Le ministère de l’Intérieur a rendu public aujourd’hui le rapport commandé par Manuel Valls à l’inspection générale de la police des polices sur l’affaire Merah et le « retour d’expérience sur la lutte antiterroriste ».Ce rapport de 17 pages ne s’attarde pas sur la traque de l’assassin au scooter (entre le premier meurtre et le début du siège de son appartement), mais plutôt sur l’attention dont a fait l’objet Mohamed Merah, entre son apparition sur les radars du Renseignement et l’entretien qu’il aura à l’antenne toulousaine de la Direction centrale du Renseignement intérieur (DCRI) en novembre 2011.

Les deux rapporteurs de l’IGPN rélèvent « plusieurs défaillances objectives » dans l’évaluation de la dangerosité de Mohammed Merah.

Ils décrivent notamment comme un « échec » cet entretien de Merah à l’antenne toulousaine de la DCRI.

Conjonction d’omissions et d’érreurs d’appréciation

Pour eux, ces défaillances ne proviennent pas « d’erreur humaine caractérisée » mais tiennent plutôt à la conjonction d’omissions et d’erreurs d’appréciation, à des problèmes de pilotage et d’organisation des services.

Des problèmes dûs entre autre aux cloisonnements encore très présents entre renseignements intérieur, police judiciaire et sécurité publique », selon le rapport.

Le rapport examine notamment l’attention dont a fait l’objet Mohamed Merah, entre son apparition sur les radars du Renseignement et l’entretien qu’il aura à l’antenne toulousaine de la Direction centrale du Renseignement intérieur (DCRI) en novembre 2011.

Survenu quatre mois avant ses crimes, cet entretien est décrit comme un « échec » par les fonctionnaires de l’IGPN.

Les deux hauts fonctionnaires, Guy Desprats et Jérôme Léonnet, formulent un certain nombre de recommandations, notamment la création de bureaux de liaison dans les régions pour améliorer la coordination, et un renforcement des « outils de détection, de surveillance et d’enquête ».

«Un rapport tronqué»

Interrogé par Le Figaro, l’ancien patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), au moment des faits, Bernard Squarcini, émet des doutes sur l’impartialité de cette enquête administrative.

«Je n’ai jamais été entendu par l’IGPN dans cette affaire», assure-t-il. Il dénonce même un «rapport tronqué».

Sur le volet judiciaire de l’enquête sur l’affaire Merah, l’ancien chef du contre-espionnage le dit, en revanche: «J’ai été entendu pendant six heures par le juge d’instruction de la galerie Saint-Eloi en charge du dossier».

Le Figaro.fr Article original

TAGS: IGPN Valls Squarcini Ozar Hathorah Sandler Islamisme

Terrorisme Toulouse Lutte Anti-Terroriste Raid Musulman Antisémitisme

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires