La France coordonnera avec les Etats-Unis le retrait progressif de ses quelque 4.000 soldats déployés en Afghanistan, a annoncé jeudi l’Elysée, deux heures à peine après l’annonce par Barack Obama du début de retrait des troupes américaines.

Le président des Etats-Unis a expliqué mercredi soir que 10.000 soldats américains quitteraient l’Afghanistan avant la fin de l’année et que 23.000 soldats supplémentaires rentreraient aux Etats-Unis d’ici la fin de l’été 2012. Quelques mois seulement, donc, avant l’élection présidentielle.

« La France partage l’analyse et les objectifs américains et se félicite de la décision du président Obama », déclare la présidence française dans un communiqué.

« Compte tenu des progrès enregistrés, elle engagera un retrait progressif de renforts envoyés en Afghanistan, de manière proportionnelle et dans un calendrier comparable au retrait des renforts américains », poursuit le communiqué.

Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a déclaré sur BFM TV que ce retrait était le résultat «  »de l’élimination de Ben Laden et du travail des hommes sur le terrain ».

Présente en Afghanistan depuis 2001, la France y compte actuellement un peu plus de 4.000 soldats. Soixante-deux Français ont été tués sur le sol afghan ces dix dernières années.

« Le processus de transition des responsabilités de sécurité au profit des autorités afghanes se poursuivra jusqu’en 2014 », précise l’Elysée, « conformément aux objectifs agréés au sommet de l’OTAN à Lisbonne en novembre 2010. »

Le retrait se fera en concertation avec les alliés et les autorités afghanes, précise la présidence française, qui ajoute que Nicolas Sarkozy s’est entretenu avec Barack Obama mercredi avant le discours de ce dernier.

Parmi les premières réactions politiques au communiqué de l’Elysée, la socialiste Ségolène Royal a jugé « dommage que la France ait été suiviste alors qu’il est évident que ce retrait programmé correspond aux intérêts de la France ».

« Je pense que ce sujet doit faire l’objet d’un débat à l’Assemblée nationale et que, sur ces questions, il doit y avoir un consensus entre les différents groupes politiques de l’Assemblée nationale », a ajouté sur France 2 la présidente du conseil régional de Poitou-Charentes, candidate à la primaire socialiste pour la présidentielle de l’an prochain.

Marine Pennetier et Marc Angrand, édité par Benjamin Massot

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