté, Seener a déclaré que l’effondrement de l’opposition véritable de l’UE aux sanctions américaines était plus proche d’être achevé qu’il n’y a quelques mois.

« Alors que l’UE a cherché à créer un mécanisme de financement unique pour accéder au marché iranien, le secteur privé a pris les devants en restant à l’écart parce qu’il souhaitait surtout continuer de pouvoir accéder au marché américain », a-t-il déclaré. 

« Il est temps que les gouvernements de l’UE suivent le mouvement du secteur privé », a-t-il ajouté, en particulier à la suite des « attaques terroristes prévues par l’Iran en France et au Danemark ». Dans le même temps, un rapport publié récemment par la Division Iran du Projet Wisconsin sur le contrôle des armes nucléaires détaille l’habileté de l’Iran à gérer les sanctions. 

Le rapport discute d’une mise en accusation qui n’a pas encore abouti, aux États-Unis qui « fournit des détails sur l’utilisation par l’Iran de pratiques trompeuses pour se procurer des articles contrôlés à l’exportation ayant des applications militaires aux États-Unis et ailleurs ».

Selon le rapport, l’acte d’accusation décrit en détail un complot prolongé durant plusieurs années, dirigé par un Canadien d’origine iranienne en vue de se procurer les articles pour une entreprise iranienne, avec l’aide de co-conspirateurs en Chine, au Portugal et en Turquie.

PAR YONAH JEREMY BOB
 4 NOVEMBRE 2018 04:07
Adaptation : Marc Brzustowski

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Élie de Paris

Les sanctions nouvelles ne sont pas tout. Les précédentes sont également réactivées.
Tous savent que cette mise à l’écart de l’Iran n’a comme finalité que le peuple iranien mette cette théocratie totalitaire dehors, afin qu’il n’y ait plus d’état voyou hegemoniste qui menace le monde libre,… Et Ysraël.
Seul serait menacé cet équilibre si les Républicains yankees perdaient leur majorité, ce qui n’est pas prévu, et qui aurait peu de conséquence sur la politique étrangère US. Mais Trump n’est point immortel, et un mandat dure 4 ans.
L’ennemi ronge son frein et attend.
Et cet idole géante, devant New-York, les pieds dans l’eau, la « Liberté », qui désormais attend ses offrandes…
11, récemment, déjà, au nom de la « liberté » d’expression.