Le parquet de New York a publié certaines des conversations de l’ancien patron du FMI avec les policiers dans les heures qui ont suivi son arrestation.
Dominique Strauss-Kahn a invoqué l’immunité diplomatique lors de son arrestation et s’est plaint de ses menottes qui étaient «trop serrées». Sur demande de ses avocats, le procureur leur a remis, comme le veut la loi, les documents relatifs aux circonstances de son arrestation le 14 mai dernier. Certains détails sont anecdotiques, d’autres apportent un nouvel éclairage sur le système judiciaire américain. Il est possible que certains échanges n’aient pas été révélés comme par exemple l’appel à Anne Sinclair qui aurait eu lieu durant cette période allant du 14 mai après-midi au 15 mai au soir.

L’épisode «arrestation» de l’affaire DSK commence donc à 15h29, heure locale, lorsque Dominique Strauss-Kahn appelle le Sofitel depuis l’aéroport JFK au sujet d’un portable qu’il aurait oublié. L’employé lui dit qu’il lui faut dix minutes pour aller vérifier dans la chambre. Quand il le rappelle à 15h42, le détective John Mongiello est présent. DSK s’inquiète car son avion est 16h26. L’employé du Sofitel le rassure, il prend un taxi et sera à l’aéroport dans 40 minutes. 16h03, DSK rappelle et donne un nouveau numéro de téléphone où le rappeler dans le lounge d’Air France.

16h40: le détective Diwan Maharaj est devant lui dans l’avion. Il demande à voir son passeport, puis lui donne l’ordre de l’accompagner. «Pourquoi ?» demande DSK avant de s’entendre dire que ce n’est «ni l’endroit ni l’heure» d’en parler. 16h45, un nouveau policier se présente, le Sergent Dilena. «De quoi s’agit-il ?» demande DSK à nouveau. Le policier lui répond que le NYPD, la police new-yorkaise, entend l’interviewer au sujet «d’un incident dans une chambre d’hôtel». Silence. Un quart d’heure plus tard à 17h00, on lui demande de vider ses poches. On lui offre à boire, ce qu’il décline avant de s’enquérir de la possibilité d’aller aux toilettes. Il demande aussi si les menottes sont bien «nécessaires». «Oui», lui répond l’officier de police. «J’ai l’immunité diplomatique» rétorque le directeur général du FMI, avant de demander à parler à un représentant du Consulat de France. Il demande qu’un policier lui place les menottes sur le ventre plutôt que dans le dos, en vain.

A 17h15 en route vers Manhattan, il réclame son téléphone portable aux détectives Joseph Bunster et John Mongiello, puis Miguel Rivera, pour prévenir qu’il ne sera pas au rendez-vous le lendemain (celui prévu avec la chancelière d’Allemagne, Angela Merkel). Il se plaint encore des menottes, qui sont «trop serrées».

«Je voudrais des œufs»
A 21h00, au Special Victims Squad de Manhattan, il exige de vouloir parler à William Taylor, son avocat de Washington. «Ai-je besoin d’un avocat ?» demande-t-il quelques minutes plus tard. «C’est votre droit», répond le détective. «Vous avez le droit d’en avoir un dans ce pays, et je ne sais pas si vous avez une quelconque immunité diplomatique». «Non, non je n’essaie pas d’utiliser cela, je veux juste savoir si j’ai besoin d’un avocat», demande encore DSK. «À vous de décider», répète le détective Rivera.

23h00, encore un nouveau nom. Cette fois-ci il s’agit du détective Steven Lane qui demande à DSK s’il veut bien parler de l’incident qui a eu lieu à l’hôtel. «Mon avocat m’a dit de ne pas parler. J’étais prêt à le faire», assure-t-il pourtant.

Le lendemain matin à 9h00, on lui demande encore une fois s’il a faim. «Je voudrais des œufs», dit-il. La prochaine et dernière entrée mentionnée dans le rapport (avant sa première comparution chez le juge) a lieu 12 heures plus tard : «Je voudrais un sandwich» demande l’ancien ministre socialiste, qui en théorie n’a rien dit de la journée aux détectives.

Le Figaro.fr

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Les propos de Dominique Strauss-Kahn lors de son arrestation

Dominique Strauss-Kahn, accusé de crimes sexuels par une employée d’un hôtel new-yorkais, a invoqué l’immunité diplomatique lors de son arrestation, le 14 mai, à l’aéroport JFK, selon un compte rendu publié jeudi 16 juin par le bureau du procureur du comté de New York.

Le document de sept pages, dont une copie a été adressée aux avocats de M. Strauss-Kahn, dévoilent les conversations entre l’ancien patron du Fonds monétaire international (FMI)et les employés du Sofitel, puis les policiers.

UN POLICIER AU SERVICE DES OBJETS TROUVÉS

Le compte rendu débute par la retranscription de la discussion téléphonique entre DSK et le personnel du service « objets trouvés » de l’établissement. Un policier était alors présent à leurs côtés. Il était aux environs de 15 h 30, heure locale, ce samedi 14 mai.

