A la Maison-Blanche il faut un pilote dans l’avion?

« La maison sans personne dedans » – À Washington DC ?

par Lawrence Kadish

« La maison sans personne dedans » de Joyce Kilmers (1886-1918) évoque une certaine maison de Washington, DC – la Maison Blanche. Notre Maison Blanche n’est pas seulement une résidence, c’est un poste de commandement. Le monde libre en dépend.

La Chine, la Russie, l’Iran et la Corée du Nord sont « le nouvel axe du mal », selon Politico, un média qui n’est pas vraiment de droite. Faut-il s’en inquiéter ? Probablement beaucoup.

Les États-Unis sont déjà confrontés à deux guerres en pleine ébullition, et une autre, semble-t-il, est en route. La Russie tente toujours de s’emparer de l’Ukraine de la même manière qu’elle s’est emparée de la Crimée. Au Moyen-Orient, Israël, de la taille du New Jersey, mène une guerre défensive sur sept fronts pour protéger son existence et celle de la civilisation contre un Iran génocidaire – sur le point de se doter de l’arme nucléaire – et ses mandataires. Ce mois-ci, dans le Pacifique, des navires de guerre de la Chine communiste ont encerclé Taïwan, menaçant le Japon et les Philippines, et se préparant apparemment à écraser les moyens navals américains s’ils essayaient d’intervenir.

Ces dernières années, les États-Unis ont été envahis par plus de 10 millions de migrants illégaux, dont environ 1,7 million de « fugitifs » dont on ignore tout, notamment leur nombre réel. Plus de 323 000 enfants ayant traversé la frontière sont « portés disparus ». Personne ne sait même leur nom, ni où ils se trouvent, ni qui pourrait les maltraiter. On suppose qu’ils ont été contraints à l’esclavage, à l’esclavage sexuel ou à un travail dangereux. Tous ces migrants se trouvent aux États-Unis, en plus des quelque 10,5 millions de migrants illégaux qui étaient ici avant 2021.

Des gangs violents, tels que le MS-13 et le Tren de Aragua , composés de jeunes originaires principalement d’Amérique du Sud, s’infiltrent de plus en plus aux États-Unis, réquisitionnant des immeubles d’habitation sous la menace des armes et terrorisant les habitants du Colorado , du Texas et de New York .

Ces derniers mois, 55 000 migrants illégaux chinois sont entrés aux États-Unis, un nombre sans précédent . La Chine n’accorde pas de visas à ses ressortissants pour passer des vacances dans les Adirondacks. Si certains de ces migrants sont peut-être en quête d’une vie meilleure, d’autres semblent avoir « l’ étoffe d’une armée chinoise » aux États-Unis. Selon le représentant Mark Green, on assiste à une « vague massive » de « Chinois en âge de porter les armes » non accompagnés , dont « beaucoup ont des liens connus avec le Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir et l’Armée populaire de libération ». Ils attendent peut-être des ordres du siège du PCC pour saboter le réseau électrique américain, le contrôle aérien, les ponts, les ports et d’autres infrastructures. Certains de ces hommes ont tenté de pénétrer dans des installations militaires américaines. Le directeur du FBI, Christopher Wray, a déjà prévenu que des pirates informatiques chinois pourraient attendre « le bon moment pour porter un coup dévastateur ».

La Chine a déjà exporté des grues de chargement, équipées de dispositifs d’écoute cachés, qui sont installées dans les ports américains. « L’une des grandes inquiétudes est qu’ils puissent faire fonctionner ces grues à distance et donc perturber les opérations portuaires à des moments critiques », explique Gordon Chang, spécialiste de la Chine. Le Parti communiste chinois pourrait, en cas de crise, les utiliser pour fermer tout le commerce maritime ou larguer des conteneurs sur des navires américains pour les détruire.

