COPENHAGUE, 19 août 2010

La ministre danoise des Affaires étrangères a rejeté jeudi, en les qualifiant d' »unilatérales », les vives critiques contre Israël de trois de ses prédécesseurs, qui l’ont appelée à exercer des pressions sur l’Etat hébreu pour relancer le processus de paix, dans l’impasse.

Les trois anciens chefs successifs de la diplomatie danoise de 1982 à 2001 ont appelé « le Danemark, l’Europe et les Etats-Unis à faire pression sur (le Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu pour arrêter la construction des colonies et affirmer clairement que les négociations ont pour but la création d’un Etat palestinien dans les limites des frontières » d’avant la guerre des Six Jours (1967), avec « Jérusalem-Est comme capitale ».

« Je mets en garde contre ces critiques unilatérales d’Israël », a déclaré jeudi soir Lene Espersen sur la chaîne de télévision TV2, soulignant que la politique du gouvernement de centre-droit danois en ce qui concerne le Proche-Orient « s’aligne sur celle de l’Union européenne, à savoir: presser les deux parties de revenir à la table des négociations ».

Uffe Ellemann-Jensen (libéral), Niels Helveg Petersen (radical) et Mogens Lykketoft (social-démocrate) ont exhorté les Israéliens, dans une chronique commune parue dans le journal danois Berlingske Tidende, « à choisir entre être un pays démocratique dans les frontières d’avant 1967 ou un Etat juif antidémocratique avec un régime apparenté à l’apartheid ». « Alors que (le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud) Abbas a montré par la parole et les actes qu’il avait une volonté de paix, Netanyahu a usé du double langage », affirment les trois anciens ministres, exhortant le Premier ministre israélien à « affirmer clairement ses intentions de paix » avec les Palestiniens. « Si Netanyahu veut sincèrement la paix, il doit le dire ouvertement », selon les trois anciens ministres, « car le statu quo signifie plus de colonies, plus de fanatiques, et en fin de compte renforcera si vigoureusement les extrémistes des deux bords que le conflit sera insoluble ».

Mme Espersen a déploré que ses prédécesseurs rejettent entièrement sur Israël la responsabilité du blocage du processus de paix. « Pourquoi n’évoquent-ils pas la responsabilité du Hamas, une organisation terroriste, et ne posent-ils pas des exigences aux Palestiniens ? », a-t-elle demandé.

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pierrot

« Choisir entre être un pays démocratique… ou un Etat juif antidémocratique avec un régime apparenté à l’apartheid » est effectivement le grand problème intérieur de l’avenir d’Israël (et on comprend que la droite israélienne s’ingénie à le camoufler).
Mais le dire en donneur de leçon à partir …du Danemark, et rajouter  » dans les frontières d’avant 1967″ est montrer le bout de l’oreille : c’est la suite de la propagande antisémite mondiale dont le pan-islamisme est le centre actif.
Il faut à la fois mesurer ce courant néo-antisémite animé par l’islamo-fascisme (mais ses alliés sont aussi les extrême droites néo-fascistes et néo-nazies en Occident), et aussi constater la montée d’une résistance contre la conquête larvée par le pan-islamisme : ces résistances viennent de tous bords, gauche comme droite, sous des formes propres à chaque sensibilité.
C’est dans ce contexte que la sympathie pour Israël, -de nouveau vu comme Démocratie assiégée par des groupes et régimes bien plus antidémocratiques et racistes que lui-, est de retour.
Mais attention : l’esprit d’apartheid malheureusement à l’œuvre en Israël peut recommencer à faire le jeu de la propagande islamiste…et les islamistes et leurs 5eme colonnes d’extrêmes gauches-droites occidentales n’attendent que ça.
Conclusion : c’est le caractère démocratique et anti-raciste d’Israël qui a de tous temps consolidé sa position dans le monde, c’est sa tendance tyrannique et de mépris de l’autre qui l’a toujours détérioré.

serge027

Il se dessine effectivement un mouvement de fond en Europe, qui prend peu à peu conscience du danger de la montée de l’Islam politique (islamisme). Avec 50 millions de musulmans en Europe dont la partie la plus militante affirme haut et fort qu’elle va prendre en quelques années le controle de l’Europe , il y a effectivement de quoi se faire du souci. Des villes comme Roterdam qui a déjà un maire musulman, ou Bruxelles qui voit le nombre de musulmans devenir majoritaire dans une dizaine d’années, en marquent les prémices. Dans ces conditions des forces de resistance nouvelles voient le jour. Elles sont taxées d’islamophobie par la gauche trotskyste, mais qui sont en réalité des forces nationales. L’ennemi de mon ennemi étant mon ami, il est naturel que ces forces soient pro-israeliennes.

Forumeurcom

Le Danemark redevient sympathique ? Il n’est peut être pas perdu de l’espérer.

J’aurais cependant aimé en savoir plus sur les raisons de ce changement de ton, car l’objection évoquée pour « une position plus équilibrée » est si basique qu’elle n’a surement échappé à personne jusque là.
Elle ne peut en aucun cas être une « découverte ». Question donc: que se passe-t-il ?

Je propose la piste suivante: N’y a t il pas un mouvement général en Europe pour revenir à une position plus amicale envers Israël? Je rappelle l’offensive de la droite hollandaise (Geers est franchement pro israélien). Je rappelle aussi le discours d’Aznar, dont les préoccupations sont clairement énoncées, à savoir choisir son camp dans un affrontement de type « guerre des civilisations », véritable guerre déclarée par l’Islam à l’occident chrétien (c’est son analyse).

Cet angle d’observation me semble donc à considérer pour apprécier le changement de ton au Danemark.