« Arrêtez d’écouter les Israéliens », demande Kerry aux élus américainsLes élus ne sont pas convaincus par les arguments de Kerry pour ne pas alourdir les sanctions contre l’Iran

La position du secrétaire d’Etat américain John Kerry et son plaidoyer pour ne pas renforcer les sanctions contre l’Iran ont été qualifiés d’anti-israéliennes par des élus américains, mercredi à l’issue d’une rencontre avec des sénateurs et des membres de la Commission bancaire.

Le républicain Mark Kirk, membre de la Commission bancaire a souligné que le ton adopté par John Kerry était « plutôt anti-israélien », car il niait tous les arguments des Israéliens. En entendant ce discours, « j’était supposé ne pas croire un mot de tout ce que les Israéliens m’avaient dit et pourtant je pense que les Israéliens ont un bon service de renseignement », a-t-il expliqué.

Selon un site d’information Buzzfeed, Kerry n’acceptait pas d’être interrogé sur la position des Israéliens et sur leur réactions en cas d’accord avec l’Iran . « Chaque fois que quelqu’un demandait, mais +qu’est ce que vont dire les Israéliens+, il était interrompu et Kerry répondait +vous devez ignorer ce qu’ils disent, arrêtez d’écouter les Israéliens sur ce sujet+ ».

Au cours de cette réunion Kerry a exhorté les élus du Congrès de ne pas renforcer les sanctions contre l’Iran afin de donner une chance aux négociations avec le groupe P5+1 sur le programme nucléaire iranien. « Nous demandons à tout le monde de se calmer, de regarder de près ce qui peut être réalisé et ce qu’est la réalité », a déclaré le chef de la diplomatie américaine avant une réunion à huis clos avec les sénateurs membres de la Commission bancaire, en demandant un délai de « quelques semaines ».

« Si le Congrès imposait unilatéralement de nouvelles sanctions, cela pourrait rompre la foi dans les négociations, les arrêter et les faire voler en éclat », a-t-il dit aux journalistes.

Selon lui, le groupe P5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) est uni autour d’une proposition « dure ». « Si elle n’était pas forte, pourquoi l’Iran ne l’aurait-elle pas déjà acceptée? », a-t-il demandé.

Outre les remarques qualifiées d’anti-israéliennes, de nombreux élus sont sortis de la réunion très sceptiques par les arguments développés par le Secrétaire d’Etat pour ne pas alourdir les sanctions contre l’Iran.

John Kerry rencontrait mercredi les élus afin de les convaincre d’attendre avant de voter un nouveau volet de sanctions. La Chambre a adopté en juillet un projet de loi très dur, qui mettrait par exemple sur une liste noire toute la filière automobile iranienne, et c’est au tour du Sénat d’élaborer son projet, avant une éventuelle harmonisation des deux versions. Mais plusieurs élus, démocrates et républicains, ont fait part de leur scepticisme face aux arguments employés par l’administration.

Je n’ai pas décidé », a dit Tim Johnson, le président démocrate de la Commission bancaire, d’où un éventuel projet de sanctions doit sortir. « C’était un appel fondé sur l’émotion », a expliqué le républicain Bob Corker. « Je suis très déçu de la présentation. Elle manquait de contenu ». Selon lui, l’offre soumise à Téhéran n’a pas été détaillée aux sénateurs. Selon le républicain John McCain, partisan de nouvelles sanctions, « toute cette séquence de négociations est un fiasco, elle permet aux Iraniens de continuer leur enrichissement » d’uranium.

De son côté le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, continue son lobbying contre un allègement des sanctions et a rappelé mercredi soir devant la Knesset (Parlement) qu’un mauvais accord sur le programme nucléaire iranien pourrait déboucher sur un conflit armé.

Les négociations, qui suscitent une vive inquiétude en Israël, doivent reprendre le 20 novembre.

Le projet d’accord débattu à Genève limiterait notamment les capacités d’enrichissement de l’Iran et ses stocks d’uranium enrichis à 20% en échange d’un allègement des sanctions internationales.

Le chef du gouvernement israélien a jugé le maintien des sanctions préférable à un mauvais accord ou à la guerre. « J’irais jusqu’à dire qu’un mauvais accord risque de mener à la deuxième alternative indésirable », a-t-il estimé. Selon son ministre des Affaires stratégiques, Yuval Steinitz, le compromis provisoire envisagé à Genève allégerait de 20 à 40% les sanctions internationales infligés à l’Iran.

L’allègement des sanctions globales, qui représentent environ 100 milliards de dollars par an, « serait, selon nous, compris entre 20 et 40 milliards », a-t-il déclaré devant le Club de la presse de Jérusalem. « C’est très important (…) Ce n’est pas le coeur des sanctions pétrolières et bancaires, mais c’est un soulagement très important pour les Iraniens », a-t-il dit.

Enfin pour faire taire les rumeurs de divergences entre Américains et Francais sur le dossier iranien, la conseillère américaine à la sécurité nationale, Susan Rice, a affirmé que « les Etats-Unis et la France sont en parfaite harmonie au sujet du projet d’accord sur le programme nucléaire iranien mis au point le week-end dernier ». « Les Français sont sur la même longueur d’onde que nous », a-t-elle déclaré lors d’un colloqueà Washington.

14-11-2013 /I 24 NEWS Article original

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Elie

MIEUX VAUT ECOUTER LES ISRAELIENS QUE CET INCOM-PETANT , NUL ET ABRUTI , DIGNE

SOUS-FIFRE DE SON PIRE PRESIDENT QU’AI CONNU L’AMERIQUE