– « Service des objets trouvés. » – « Comment allez-vous ? Je suis Dominique Strauss-Kahn, j’ai été client. J’ai oublié mon téléphone. » – « Quelle chambre ? » – « 2806 » – « Je vais avoir besoin de dix minutes pour monter le chercher », affirme l’employé. « Mais j’ai un problème : Si je trouve votre téléphone, comment puis-je vous rappeler ? » – « Je vais vous donner un autre numéro. »

Treize minutes plus tard, selon le document, l’employé du Sofitel rappelle Dominique Strauss-Kahn, toujours en présence du policier. Il lui indique avoir trouvé son téléphone. DSK révèle alors qu’il est à l’aéroport JFK et qu’il va avoir un « problème » pour récupérer son téléphone car son avion décolle à 16h26. La personne du service objets trouvés lui répond : « Aucun souci. Je vais prendre un taxi et je serai là en quarante minutes. » DSK donne alors son emplacement exact dans l’aéroport.

A 16 heures, heure locale, l’ex-directeur du FMI s’impatiente et rappelle l’hôtel. « Je veux parler à la personne qui me ramène mon téléphone. Quand vont-ils arriver ? Je suis dans l’espace Air France, s’il vous plaît, rappelez-moi à ce numéro. »

A 16h40 heure locale, les policiers Terry Ng et Diwan Maharaj arrivés à l’aéroport international John F. Kennedy demandent à Dominique Strauss-Kahn de les suivre. Cinq minutes plus tard, le sergent Raymond DiLena se présente. « C’est à quel sujet ? », interroge DSK. « La police de New York doit parler avec vous à propos d’un incident dans un hôtel de la ville. » Selon le document, Dominique Strauss-Kahn n’aurait alors rien répondu.

« J’AI L’IMMUNITÉ DIPLOMATIQUE. »

A 17 heures, dans une partie de l’aéroport réservée à la police, Dominique Strauss-Kahn est invité à vider ses poches. Il refuse l’eau mais demande à utiliser les toilettes. On lui demande ensuite de s’asseoir. Il est menotté. « Est-ce bien nécessaire ? », s’insurge-t-il. Un policier lui répond : « Oui, c’est nécessaire. » DSK aurait alors déclaré : « J’ai l’immunité diplomatique. » Aux enquêteurs qui lui réclament son passeport, il répond : « Ce n’est pas sur ce passeport, j’ai un deuxième passeport. » Puis : « Puis-je parler avec quelqu’un du consulat français ? De quoi s’agit-il ? »

A 17h15, en route vers le commissariat spécial de Harlem, l’ex-patron du FMI souhaite passer un appel pour prévenir qu’il ne pourra assister à une réunion le lendemain. Il se plaint également que ses menottes sont trop serrées.

A 21 heures, Dominique Strauss-Kahn demande à Miguel Rivera, de l’unité spéciale des victimes de Manhattan, à utiliser son téléphone portable pour appeler son avocat, Bill Taylor. « Nous allons devoir attendre le retour des policiers, je n’ai pas accès à votre téléphone », répond l’officier. Le prévenu demande alors : « Ai-je besoin d’un avocat ? » « C’est votre droit dans ce pays si vous le voulez. Je ne sais pas si vous bénéficiez d’un statut diplomatique particulier ». DSK rétorque alors : « Non, non, non, je n’essaie pas d’utiliser ça. Je veux juste savoir si j’ai besoin d’un avocat. » Le policier Miguel Rivera le laisse choisir : « C’est à vous de voir. »

Un peu moins de deux heures plus tard, le policier Steven Lane s’enquiert auprès de DSK s’il souhaite s’entretenir avec les enquêteurs. Sans que leur conversation soit retranscrite exactement, M. Strauss-Kahn répond en substance : « J’étais prêt à parler mais mon avocat m’a dit de me taire. »

Le rapport livré par le bureau du procureur de Manhattan s’attarde aussi sur les détails plus matériels de l’arrestation. Ainsi, il précise que Dominique Strauss-Kahn ne mange rien le soir de son arrestation. Mais le lendemain matin, à 9 heures, il demande des œufs, puis, pour son dîner, un sandwich.

LEMONDE.FR

Les avocats de DSK ne veulent pas salir Diallo

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S.LEVY

En ce qui me concerne, la plupart de ce qui vient de la part de « sources officielles » -c’est-à-dire gouvernements- ou les médias, c’est de la pure manipulation, mensonges, bidon. Que ce soit la politique ou le commerce et l’industrie, tout est dirigé pour obtenir des profits fabuleux pour un nombre restreint d’individus ou entreprises aux dépens de la majorité de la population {{N.B. je ne suis pas de la gauche – je suis pour le maximal de vérité et honnêteté!}}. La dénaturation des faits est tout ‘a fait courante chez la grande média pourvu qu’elle vende ses produits. Quant aux politiciens ou « politiques » selon la nouvelle orthographie, on dit en Anglais « POLITICS MAKE STRANGE BEDFELLOWS » donc rien de plus étonnant si un jour on découvrirait d’étranges relations entre tous les « joueurs » Français et éventuellement Européens- surtout en ce qui concerne la démonisation d’Israel et des Juifs en général!

Tout bien orchestré par des intérêts pétrolifères et minéraux, principalement en ce qui concerne le COLTAN (Colombite), valant plus que des diamants ou des émeraudes, et qui maintient et sustente les guerres en Afrique! Les différences religieuses e raciales c’est la convenance des respectifs gouvernements luttant pour le contrôle de ces mines. Il faut pas se laisser gourer!