… Ou le risque est-il, surtout, d’alimenter l’antisémitisme des mouvements nationalistes, comme Svobova, présents au sein de la contestation? Le prétexte de l’antisémitisme a, abondamment, été utilisé par la propagande russe, pour discréditer le mouvement de contestation…
Voir aussi : Le combat des Juifs de Maidan Article original.
Ukraine : un porte-parole exhorte les oligarques Juifs à user de leur influence.
Un partisan musulman de l’opposition a appelé les Magnats juifs et musulmans à intervenir pour faire plier le Président Yanukovych.
Un porte-parole de l’opposition ukrainienne du principal campement à Kiev, a réclamé que certains de
Ce porte-parole anonyme déclarait être lui-même musulman, et a fait explicitement référence aux origines juives et musulmanes de plusieurs hommes d’affaire en les exhortant à
Ce discours s’est tenu sur une tribune entourée de barricades en flammes, qui est occupée en continu par une gamme de porte-parole de la protestation, de
Le
“Je veux m’adresser à vous, les
Il s’est ensuite adressé à
Les sources ukrainiennes présentes expliquent que cette exortation semblait impliquer que ces magnats devraient encourager le président en état de siège à se suicider.
Kolomoyskyi, Pinchuk et Zhvania se sont alliés à des hommes politiques de l’opposition. Pinchuk, en particulier, a ouvertement et fermement s
Pinchuk avait confié au
Alors que les violences se poursuivent, les Ukrainiens poussent le haut de gamme du spectre politique à participer à ce mouvement tentaculaire qui s’identifie avec le Square, connu communément sous le nom d’
Les rapports en provenance du Square de l’Indépendance indiquent entre
PAR JTA 21 janvier 2014, 3:58 am.
Ukraine protest speaker urges Jewish oligarchs to use influence | The Times of Israel Article original
Adaptation : Marc Brzustowski.
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Ce self-made man devenu magnat de l’acier et des médias, seconde fortune d’Ukraine, puis gendre de l’ancien-Président Léonid Kouchma est devenu, par sa réussite au moment de l’effondrement du régime, le symbole de la fin du népotisme post-soviétique.
Né à Kiev en 1960, Viktor Michaïlovich Pinchuk est un fils de l’intelligentsia juive prolétarisée sous le régime communiste, et de deux ingénieurs vivant chichement, en économisant chaque paie, alors que les meilleures écoles du pays leur sont restées fermées. Ses grands-parents parlaient yiddish et sa grand-mère était observante, imposant une vaisselle différente pour Pessah. Enfant Juif, il comprend vite que les règles sont différentes, dans l’école soi-disant égalitaire du bloc soviétique. Il doit dire publiquement
Pour se payer ses études d’ingénieur, comme ses parents, il est gardien de nuit dans une usine automobile et obtient son diplôme en 1987, l’année qui
A cette époque, il s’associe aussi avec Yulia Tymoshenko pour fonder « Commonwealth » Article original une firme d’importation de gaz venu d’Asie Centrale. Le père de Yulia Tymoshenko, Vladimir Abramovich Grigyan, est d’origine juive. Elle est surtout élevée par sa mère, après l’abandon de domicile de celui-ci.
Mais les deux partenaires se tournent le dos et deviennent rivaux. Tymoshenko sera, un peu plus tard, nommée Premier Ministre du gouvernement ukrainien, lors d’un intervalle d’environ 9 mois, où elle s’arrangera pour faire perdre à Pinchuk une partie de ses acquis. Elle est, à nouveau nommée à ce poste, en 2007. Ses deux mandats sont marqués par une forte rivalité avec le président Iouchtchenko, son ancien allié dans la Révolution orange.
Renversée le 3 mars 2010, Yulia Tymochenko est condamnée à sept ans d’emprisonnement, le 11 octobre 2011, pour abus de pouvoir dans le cadre de contrats gaziers signés entre l’Ukraine et la Russie en 2009.
Dès cette époque, néanmoins, il arrive à Victor Pinchuk de se sentir l’âme d’un philanthrope. C’est ainsi qu’il s’illustre en offrant un piano Steinway à l’orchestre de sa ville de résidence, Dnipropetrovsk. C’est lors d’une des soirées de gala qu’il organise qu’il rencontre la blonde platine Yelena Franchuk, qui se trouve être la fille de Kouchma, alors Président d’Ukraine. Cette alliance n’ira pas sans heurts ni accès de mauvaise réputation, puisque Kouchma est accusé de brader l’économie branlante du pays à des affairistes –dont Pinchuk fait partie. Mais, selon Alexandr Pashaker, du Centre pour le Développement Economique (Think-Tank), c’est grâce à des entrepreneurs prêts à prendre tous les risques, de la trempe de cet oligarche, que le pays, ainsi que la Russie voisine et la plupart des ex-Républiques soviétiques, a pu pencher du côté d’un capitalisme, certes, parfois cahotant, mais qui a ainsi su éviter un retour à l’autoritarisme de type post-soviétique, qui l’aurait entraîné vers l’effondrement économique complet.
En 2004, il s’associe avec Rinat Akhmetov, -aujourd’hui, l’homme le plus riche d’Ukraine- pour mettre la main sur le site d’aciérie le plus important du pays, Krivorozhstal. Mais l’acquisition est annulée, un an plus tard et le complexe revendu à l’industriel anglo-indien Lakshmi Mittal pour 4.8 milliards de $, soit six fois le prix d’achat de Pinchuk et son partenaire. Cette ventede Krivorozhstal est devenue le symbole de la corruption sous le règne de Kouchma et a durablement terni la réputation de l’homme d’affaires, en Ukraine comme aux Etats-Unis.
Perdant, d’abord, une partie de ses entreprises, nationalisées sous la première révolution orange de 2004, il se refait.
Il participe à la refondation financière et morale de la Communauté juive d’Ukraine, finance à hauteur d’1 million de $ le projet de Steven Spielberg, « spell your name », consacré au massacre de Babi Yar, auquel sa famille a échappé, voyant disparaître beaucoup de leurs amis et parents, puis favorise, également le projet de recherche sur la « Shoah par balles », du prêtre catholique Patrick Desbois. A l’inauguration de la synagogue de Kiev, il invite Chelsea Clinton et son mari, Juif d’origine ukrainienne, Marc Mezvinsky, invite Paul Mc Cartney à jouer sur la place où se sont déroulées les premières manifestations de la Révolution Orange, en disant qu’un pays qui ne peut pas faire venir les Beatles ne peut vraiment se prétendre « démocratique ».
Ami des Arts, il ouvre un Musée gratuit d’Art contemporain à Kiev, promet de donner la moitié de sa fortune (estimée à 3, 8 milliards de $ par Forbes) à des causes comme la lutte contre le SIDA, en adoptant la formule des Promesses, lancées par Bill Gates et Warren Buffet, et se fait l’homme décidé à occidentaliser l’Ukraine.
Mais, c’est surtout par deux évènements-clé qu’il attire vers l’Ukraine les grandes figures du gratin occidental à participer à la réflexion sur l’avenir du pays. Il y a le « déjeûner ukrainien » qu’il met en place, chaque année au sommet de Davos, et la Conférence stratégique de Yalta, où se rendent des personnalités comme le couple Clinton, Tony Blair, Shimon Peres, Newt Gingrich, Condoleezza Rice, Richard Branson et tant d’autres. C’est ainsi qu’il attire le Président Yanukovich à s’intéresser un peu plus à l’Ouest et à se détourner de Moscou.
Lorsque la police réprime durement les manifestants, ces derniers temps, l’ancienne secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton intervient.
Il est, plus que jamais, le promoteur du mode de vie à l’européenne, en Ukraine et s’avère l’édificateur d’un pont, désormais, incontournable entre les deux pôles.
Marc Brzustowski.
Source : Maria Danilova| 13 Décembre 2013 12:00 tabletmag.com Article original