La propagande palestino-gauchiste répand à plaisir la fable d’une Amérique aux ordres du minuscule état d’Israël qui lui dicterait sa politique.
Evidemment rien n’est plus faux.

Certes les liens qui unissent les deux pays sont très forts, que l’administration soit républicaine ou démocrate. Mais, dire que les Etats-Unis sont à la botte de l’état juif est non seulement absurde mais criminel, car cette assertion n’a pour but que de renforcer l’anti-ismaélisme et par ricochet l’antisémitisme.

Tant pis pour ceux d’entre nous qui pensent que le soutien de l’Amérique sera automatique et permanent quelques soient les circonstances, d’autant que l’on assiste dans ce pays à un mouvement croissant d’hostilité envers Israël surtout dans les milieux universitaires et même chez un certain nombre de Juifs.

Sans remonter aux réticences (pour ne pas dire plus) américaines lors de la campagne de Suez ou de la guerre du Kippour, le virage actuel de Barak Obama nous en donne la preuve.

Par ailleurs, Georges W. Bush qui fut le président le plus favorable à Israël qui ait jamais été, révèle dans ses Mémoires que plus d’une fois il a opposé une fin de non-recevoir aux demandes israéliennes.

Dans son livre, l’ancien président fait part d’abord de sa déception pour la contre-performance de Tsahal contre le Hezbollah en 2006 (omettant de dire qu’il lui a lié les mains en lui interdisant de frapper les infrastructures du Liban).

Un an plus tard, Olmert demande aux USA de bombarder les installations atomiques fournies par la Corée du Nord à la Syrie. Mais Bush embourbé dans deux guerres au M.O. refuse de se livrer à une action de guerre contre un troisième état musulman pour le seul bénéfice d’Israël.

Il avait besoin dit-il de l’approbation de la CIA qui lui objecta que le réacteur syrien était loin d’avoir la capacité de fabriquer une bombe atomique et qu’il n’y avait donc pas urgence

De même, les agences de renseignement bloquèrent un éventuel bombardement de l’Iran en publiant des rapports lénifiants et rassurants sur les progrès de ce pays sur la voie de la nucléarisation.

Après l’élection de Barack Obama on pouvait également lire dans le New York Times que Bush avait refusé à Olmert les bombes anti-bunkers qu’Israël aurait pu utiliser contre les installations iraniennes.

Il aurait par contre approuvé des missions secrètes de sabotage qui avaient sa préférence.

En fait, de tous temps, les Américains outre qu’ils n’ont jamais voulu paraitre “faire le travail” pour Israël, n’ont agi qu’en fonction de leurs intérêts, ce qui est fort compréhensible.

Et en ce qui concerne l’Iran, ils sont retenus par la crainte des conséquences qu’aurait sur leurs installations dans la région et sur les nations amies du Golf persique, un raid américain ou israélien.

L’actuelle administration plus encore peut-être que la précédente veut donner la priorité à la négociation et aux actions secrètes plutôt qu’aux actions spectaculaires.

Aujourd’hui comme hier, malgré les objurgations pressantes de Netanyahou, le secrétaire d’état à la défense exclut tout bombardement du pays des Ayatollahs.

“Ne sent la braise ardente que celui qui marche dessus”, dit le proverbe et Israël, seul, face à son angoisse existentielle et un ennemi qui met les bouchées doubles pour arriver à ses fins n’en finit pas depuis sa fondation de valser sur les braises.

André Nahum
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