François Baroin, ancien ministre UMP du Budget puis de l’Économie, a qualifié aujourd’hui de « miroir aux alouettes » l’idée d’une fusion CSG-Impôt sur le revenu, mais a jugé impossible de baisser les impôts actuellement.Sur RTL, le député a assuré avoir lui-même, quand il était à Bercy, exploré une réforme fiscale d’ampleur, comme celle que veut mener Jean-Marc Ayrault et qu’il ouvre aujourd’hui par des consultations.

« C’est une idée qui a séduit à peu près dans tous les camps et à toutes les périodes. Comme ministre du Budget j’avais commandé un rapport fiscal à l’inspection générale des Finances ». « J’en avais porté une qui visait la supression du bouclier et l’ISF et j’avais glissé une question sur la problématique de fusion impôt sur le revenu et CSG », a-t-il dit.

« On y a renoncé pour des raisons objectives, c’est-à-dire que c’est une réforme insurmontable et qui au final, apparaît comme un miroir aux alouettes », a indiqué François Baroin.

Il a évoqué, à propos du chantier ouvert par le premier ministre, un « aspect tactique, politique, du jeu interne au gouvernement ».
Une telle fusion serait « très compliquée », a-t-il dit. L’impôt sur le revenu « est progressif, assis sur un foyer fiscal, prend en compte les personnes en charge, est assez peu productif ». « La CSG est proportionnelle, individualisée, perçue au fil de l’eau ».

François Baroin estime par ailleurs que l’État, avec son niveau de déficits, ne pourrait se permettre « le luxe d’une année blanche ».
Si la gauche met en place cette fusion, « on va ‘miter’ la CSG, sortir des contribuables de la CSG, il va y avoir un transfert terrible des classes moyennes sur le plan fiscal », a-t-il assuré.

Il a relevé que pour l’impôt sur le revenu, il y a 36 millions de foyers fiscaux, 18 millions qui payent, et « 500.000 personnes qui font 43% » des recettes. Donc, a insisté le responsable d’opposition, cette fusion « est un miroir aux alouettes: brillant et quand on va aller sur l’objet, ce sera un piège terrible ».

Il a enfin mis en garde contre un « objectif de suppression du quotient familial qui agace beaucoup une partie » de la gauche. À l’opposition parlementaire d’avertir, a dit l’élu de Troyes.

Pour lui, demander une baisse d’impôt – présentée par certains à l’UMP comme une exigence du chantier fiscal – « c’est impossible: avec 95% de dette et plus de 4 points de déficit public, il faut un effort de contribution.

La question qui est posée, c’est de savoir s’il est juste. Quand vous avez 30 milliards qui pèsent sur les entreprises, vous ne pouvez pas relancer l’investissement ».

25-11-2013/ Le Figaro.fr avec AFP Article original

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