Attentats : qui est Osama Krayem, le djihadiste palestino-suédois ?

La presse française présente, ce matin, Osama Krayem comme « réfugié syrien », en ignorant les origines palestiniennes de la famille. Selon Nabil Chibib , un Palestinien du Liban âgé de 46 ans qui vit en Suède depuis 1990 et dit bien connaître le père de Krayem, « On lui a lavé le cerveau, mais nous ne savons pas exactement par qui, quand ni où? ». 

(DR.)

Il est désigné comme l’homme qui discute avec Khalid el-Bakraoui, juste avant que ce dernier déclenche sa bombe dans une rame du métro de Bruxelles, à la station Maelbeek.

Osama Krayem, fils de Palestino-Syriens exilés en Suède, a été inculpé, hier, d’assassinats terroristes et incarcéré. Ce suspect a aussi été filmé dans un centre commercial, achetant les sacs qui ont servi à transporter les bombes à l’aéroport de Bruxelles-Zaventem. Ses empreintes, enregistrées sous la fausse identité d’un certain Naïm al-Hamed, avaient aussi été relevées dans le logement rue Max-Roos, d’où était parti le commando de Zaventem.

Il plaque tout pour Daech début 2015

Ce ressortissant suédois, enfant de la cité de Rosengard, à Malmö, qui vit aussi grandir le footballeur Zlatan Ibrahimovic, est qualifié de pur produit du « cocktail désormais classique entre exclusion sociale, radicalisation idéologique et criminalité », estime Magnus Ranstorp, patron du Centre d’études des menaces asymétriques du Collège de la défense nationale suédoise (CATS), qui le connaît bien. « Osama vient d’une famille ordinaire de musulmans suédois. Son papa n’approuve pas et sa maman est si triste depuis son départ qu’elle est tombée malade », confie un proche.

Employé pendant un an, dans le cadre d’un programme de formation de l’agence pour l’emploi, dans les centres de loisirs de la ville de Malmö, Osama Krayem décide de tout quitter, au début de l’année 2015, pour rejoindre les rangs de Daech. En janvier 2015, il posait sur Facebook en tenue de combat, un kalachnikov à la main, drapeau de l’organisation Etat islamique (EI) en arrière-plan. Les photos auraient été prises à Deir ez-Zor, en Syrie, chef-lieu de la province éponyme frontalière de l’Irak contrôlée à 60 % par l’EI.

« Dans les deux ou trois mois avant son départ, il a cessé de voir ses amis. Il écoutait des prêches d’imams sur son portable, il laissait pousser sa barbe. C’est devenu quelqu’un d’autre », confie un autre ami. Osama Krayem aurait été fortement impressionné par les prêches d’Anwar al-Awlaki, imam américain d’ascendance yéménite, ancien responsable d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), tué par un drone en 2011. En février, son petit frère Anas écrit sur Facebook : « Les adieux les plus douloureux sont ceux qui ne sont pas dits et jamais expliqués ! Tu me manques mon frère ! »

Début octobre 2015, après avoir regagné l’Europe en passant par l’île de Leros, en Grèce, il avait été récupéré, sous le faux nom de Naïm al-Hamed, à Ulm (Allemagne), par les occupants d’une voiture louée par Salah Abdeslam…

VIDEO. Attentats : pourquoi les terroristes présumés n’ont jamais quitté Bruxelles

ST.S. | | MAJ :

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