Attentats du 13-Novembre : une étude dévoile l’étendue du traumatisme psychologique dans la population

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LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE, TROIS ANS APRÈS

TRAUMATISME – Selon un « vaste programme transdisciplinaire » publié ce mardi, les attentats de 2015 ont profondément marqué la population française. Trois ans après, une étude diffusée par Santé publique France relève ainsi aussi bien l’impact psychologique que sociétal des attaques terroristes.

Le 13 novembre 2015, la France était durement frappée par les attaques terroristes visant une salle de concert, des terrasses parisiennes et le stade de France. Trois ans après, une étude « tentaculaire » publiée ce mardi rapporte l’impact des images de la nuit du 13 novembre sur la population française.

Car, au lendemain des attentats, le plus « vaste programme » de recherche au monde a été activé, selon les articles du Bulletin épidémiologique hebdomadaire publiés par Santé publique France. Une « première » qui combine plusieurs disciplines afin d’étudier aussi bien « les dynamiques cérébrales de la mémoire », comme le stress post-traumatique, l’anxiété, ou des troubles somatiques, que « l‘impact du social ». Objectif clairement affiché : mieux « prévenir et soigner les conséquences négatives » de ces événements, mais aussi aider les institutions en charge à « améliorer la prise en charge et la préparation de leur personnel ».

40% des personnes touchées par le terrorisme victimes d’un trouble de santé mentale

Baptisé « 13-novembre », en mémoire des attentats de 2015 qui ont fait 130 morts et plus de 400 blessés, ce « programme tentaculaire » est encore en cours. Ainsi, après une série de témoignages récoltés 6 et 18 mois après les faits, il prévoit une nouvelle phase d’interviews au printemps 2019.

Pour réaliser cette étude, quatre cercles ont été définis. Le premier comprend les personnes directement exposées : otages, victimes, témoins, secours et intervenants de la police ou de la politique et, évidemment, proches et parents endeuillés. Le cercle 2 réunit les habitants ou les habitués des zones visées par les attaques, pour qui l’espace de vie a été « envahi par les traces du souvenir et de l’hommage, et par la présence des médias ». Le cercle 3 concerne les habitants des autres zones de la métropole parisienne, tandis que le dernier cercle regroupe des habitants de trois autres villes françaises : Caen, Montpellier et Metz.

Chez les 355 citoyens appartenant à la première catégorie, 18% d’entre eux ont souffert du tristement célèbre « état de stress post-traumatique ». Un chiffre qui se rapproche de celui observé auprès de 20% d’Américains au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Chez les témoins du cercle 2, le nombre de conséquences psychologiques monte jusqu’à 20% lorsque sont également pris en compte les troubles dépressifs ou anxieux. Et pourtant, plus de la moitié d’entre eux ont reçu une aide psychologique dans les 48 heures suivant les attentats. L’étude montre donc clairement les « défauts » de cette prise en charge et préconise, « dans la mesure où les troubles de santé mentale touchaient 40% des personnes impactées », d’étendre à tous l’aide psychologique.

lci.fr/terrorisme/13-novembre

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JLT

Les Israéliens ont-ils du soutien psychologique ? Considérant la situation cela devrait créer des emplois en psy. A Gaza aussi d’ailleurs.