L’APPOSITION DU SCEAU DIVIN A ROSH HASHANA

A l’approche des fêtes de Tishri, (le septième mois de l’année), se trouvent quatre fêtes solennelles dont les deux premières ont, effectivement très importantes puisque ces jours sont désignés en hébreu par l’expression de « YAMIM NORAYIM » ou les jours redoutables et, nous nous souhaitons les uns, les autres d’être bien inscrits sur le Livre de la Vie1, puis, avant Kippour et jusqu’après ce jeûne très important, nous formulons à l’égard des personnes qui nous sont chères ou tout simplement à toute autre personne. A la veille de Kippour, c’est un autre souhait que nous adressons à chacun : « guemar hatima tova »2. Cela signifie que nous disposons des dix jours qui séparent Rosh HaShana de Kippour, nous devons faire un retour sur nous-mêmes et nous repentir de ne pas avoir appliqué toutes les lois de la Torah mais que nous espérons faire mieux lors de cette année qui s’annonce. Aussi, nous souhaitons à tous d’être pardonnés.

Qu’y a-t-il d’inscrit sur le sceau divin qui sera apposé sur le registre des Vivants ? Les Sages partagent pratiquement tous le même avis : le mot « EMETH » est gravé sur ce sceau. EMETH signifie vérité.

EMETH en hébreu s’orthographie de 3 lettres : Alef, Mem et Tav. Ce qui illustre tout l’alphabet hébraïque initialisé par Alef et se terminant par Tav, la lettre Mem se trouvant être la lettre médiante3. La Torah étant écrite avec l’ensemble de ces 27 caractères, le message étant que toute la Torah est VERITE : TORATH EMETH !!

LA PREUVE PAR 9

Nous avons, lors d’un « cours » précédent, évoqué les différentes méthodes de commentaires ouo de façon de trouver des explications lorsque des textes nous apparaissent très hermétiques. Parmi les différentes façons nous avons évoqué la guematriya qui consiste à trouver la valeur numérique d’un mot et à travers ceci trouver une allusion explicative. Il y a deux sortes de Guematriya : la grande et la petite.

La grande Guematriya consiste à additionner la valeur de chaque lettre y compris celle des lettres finales ce qui peut arriver à des totaux faramineux étant donné que d’alef à teth ce sont les unités (de 1 à 9), de youd à tsadik ce sont les dizaines (de 10 à 90) puis de kouf à tav et avec les lettres finales les centaines (de 100 à 900) !

Pour ce qui concerne la petite Guematriya, il n’y a que des unités : ainsi, d’alef à Teth, ce sont les valeurs de 1 à 9 et idem pour les lettres de youd à tsadik et encore pareil pour kouf jusqu’à tav et les lettres finales.

Procédons à un exemple en guematriya avec le mot bereshit :

En guematriya guedola : בראשית = 2+200+1+300+10+400 = 913

En guematriya ketana le même mot =2+2+1+3+1+4 = 13.

La preuve par 9 dont il est question ici est totalement différente de la méthode connue par tous : en effet le total obtenu par la guematriya ketana sera ôté du total obtenu par la guematriya guedola et, après sous traction, le chiffre obtenu aboutira à un 9 qui lui-même est le total du mot EMETH (1+4+4=9).

Bereshit = 913 – 13 = 900 donc 9

D’autres exemples : YAAKOV ( יעקב) 10+70+100+2 = 182

YAAKOV 1+7+1+2 = 11

182-11 = 171 ou 7+1+1 = 9

KOL (dans le sens de tous) כל = 20+30 = 50

KOL……………………………………….. = 2+3= 5

50-5 = 45 donc 4+5=9

Le mot KOL (voix) s’écrit sans vav donc le total est 130- 4=126 soit 1+2+6=9…………..

Vous pourrez vous entraîner avec tous les mots inscrits dans la Torah selon l’orthographe de chacun (car si vous écrivez Yaakov avec un vav comme on l’écrit dans la vie courante, vous n’y arriverez pas)…

Encore un exemple avec ISRAEL : 10+300+200+1+30 = 541 – 10 (guematriya ketana) vous arrivez à un total de 531 soit 5+3+1=9 !!!

CONCLUSION : TORAT EMETH !!! Chaque fait consigné dans la Torah est scellé de vérité.

Que le sceau divin soit apposé à côté de nos noms et de celui de tous ceux que nous aimons AMEN !!!

Caroline Elishéva REBOUH

1 Ketiva vehatima tova (une bonne inscription et une bonne signature) sous entendu besefer HaHayim (sur le livre des vivants ou : sur le livre de la vie).

