À qui la faute ? Le franc-parler de Caroline Fourest
par Caroline Fourest
Tous les jours, des hommes et des femmes se demandent s’ils sont encore de gauche. Le doute les assaille lorsqu’ils voient l’aile gauche de l’Assemblée monopolisée par des braillards infantiles, soumis à l’intégrisme et à la haine antisémite, alors que le pays est menacé d’attentats. Lorsque plus une seule manifestation « de gauche » n’est capable de descendre dans la rue sans cracher des slogans factieux qui régalent la Russie ou appeler à l’intifada enroulée dans un drapeau palestinien.
Lorsqu’un plumitif assoiffé de lumière, admirateur de Houellebecq et jadis sarkozyste, qui n’a jamais bougé un orteil pour s’opposer à l’extrême droite, incapable d’enquêter sur ceux à qui il « veut faire du mal », dans l’incapacité de trouver un seul fait réel à leur reprocher, se met à écrire un mauvais roman complotiste – des Protocoles des sages de Sion laïques – pour attribuer de fausses pensées et de fausses répliques à la gauche Charlie, traiter Ruffin de « droitard » et Roussel de « fasciste ». Et qu’il se trouve des médias de la gauche autruche pour applaudir ce Rubempré sans talent.
Oui, le doute tiraille lorsque la gauche fauriste, vendue corps et âme à la brute Mélenchon, au lieu de chercher une coalition pour gouverner, se débrouille pour ôter toute chance de voir un homme d’État comme Bernard Cazeneuve entrer à Matignon. Avant de mentir en prétendant qu’il n’avait aucune chance. Il en avait. Et la division du Parti socialiste les a pulvérisées. La même gauche s’étonne que le pays glisse à droite… Cela n’exempte pas l’Élysée de ses responsabilités dans ce chaos. Elles sont lourdes. Mais comment sortir de l’ornière infernale où nous a plongés la dissolution avec une Assemblée éclatée ?
Bien qu’arrivé bon dernier, LR s’est montré plus doué pour imposer un candidat, quand le RN (premier parti de France) dispose d’assez de députés pour écarter une tête qui ne lui revient pas. Le résultat s’appelle Michel Barnier. S’il se dit « sous la surveillance de tous les Français », il s’apprête à gouverner sous la menace d’une censure et donc de l’extrême droite. Avec sa raideur et son port altier, un accent de classe à crever, cette façon très autoritaire de se dire « à l’écoute » et arrogante de se dire « modeste », il nous rappelle ce qui différenciait la droite de la gauche, et même le centre de la droite, dans l’ancien monde.
Avec lui à Matignon, la gauche contestataire promet de retrouver des couleurs et nous des repères. Mais la gauche digne, toujours orpheline, sait qu’il reste une urgence. Voter un budget si l’on veut que les services publics puissent fonctionner, que l’État ne soit pas en faillite, rattrapé par le mur abyssal de la dette, et que les plus faibles soient protégés. Il faut aussi que la stabilité revienne si l’on veut rassurer ceux qui rêvent d’un ordre plus autoritaire encore. Ce n’est pas l’idéal, ni satisfaisant ni enthousiasmant. Et cela ne peut durer. Mais nous n’avons pas voté pour nous faire plaisir. Nous avons voté pour éviter le pire. Et il cogne toujours à nos portes
JForum.fr avec www.franc-tireur.fr
Caroline Fourest, toujours aussi lucide et féroce. Une vraie Républicaine.
EN VOYANT HOLLANDE EX PRÉSIDENT SE FAIRE ÉLIRE PÉNIBLEMENT ET FAURE SE VENDRE À LFI DE QUELLE GAUCHE LA FRANCE PEUT ELLE ESPERER.?
« S’il se dit « sous la surveillance de tous les Français » », waouh, le retournement de phrase! Cela démontre qu’il est emberlificoteur comme les autres et qu’il utilise les mots pour paraître. Etre sous la surveillance de tous les Français, c’est du foutage de gueule car ce sont les députés qui votent, et qui vont voter, et pas les Français!
À qui la faute ? Aux castors-mougeons, idiots utiles des maastrichiens.
Élection européenne, résultat Macron a reçu l’ordre de BXL d’organiser la mise sous tutelle européenne de la France.
Tout le reste c’est du grain à moudre pour ne pas réfléchir.