Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé mardi, dans un discours retransmis par la télévision officielle, qu' »aucun ordre » n’avait été donné pour tirer sur les citoyens, tout en accusant des parties étrangères de « chercher à déstabiliser » le pays.
« Aucun ordre n’a été donné de la part d’aucune autorité pour ouvrir le feu » sur des manifestants, a indiqué M. Assad qui a annoncé la tenue d’un référendum sur un nouvelle Constitution en mars.

« Lorsque la commission sur la nouvelle Constitution aura terminé ses travaux, il y aura un référendum populaire car cette question intéresse tout le monde. Le référendum aura lieu la première semaine de mars », a-t-il précisé.

« Je gouverne avec la volonté du peuple et si je renonce au pouvoir ce sera aussi avec la volonté du peuple », a-t-il ajouté soulignant que « selon la loi, personne ne peut ouvrir le feu sauf en cas d’autodéfense ».

La Syrie est en proie depuis la mi-mars à une vague de contestation réprimée dans le sang. Selon une estimation de l’ONU, plus de 5.000 personnes ont été tuées. Le régime ne reconnaît pas l’ampleur de la contestation et attribue les troubles à des « bandes armées ».

Dans son discours, le président Assad a également accusé des « parties régionales et internationales » de « chercher à déstabiliser » la Syrie.

Il a notamment mis en cause « les médias internationaux » estimant qu’ils « tentent sans relâche de pousser la Syrie à l’effondrement ». « Ils ont échoué mais ne désespèrent pas » à le faire, a-t-il poursuivi.

« Ils ont voulu atteindre le chef (de la Syrie) en falsifiant mon interview avec la chaîne américaine » ABC, a-t-il ajouté.

Début décembre, la Syrie avait déjà accusé cette chaîne d’avoir « délibérément » déformé les propos du président dans sa présentation d’un entretien, pour faire apparaître la Syrie sous un jour négatif. Dans cet entretien, M. Assad avait nié toute responsabilité dans la mort de milliers de manifestants, assurant que seul « un fou » pourrait donner l’ordre de tirer sur son peuple.

Une mission d’observateurs de la Ligue arabe est en Syrie depuis le 26 décembre pour rendre compte de la situation.

La Ligue arabe s’est prononcée dimanche pour la poursuite et le renforcement de cette mission, cible de vives critiques l’accusant d’inefficacité face à une crise qui a encore fait des dizaines de morts ces derniers jours.

DAMAS, 10 jan 2012 (AFP)

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