Les États-Unis doivent également remercier la Chine pour la mort par empoisonnement de plus de 100 000 Américains chaque année au cours des dernières années, à cause du fentanyl et d’autres opiacés synthétiques. L’administration Biden-Harris les a avertis de cesser de tuer des Américains, et la Chine a dit qu’elle le ferait – mais jusqu’à présent, à deux semaines d’une élection présidentielle, elle n’a rien fait.

Il y a bien sûr eu le ballon espion de la Chine communiste. Il a survolé les sites militaires américains les plus sensibles et a envoyé des informations à Pékin en temps réel pendant une semaine. Une fois de retour en mer, le président l’a fait abattre.

Les Américains sont également en proie à une inflation galopante, appelée « l’impôt silencieux ». Elle grignote les revenus des Américains alors que le prix des produits de première nécessité monte en flèche. Les Américains doivent choisir entre « se chauffer ou manger » – et cela inclut même les médicaments ou le loyer. Une grande partie de l’inflation a été propulsée par l’entrave effective de l’exploration énergétique nationale par l’administration dès sa première semaine au pouvoir. Cette mesure a entraîné une flambée des prix du pétrole et du gaz, triplant le prix du pétrole – de moins de 42 dollars le baril en 2020 à 130 dollars le baril en 2022 – et produisant suffisamment de financement pour que la Russie envahisse l’Ukraine, et pour que l’Iran et ses mandataires – grâce aux sanctions pétrolières levées ou levées par l’administration Biden-Harris – attaquent Israël le 7 octobre 2023 et tous les jours suivants.

La dette nationale américaine, qui s’élève à 34 000 milliards de dollars, menace de faire s’effondrer le dollar en tant que monnaie de réserve mondiale. Le coût des intérêts sur la dette est désormais plus élevé que l’ensemble du budget de la défense américaine, et ce dans un monde qui se militarise de manière agressive pour remplacer les États-Unis comme première superpuissance mondiale.

L’éducation aux États-Unis est un véritable désastre. C’est le système le plus cher au monde par élève, mais les jeunes diplômés savent à peine lire ou faire le calcul le plus simple. Avec un tel handicap, comment peuvent-ils espérer participer au rêve américain ?

Nos enfants sont également manipulés sur les réseaux sociaux par la propagande anti-américaine du Parti communiste chinois sur TikTok, et nous avons tous été manipulés sur les réseaux sociaux par une administration qui censure les discours avec lesquels elle n’est pas d’accord. Cette censure est passée des véritables origines du virus Covid-19 aux remèdes possibles, en passant par le « canular russe » – des mensonges de responsables gouvernementaux pour « disculper Hillary Clinton et piéger Donald Trump », selon lesquels il était sous l’influence des Russes – et pour dissimuler et nier l’authenticité de l’ordinateur portable de Hunter Biden et de son prétendu trafic d’influence. L’administration a même essayé de créer un « Conseil de gouvernance de la désinformation », jusqu’à ce qu’un tribunal décide rapidement qu’il s’agissait d’un véhicule de censure par le gouvernement.

Le journaliste Wayne Allen Root a écrit qu’en plus de ne pas avoir augmenté le budget de la défense américaine, le gouvernement a plutôt « extirpé les patriotes et les guerriers de l’armée et les a remplacés… en faisant un lavage de cerveau à nos enfants avec la théorie critique de la race ; et en utilisant le FBI pour arrêter et intimider les parents qui s’expriment lors des réunions des conseils scolaires locaux. »

Alors que nous nous rendons aux urnes, peut-être devrions-nous voter pour une Maison-Blanche avec quelqu’un à sa tête ?

Lawrence Kadish est membre du conseil des gouverneurs du Gatestone Institute.

JForum.fr avec www.gatestoneinstitute.org

Notre Maison Blanche n’est pas seulement une résidence, c’est un poste de commandement. Le monde libre en dépend. S’il n’y a pas d’occupant apparent, comment les États-Unis pourront-ils faire face aux menaces qui pèsent sur nos alliés et sur nous-mêmes ? (Photo de Kevin Dietsch/Getty Images)