2 Que cela se termine par une bonne signature.

3 L’alphabet comporte 22 lettres et 5 lettres finales qui font 27 lettres et le Mem étant véritablement la lettre « pivot » de ces 27 signes.

EST-IL PERMIS DE DORMIR A ROSH HASHANA ?

L’après-midi de Rosh Hashana, souvent on interdit aux adultes comme aux enfants de dormir car la Tradition nous enseigne que pour Rosh Hashana, l’après-midi, un ange passe et enregistre tous les Juifs pour les inscrire sur le Livre de la Vie. C’est la raison pour laquelle, malgré les agapes du repas de fêtes et le fait que nous soyons en pleine digestion, nous tentons de rester réveillés. Lorsque Rosh Hashana tombe un shabbat, la Tradition nous « permet » de dormir car l’Ange ne peut inscrire personne un shabbat !
Cependant, il sera « permis » de dormir (après 12h) si le fait de pouvoir sommeiller quelques instants rendra l’étude de la Torah possible et effective.
Lors de la grande supplique de Avinou Malkénou, nous demandons que D nous inscrive dans différents registres tels celui de la Vie, de la Santé, de la parnassa, du shalom etc……. et prier pour les autres revient à prier pour soi-même en premier lieu ainsi qu’il est dit :
המתפלל על חברו נענה תחילה
CELUI QUI PRIE POUR SON PROCHAIN EST EXAUCE EN PREMIER (Baba Kama 92 sur Bereshit XX, 14)

PLEURER POUR ROSH HASHANA : EST-CE PERMIS ?

Depuis l’enfance on nous répète que pour Rosh Hashana il est interdit de pleurer, car il est écrit : ושמחת בחגך Tu te réjouiras lors de tes fêtes…. Nous nous efforçons donc de nous réjouir des fêtes que D. nous as ordonné d’observer et pourtant, peu importe à quelle communauté nous appartenons mais Rosh Hashana et Yom Kippour sont des jours « redoutables » où notre avenir va être considéré par le Maître incontesté du Monde ! Ces jours sont redoutables car nous avions conscience que nous ne sommes que des êtres de peu de valeur et que nous contrevenons sans cesse et sans le vouloir aux commandements reçus et nous supplions notre D. d’absoudre nos fautes. En ce cas, comment nous réjouir en entendant le récit des épreuves subies par des Justes comme Abraham Avinou, comment ne pas se sentir fragile comme la feuille tremblante sur la branche ?
En entendant les selihoth et les suppliques adressées au Créateur, si des larmes perlent à nos yeux et inondent nos joues, nous ne devons pas les stopper et prier D de recevoir nos larmes et nos prières surtout si ces larmes sont engendrées par notre teshouva (repentir) et surtout si ces larmes sont naturelles et sincères. Ce qui est interdit, en revanche, c’est de provoquer volontairement un chagrin et des larmes. On a rapporté qu’en Pologne le Gaon de Vilna (1720-1797) versait de chaudes larmes lors des fêtes des jours redoutables (rosh hashana et yom kippour) et pour le côté séfarade HaAri zal (1534-1572) et R’ Hayim Vital (1543-1620) son disciple, on reconnaît aussi que les larmes versées sincèrement et spontanément lors des prières des yamim norayim sont permises d’autant plus que la Tradition enseigne pour cela aussi que lorsque « toutes les portes célestes sont fermées, la seule qui reste ouverte et accessible à tous est la porte des larmes ».
Pour et pendant Rosh Hashana, il est bon de lire des psaumes, de prendre de bonnes et de nouvelles résolutions, avant ou après la fête multipliez des dons (charité) faites aussi don de vous-même : aidez ceux qui sont défavorisés, ceux qui sont âgés ou seuls, rendez leur visite, dites leur de gentilles paroles et encouragez les, bénissez les: ça ne coûte rien et cela fait tellement plaisir !
Soyez tous inscrits sur le livre de la vie, de la santé, d’une parnassa tova, pour ceux qui en ont besoin que leur mariage soit célébré cette année avec la personne adéquate, pour ceux qui le souhaitent aussi que leur foyer s’éclaire par la naissance d’un être plein de bénédictions, que la réussite vous sourie cette année que la paix règne en Israël et que le Mashiah arrive enfin !

Caroline Elishéva REBOUH et excellente nouvelle année à tous !

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Eitan

Merci pour ce cours de guématria.
Pouvez-vous nous expliquer, pourquoi fête-t’on le nouvel an le septième mois de l’année? la logique voudrait que Roch Hachana tombe le 1er jour du 1er mois, soit à l’équinoxe de printemps, juste avant Pessah.
Merci d’avance pour votre réponse!