Sophie Scholl
Il y a 80 ans, la courageuse étudiante allemande était décapitée pour sa participation à la Rose blanche, un groupe de résistance pacifique à Hitler.
« Nous ne serons pas réduits au silence », a déclaré l’un de ses tracts
Le matin elle est allée à la guillotine, Sophie, à 21 ans, dit :
« Il fait si beau et ensoleillée, et je dois y aller… Qu’importe ma mort si à travers nous des milliers de personnes seront réveillées et passées à l’action ? «
Il y a 80 ans : meurtre de Hans et Sophie Scholl
mémoire et commémoration
Pendant le national-socialisme, les membres de la “Rose Blanche” ont été diffamés dans les journaux allemands comme des “traîtres”. La presse étrangère, en revanche, l’a félicitée. Après la fin de la guerre, le premier service commémoratif pour la “Rose Blanche” a eu lieu le 4 novembre 1945 au Schauspielhaus de Munich. Dans l’après-guerre, les médias allemands ont rappelé à plusieurs reprises leur travail. Néanmoins, le public ouest-allemand a concentré son attention sur la résistance militaire autour de Claus Graf Stauffenberg et la tentative d’assassinat d’Adolf Hitler le 20 juillet 1944. En RDA, la “Rose Blanche” était politiquement dépeinte comme purement antifasciste, son humanisme et les motifs religieux ont été supprimés.
À la suite des manifestations étudiantes de 1968, la «rose blanche» a été placée dans une tradition chrétienne-bourgeoise en République fédérale. L’intensification de la recherche dans les années 1980 a entraîné un changement de perspective. Les motivations des membres du groupe sont apparues dans leur intégralité. Cependant, il y avait aussi une glorification qui portait sur la fratrie Scholl et mettait particulièrement en avant Sophie Scholl.
A l’occasion des 100 ans de Sophie Scholl en 2021, Josef Schuster, président du Conseil central des juifs, a appelé à un regard différencié sur les résistants de l’ère nazie. Il n’est pas sage de les dépeindre comme des personnes parfaites : « S’ils sont mis sur un piédestal, ils ne conviennent plus comme modèle, car ils sont alors inaccessibles ».
En RDA comme en RFA, les membres de la « Rose Blanche » ont donné leur nom aux rues, places et écoles. Divers monuments commémoratifs ont également été créés. Il s’agit notamment du lieu du souvenir dans l’atrium de l’Université de Munich, du mémorial de la maison natale de Sophie Scholl à Forchtenberg, du mémorial dans une zone piétonne à Hambourg et de l’exposition permanente du centre de formation pour adultes d’Ulm.
La “rose blanche” est également honorée au “Centre commémoratif de la résistance allemande” à Berlin. Il est utilisé comme un groupe de résistance civile en dehors de la Lien interne : conspiration civilo-militaire du 20 juillet 1944. Dans le domaine de l’opposition des jeunes, en revanche, leur résistance se distingue d’autres groupes de jeunes plus apolitiques tels que les Lien interne : « Edelweißpiraten » et le « Swingjugend ».
Au fil du temps, la résistance de la “rose blanche” a été à plusieurs reprises liée au présent de manières différentes et parfois controversées. Par exemple, des responsables de l’AfD se sont présentés lors d’une manifestation à Chemnitz en 2018 avec des roses blanches sur leurs revers. Les membres de la CDU, du SPD et du Parti de gauche au parlement de la Sarre ont réagi en portant une rose blanche lors d’une session plénière. Ils voulaient envoyer un signal démocratique “contre l’abus de la ‘rose blanche’”.
La “rose blanche” et les frères et sœurs Scholl sont encore considérés par beaucoup comme des modèles et des symboles puissants. Le danger d’instrumentalisation du groupe de résistance étudiant persiste. (Source:fr.trenddetail.com)
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